L’Essentiel : M. [T] [X], né le 18 mars 1978 à [Localité 1], de nationalité marocaine, a été maintenu en zone d’attente à l’aéroport de [Localité 2]. Le 2 janvier 2025, le tribunal judiciaire de Créteil a rejeté ses exceptions de nullité, autorisant son maintien pour 8 jours. M. [T] [X] a interjeté appel. Le 3 janvier, le tribunal administratif de Melun a suspendu cette décision, permettant son entrée sur le territoire français. L’appel est devenu sans objet, et le tribunal a constaté le dessaisissement d’instance, ordonnant l’envoi de l’ordonnance au procureur général. Un pourvoi en cassation est possible.
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Identité de l’AppelantM. [T] [X], né le 18 mars 1978 à [Localité 1], de nationalité marocaine, a été maintenu en zone d’attente à l’aéroport de [Localité 2]. Il n’a pas comparu lors de l’audience, étant assisté par ses avocats, Me Ailey Alagapin-Graillot et Me Ahmed Bello. Contexte de l’OrdonnanceLe 2 janvier 2025, le tribunal judiciaire de Créteil a rejeté les exceptions de nullité et a autorisé le maintien de M. [T] [X] en zone d’attente pour une durée de 8 jours, jusqu’au 10 janvier 2025. M. [T] [X] a interjeté appel de cette décision le même jour, à plusieurs reprises. Décision du Tribunal AdministratifLe 3 janvier 2025, le conseil de M. [T] [X] a informé le tribunal qu’une ordonnance du tribunal administratif de Melun avait suspendu la décision de placement en zone d’attente. Cette information a été reçue par le tribunal à 15h22. Résultat de l’AppelLe 3 janvier 2024, il a été constaté que le tribunal administratif de Melun avait autorisé l’entrée de M. [T] [X] sur le territoire français. Par conséquent, l’appel interjeté par M. [T] [X] est devenu sans objet. Conclusion de l’OrdonnanceL’appel de M. [T] [X] a été déclaré sans objet, et le tribunal a constaté le dessaisissement d’instance. Une expédition de l’ordonnance a été ordonnée à remettre immédiatement au procureur général. Notification et Voies de RecoursL’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, mais un pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative ayant prononcé le maintien en zone d’attente, ainsi qu’au ministère public. Le délai pour former un pourvoi est de deux mois à compter de la notification. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de maintien en zone d’attente selon le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ?Le maintien en zone d’attente est régi par les dispositions du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, notamment l’article L. 221-1. Cet article stipule que : « Lorsqu’un étranger est présenté à l’autorité administrative à son arrivée sur le territoire français, il peut être maintenu en zone d’attente si son entrée sur le territoire est contestée. Le maintien ne peut excéder 20 jours, sauf en cas de prolongation justifiée par des circonstances particulières. » Dans le cas de M. [T] [X], son maintien a été autorisé pour une durée de 8 jours, conformément à cette réglementation. Il est important de noter que le maintien en zone d’attente doit être justifié par des raisons légales et que l’étranger a le droit de contester cette décision devant le tribunal compétent. Quels sont les recours possibles contre une décision de maintien en zone d’attente ?Les recours contre une décision de maintien en zone d’attente sont prévus par l’article L. 221-5 du même code, qui précise que : « L’étranger maintenu en zone d’attente peut contester la décision de maintien devant le juge administratif. Cette contestation doit être formée dans un délai de 48 heures à compter de la notification de la décision. » Dans le cas présent, M. [T] [X] a interjeté appel de la décision de maintien, ce qui est conforme aux droits qui lui sont accordés. De plus, l’ordonnance du tribunal administratif de Melun a suspendu la décision de placement en zone d’attente, ce qui montre que les voies de recours ont été exercées de manière appropriée. Quelles sont les implications d’une ordonnance de suspension par le tribunal administratif ?L’ordonnance de suspension rendue par le tribunal administratif a des conséquences importantes, comme le stipule l’article L. 521-1 du Code de justice administrative : « Le juge des référés peut ordonner la suspension de l’exécution d’une décision administrative lorsque cette décision est susceptible de causer un dommage grave et immédiat. » Dans le cas de M. [T] [X], la suspension de la décision de maintien en zone d’attente signifie qu’il a été autorisé à entrer sur le territoire français, rendant ainsi son appel sans objet. Cette décision démontre l’importance du contrôle judiciaire sur les décisions administratives, garantissant ainsi les droits des étrangers en situation de maintien. Quels sont les délais et modalités de pourvoi en cassation dans ce contexte ?Le pourvoi en cassation est régi par l’article 611-1 du Code de justice administrative, qui précise que : « Le pourvoi en cassation est ouvert à toute personne ayant un intérêt à agir, dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision. Il doit être formé par déclaration écrite remise au greffe de la Cour de cassation. » Dans le cas de M. [T] [X], bien que son appel soit devenu sans objet en raison de la décision du tribunal administratif, il est important de noter que le pourvoi en cassation reste une voie de recours possible pour contester les décisions administratives. Le respect des délais et des modalités est crucial pour garantir l’accès à la justice. |
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
COUR D’APPEL DE PARIS
L. 340-1 et suivants du Code de l’entrée et du séjour
des étrangers et du droit d’asile
ORDONNANCE DU 04 JANVIER 2025
(1 pages)
Numéro d’inscription au répertoire général et de décision : Q N° RG 25/00028 – N° Portalis 35L7-V-B7J-CKRWT
Décision déférée : ordonnance rendue le 02 janvier 2025, à 12h13 , par le magistrat du siège du tribunal judiciaire de Créteil
Nous, Stéphanie Dupont, conseillère à la cour d’appel de Paris, agissant par délégation du premier président de cette cour, assistée de Fanny Marcel, greffière aux débats et au prononcé de l’ordonnance,
M. [T] [X]
né le 18 Mars 1978 à [Localité 1]
de nationalité marocaine
Anciennement MAINTENU en zone d’attente de l’aéroport de [Localité 2],
Non comparant
assisté de Me Ailey Alagapin-Graillot, avocat au barreau de Paris
et de Me Ahmed Bello, avocat au barreau de Paris
INTIMÉ
LE PREFET DE POLICE
représenté par Me FAUGERAS Thibault, du cabinet Actis, avocat au barreau de Val-de-Marne
MINISTÈRE PUBLIC, avisé de la date et de l’heure de l’audience,
ORDONNANCE :
– contradictoire
– prononcée en audience publique,
– Vu l’ordonnance du magistrat du siège du tribunal judiciaire de Créteil du 02 janvier 2025 à 12h13, rejetant les exceptions de nullité et autorisant le maintien de M. [T] [X] en zone d’attente de l’aéroport de [3] pour une durée de 8 jours soit jusqu’au 10 janvier 2025 ;
– Vu l’appel motivé interjeté le 02 janvier 2025, à 19h47 réitéré à 20h01, et le 3 janvier 2025 à 11h31 par M. [T] [X] ;
– Vu le courriel du conseil de l’intéressé reçu le 3 janvier 2025 à 15h22 nous informant qu’une ordonnance a été rendue par le tribunal administratif de Melun qui a suspendu la décision de placement en zone d’attente concernant Monsieur [T] [X]
– Après avoir entendu les observations :
– du conseil du conseil du préfet du Val-de-Marne ;
En vertu d’une information reçue le 3 janvier 2024 à 13h38, il apparait que le tribunal administratif de Melun a autorisé l’entrée sur le territoire français de M [X].
En consequence, son appel est devenu sans objet.
Déclarons sans objet l’appel de M. [T] [X];
Constatons le dessaisissement d’instance
ORDONNONS la remise immédiate au procureur général d’une expédition de la présente ordonnance.
Fait à [Localité 4] le 04 janvier 2025 à
LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
REÇU NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE ET DE L’EXERCICE DES VOIES DE RECOURS :
Pour information :
L’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition.
Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d’attente ou la rétention et au ministère public.
Le délai de pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification.
Le pourvoi est formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation constitué par le demandeur.
Le préfet ou son représentant
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