Conformité des chaînes de télévision et protection de la dignité humaine

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Conformité des chaînes de télévision et protection de la dignité humaine

Par décision du 10 février 2005, l’ARCOM a mis en demeure la société Eutelsat de cesser de diffuser la chaîne « Sahar 1 », service de télévision édité par Islamic Republic of Iran Broadcasting Company (IRIB). Dans le prolongement direct de l’affaire Al Manar TV, des programmes diffusés par la chaîne auraient notamment présenter « systématiquement les juifs de manière avilissante, sous les traits de personnages sans scrupules ». Les faits tombent sous la même qualification juridique que dans l’affaire Al Manar TV, à savoir l’atteinte à la dignité de la personne humaine et l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de religion ou de nationalité (le délit de négationnisme pourrait également être constitué).
Par ailleurs, en application de la loi du 30 septembre 1986, tout service de télévision diffusé par Eutelsat et dont l’éditeur est établi en dehors de l’Union européenne doit, s’il n’est pas contrôlé par un autre Etat de l’Union, être conventionné par l’ARCOM, ce qui, comme dans l’affaire Al Manar TV, n’est pas le cas de IRIB.

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Mots clés : dignité humaine,audiovisuel,al manar tv,al manar,convention de chaîne,juifs,antisemitisme,haine raci

Thème : conventions de chaines

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  ARCOM | Date. : 10 fevrier 2005 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle décision a été prise par l’ARCOM le 10 février 2005 concernant la chaîne « Sahar 1 » ?

Le 10 février 2005, l’ARCOM a mis en demeure la société Eutelsat de cesser la diffusion de la chaîne « Sahar 1 ». Cette chaîne est un service de télévision édité par l’Islamic Republic of Iran Broadcasting Company (IRIB).

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large, notamment en lien avec l’affaire Al Manar TV, où des contenus diffusés par « Sahar 1 » étaient accusés de présenter les juifs de manière avilissante.

Les programmes de cette chaîne auraient systématiquement dépeint les juifs sous des traits négatifs, ce qui a conduit à des préoccupations concernant l’atteinte à la dignité humaine et l’incitation à la haine.

Quelles sont les implications juridiques de la diffusion de la chaîne « Sahar 1 » ?

Les implications juridiques de la diffusion de la chaîne « Sahar 1 » sont significatives. Les faits reprochés à la chaîne tombent sous la même qualification juridique que ceux de l’affaire Al Manar TV.

Cela inclut l’atteinte à la dignité de la personne humaine, ainsi que l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de religion ou de nationalité.

De plus, il est mentionné que le délit de négationnisme pourrait également être constitué, ce qui renforce la gravité des accusations portées contre la chaîne.

Quelles sont les obligations légales d’Eutelsat concernant la diffusion de chaînes étrangères ?

En vertu de la loi du 30 septembre 1986, Eutelsat a des obligations spécifiques concernant la diffusion de chaînes de télévision dont l’éditeur est établi en dehors de l’Union européenne.

Si ces chaînes ne sont pas contrôlées par un autre État de l’Union, elles doivent être conventionnées par l’ARCOM. Dans le cas de la chaîne « Sahar 1 », comme pour l’affaire Al Manar TV, il a été constaté que l’IRIB n’était pas conventionné par l’ARCOM.

Cela signifie que la chaîne ne respectait pas les régulations françaises en matière de diffusion audiovisuelle, ce qui a conduit à la mise en demeure par l’ARCOM.

Quels sont les mots clés associés à cette affaire ?

Les mots clés associés à cette affaire incluent des termes tels que dignité humaine, audiovisuel, Al Manar TV, conventions de chaîne, juifs, antisémitisme, et haine raciale.

Ces mots clés soulignent les thèmes centraux de l’affaire, notamment la protection de la dignité humaine et la lutte contre la haine et la discrimination.

Ils reflètent également les préoccupations sociétales et juridiques entourant la diffusion de contenus jugés offensants ou incitatifs à la haine, en particulier dans le contexte des relations intercommunautaires.


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