Coauteur : Rôle et Reconnaissance dans l’Art Audiovisuel

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Coauteur : Rôle et Reconnaissance dans l’Art Audiovisuel

L’Essentiel : Marina Abramović a été reconnue comme coauteur du film « The Star » et de « Balkan Baroque », œuvres dérivées de ses performances artistiques. Le réalisateur et la société de production avaient initialement attribué à Abramović le statut d’artiste-interprète, ce qui était erroné. Sa qualité de coauteur découle non seulement de ses performances, mais aussi de sa contribution au scénario et au texte parlé. Cette décision souligne l’importance de reconnaître les multiples rôles d’un artiste dans la création d’une œuvre audiovisuelle, affirmant ainsi la valeur de sa contribution artistique au-delà de l’interprétation.

L’artiste Marina ABRAMOVIC a obtenu la reconnaissance de sa qualité de coauteur du film « The Star » (version télévisuelle) ou « Balkan Baroque » (version cinématographique). L’œuvre en question était tirée de vingt-six performances artistiques de l’artiste.
Le réalisateur et la société de production avaient à tort appliqué le statut d’artiste –interprète à Marina ABRAMOVIC. La qualité de coauteur de l’oeuvre audiovisuelle – laquelle n’est pas exclusive de sa qualité d’artiste-interprète – reconnue à Marina ABRAMOVIC résultait non seulement de la qualité d’auteur de ses performances artistiques originaires, mais aussi de sa qualité de coauteur du scénario et d’auteur du texte parlé.

Mots clés : Coauteur – Definition

Thème : Coauteur – Definition

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 3 decembre 2010 | Pays : France

Q/R juridiques soulevées :

Qu’est-ce qu’un coauteur dans le contexte d’une œuvre audiovisuelle ?

Un coauteur est une personne qui contribue de manière significative à la création d’une œuvre, que ce soit par l’écriture, la mise en scène, ou d’autres formes de création. Dans le cas de Marina Abramović, sa contribution à la performance et au scénario lui confère ce statut.

Cette définition est essentielle pour comprendre le rôle des artistes dans le processus créatif. En effet, un coauteur ne se limite pas à l’exécution d’une œuvre, mais participe activement à sa conception et à son développement.

La reconnaissance de ce statut est cruciale, car elle permet de valoriser les contributions des artistes qui, comme Abramović, apportent une dimension unique et personnelle à leurs œuvres. Cela ouvre également la voie à une meilleure compréhension des droits d’auteur dans le domaine audiovisuel.

Quelle est la différence entre un artiste-interprète et un coauteur ?

Un artiste-interprète est celui qui exécute une œuvre, tandis qu’un coauteur participe à sa création. Un coauteur peut être impliqué dans l’écriture, la conception ou d’autres aspects créatifs, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour un artiste-interprète.

Cette distinction est fondamentale dans le monde de l’art et de l’audiovisuel. Les artistes-interprètes, bien qu’ils jouent un rôle essentiel dans la présentation d’une œuvre, ne sont pas toujours reconnus pour leur contribution créative.

En revanche, les coauteurs, comme Marina Abramović, sont reconnus pour leur influence sur le contenu et la structure de l’œuvre. Cela souligne l’importance de la collaboration dans le processus artistique et la nécessité de reconnaître les divers rôles que les artistes peuvent jouer.

Pourquoi la reconnaissance de Marina Abramović est-elle importante ?

Cette reconnaissance souligne l’importance de la contribution des artistes dans le processus créatif et remet en question les pratiques de l’industrie audiovisuelle concernant le statut des artistes. Elle établit un précédent pour d’autres artistes qui pourraient se trouver dans des situations similaires.

La décision de reconnaître Abramović comme coauteur met en lumière les enjeux liés aux droits d’auteur et à la propriété intellectuelle dans le domaine artistique. Cela pourrait encourager d’autres artistes à revendiquer leur statut et à s’affirmer dans le processus créatif.

En outre, cette reconnaissance pourrait inciter les producteurs et les réalisateurs à reconsidérer la manière dont ils attribuent les crédits et reconnaissent les contributions des artistes, favorisant ainsi un environnement plus équitable et respectueux des droits de chacun.

Quels enjeux la décision du Tribunal de Grande Instance de Paris soulève-t-elle ?

La décision du Tribunal de Grande Instance de Paris, datée du 3 décembre 2010, met en lumière des enjeux cruciaux concernant la définition et la reconnaissance des coauteurs dans le domaine artistique. La reconnaissance de Marina Abramović en tant que coauteur de « The Star » et « Balkan Baroque » illustre l’importance de valoriser les contributions créatives des artistes au-delà de leur simple rôle d’interprètes.

Cette jurisprudence pourrait avoir des répercussions significatives sur la manière dont les œuvres audiovisuelles sont produites et reconnues à l’avenir. Elle pourrait également influencer les législations sur les droits d’auteur et encourager une meilleure protection des artistes dans le cadre de collaborations créatives.

En somme, cette décision représente un tournant dans la reconnaissance des artistes et pourrait contribuer à une évolution des pratiques dans l’industrie audiovisuelle, favorisant une plus grande équité et une meilleure valorisation des contributions artistiques.


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