Conditions de la contrefaçon de marque – Questions / Réponses juridiques

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Conditions de la contrefaçon de marque – Questions / Réponses juridiques

Dans l’arrêt Arsenal Football Club du 12 novembre 2002, la CJUE a établi que le titulaire d’une marque ne peut interdire l’usage d’un signe identique que si cet usage, sans son consentement, nuit aux fonctions de la marque, notamment sa capacité à garantir l’origine des produits. La protection de la marque vise à éviter que des concurrents ne tirent profit de sa réputation. En revanche, l’utilisation d’un slogan publicitaire, sans confusion possible avec d’autres marques, est libre, à condition qu’elle ne génère pas de risque de confusion ou de captation indue d’investissements.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la décision principale de l’arrêt Arsenal Football Club du 12 novembre 2002 ?

L’arrêt Arsenal Football Club de la CJUE a établi que le titulaire d’une marque enregistrée ne peut interdire l’usage d’un signe identique par un tiers que si cet usage se fait dans le cadre des affaires, sans le consentement du titulaire, et s’il porte atteinte aux fonctions de la marque.

Cette décision repose sur l’article 5§1 a) de la directive 89/104/CEE, qui a été remplacée par la directive 2008/95/CE. La CJUE a souligné que la fonction essentielle d’une marque est de garantir aux consommateurs l’origine des produits ou services, permettant ainsi de les distinguer de ceux d’autres provenances.

Quelles sont les fonctions essentielles d’une marque selon la jurisprudence ?

Les fonctions essentielles d’une marque incluent principalement la garantie de l’origine des produits ou services. Cela signifie que la marque doit permettre aux consommateurs de distinguer sans confusion possible un produit ou service de ceux qui proviennent d’autres sources.

Cette protection est déterminante pour éviter que des concurrents ne tirent profit de la réputation d’une marque en vendant des produits qui pourraient induire en erreur les consommateurs. Si l’utilisation d’un signe n’atteint pas ces fonctions, alors, selon le droit des marques, son utilisation est libre.

Comment la jurisprudence traite-t-elle l’utilisation d’un slogan publicitaire ?

Dans le cas d’un slogan publicitaire, la jurisprudence indique qu’une société peut utiliser un signe déposé par un tiers à des fins publicitaires, tant que cela ne vise pas à distinguer ses services de ceux de ses concurrents ou à garantir l’origine commerciale de ces services.

La société qui a déposé le slogan ne peut pas revendiquer des droits d’auteur sur une expression jugée banale et insusceptible d’appropriation. Dans un cadre de libre concurrence, un slogan peut être utilisé dans le commerce, sauf si une faute démontrée entraîne un risque de confusion ou une captation indue d’investissements.

Quelles conditions doivent être remplies pour qu’un slogan soit protégé ?

Pour qu’un slogan soit protégé, il doit être utilisé de manière à distinguer les services d’une entreprise de ceux de ses concurrents. Si le slogan est utilisé uniquement à des fins publicitaires et non pour garantir l’origine des services, il ne peut pas être protégé.

De plus, le slogan doit être original et ne pas être considéré comme banal. En l’absence de preuve d’une faute qui pourrait générer un risque de confusion, le slogan est libre de droit et peut être utilisé sans entrave dans le cadre de la concurrence.


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