Clause résolutoire et conséquences financières d’un bail résilié : Questions / Réponses juridiques

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Clause résolutoire et conséquences financières d’un bail résilié : Questions / Réponses juridiques

Madame [H] [K] a engagé une procédure en référé contre plusieurs défendeurs concernant un bail résilié pour loyers impayés. Le tribunal a constaté cette résiliation et a condamné Mme [H] [K] à verser 142 267,20 euros. En appel, elle a demandé l’arrêt de l’exécution provisoire, mais a ensuite demandé son désistement, accepté par les consorts [S]. Ces derniers ont réclamé des dommages et intérêts pour action abusive. Le tribunal a déclaré l’instance éteinte, rejeté leur demande d’indemnisation, mais a condamné Mme [H] [K] à verser 2 000 euros aux défendeurs.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conditions de validité du désistement d’instance selon le Code de procédure civile ?

Le désistement d’instance est régi par les articles 394 et 395 du Code de procédure civile.

L’article 394 stipule que :

« Le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. »

Cet article établit le droit pour le demandeur de se retirer de la procédure à tout moment.

L’article 395 précise que :

« Le désistement n’est parfait que par l’acceptation du défendeur. Toutefois, l’acceptation n’est pas nécessaire si le défendeur n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non recevoir au moment où le demandeur se désiste. »

Ainsi, pour que le désistement soit considéré comme parfait, il doit être accepté par le défendeur, sauf si ce dernier n’a pas encore présenté de défense.

Dans le cas présent, les consorts [S] ont accepté le désistement de Mme [H] [K] épouse [Y], ce qui rend le désistement parfait et entraîne l’extinction de l’instance.

Quelles sont les conséquences d’un désistement d’instance sur les dépens ?

Les conséquences du désistement d’instance sur les dépens sont régies par l’article 396 du Code de procédure civile, qui dispose que :

« Le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte. »

Cela signifie que, par défaut, la partie qui se désiste doit supporter les frais de la procédure, sauf si les parties conviennent d’un autre arrangement.

Dans cette affaire, il n’y a pas eu d’accord entre les parties concernant la répartition des frais. Par conséquent, Mme [H] [K] épouse [Y] a été condamnée à payer les dépens de l’instance.

Quelles sont les conditions pour qu’une action soit considérée comme abusive selon le Code de procédure civile ?

L’article 32-1 du Code de procédure civile stipule que :

« Celui qui agit en justice de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile d’un montant maximum de 10 000 euros, sans préjudice des dommages et intérêts qui seraient réclamés. »

Pour qu’une action soit qualifiée d’abusive, il faut démontrer que le demandeur a agi avec légèreté blâmable ou dans le but de retarder la procédure.

Dans le cas présent, les consorts [S] ont demandé une indemnisation de 5 000 euros pour ce qu’ils considèrent comme une action abusive de Mme [H] [K] épouse [Y]. Cependant, il a été constaté que le légitime exercice d’une voie de recours ne constitue pas en soi une procédure abusive.

Ainsi, la demande de condamnation pour action abusive a été rejetée, car il n’a pas été prouvé que Mme [H] [K] épouse [Y] avait agi de manière dilatoire ou abusive.

Quelles sont les implications de l’exécution provisoire d’un jugement selon le Code de procédure civile ?

L’exécution provisoire d’un jugement est régie par l’article 514 du Code de procédure civile, qui précise que :

« L’exécution provisoire est ordonnée par le juge, sauf disposition contraire de la loi. »

Cela signifie qu’un jugement peut être exécuté immédiatement, même s’il est susceptible d’appel, sauf si la loi en dispose autrement.

Dans cette affaire, Mme [H] [K] épouse [Y] a contesté l’exécution provisoire du jugement rendu par le juge des contentieux de la protection. Cependant, le tribunal a constaté que l’exécution provisoire pouvait entraîner des conséquences manifestement excessives.

Il est donc essentiel de peser les conséquences de l’exécution provisoire, notamment en ce qui concerne les droits des parties et les effets sur la situation matérielle des personnes concernées.


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