Clause de non>concurrence > Définition juridique

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Clause de non>concurrence > Définition juridique

La clause de non-concurrence stipulée le plus souvent au contrat de travail d’un salarié, limite sa liberté d’exercer, après la rupture de son contrat, des fonctions équivalentes chez un concurrent ou à son propre compte. La validité de la clause est conditionnée au respect de certains critères soumis à l’appréciation du juge.

Exemple de Clause de non-concurrence :

« Compte tenu de la nature des fonctions qu’il exerce actuellement et des informations privilégiées dont il dispose et dont la divulgation à des entreprises concurrentes porterait immanquablement atteinte aux intérêts légitimes de la société, le Salarié s’engage s’il cesse ses fonctions et ce quelle que soit l’hypothèse de la rupture de son contrat de travail :

– à ne pas entrer au service, directement ou indirectement, pour son compte ou pour celui de tiers (notamment en qualité d’associé, de dirigeant, de salarié, de partenaire ou de conseil indépendant), d’une société exerçant une activité de [….]. Le Salarié s’engage : 

– à ne pas détenir directement ou indirectement un intérêt quelconque dans toute société, entreprise ou entité juridique ayant une activité concurrente à l’exception des participations inférieures à 5% du capital et/ou des droits de vote et pour autant que ces participations revêtent un caractère passif,

– à ne pas exploiter ou tirer un profit ou un avantage quelconque pour son compte ou pour celui de tiers, par personne physique ou morale interposée, des procédures, méthodes et informations confidentielles propres à l’activité de la société et dont elle aurait pu avoir connaissance à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.

Le Salarié s’interdira également de contacter les clients qui avaient contracté avec la société pendant les deux années précédant la rupture de son contrat de travail et ceci pour proposer ses services sous quelque forme que ce soit dans les activités suivantes […] 

Compte tenu de l’activité exercée par la société, cette interdiction sera applicable pendant une durée de douze mois sur le territoire de la région administrative Île-de-France sur lequel le salarié exerce son activité ainsi que toute(s) autre(s) région(s) administrative(s) sur le territoire de laquelle/desquelles le salarié aura exercé ses fonctions au cours des 24 mois précédant la cessation de son contrat de travail. Elle s’appliquera à compter du jour de départ effectif du salarié de la société.  

La présente interdiction se trouve justifiée par le fait que les fonctions du salarié sont susceptibles de lui permettre de connaître directement ou indirectement la politique de la société et ses projets de développement, les procédures administratives, comptables et commerciales et les éléments confidentiels concernant les fichiers Client, Candidats et du Personnel de la société.

En contrepartie de cette obligation de non-concurrence, le salarié percevra pendant douze mois une contrepartie financière correspondant à un montant mensuel égal à 30% de la moyenne mensuelle de la rémunération perçue par lui au cours des 12 derniers mois de présence dans la société.

Cette contrepartie financière sera versée lors de chaque fin de mois, pendant la durée d’application de la clause, sous réserve que le salarié fournisse par LRAR adressée à la Société 15 jours avant l’échéance de chaque trimestre, un justificatif consistant soit en photocopie de bulletins de salaire ainsi qu’une attestation d’emploi du nouvel employeur (précisant la qualification et le lieu de travail) soit en photocopie des bordereaux de versement de l’ARE. A défaut de production des justificatifs, la contrepartie financière ne sera pas réglée à l’échéance.

La société se réserve toutefois la faculté de se décharger de la contrepartie financière en libérant le salarié de l’interdiction de concurrence. Dans ce cas, la Société devra prévenir le salarié par écrit dans les 15 jours qui suivent la notification du préavis ou, en cas de non-observation du préavis, dans le mois qui suit la rupture effective du contrat de travail.

En cas de violation de la clause de non-concurrence, la société sera pour sa part libérée de son engagement de contrepartie financière, et le salarié sera redevable du remboursement envers elle des sommes déjà perçues et ce même dans l’hypothèse où cesserait immédiatement cette violation. En outre, le salarié sera automatiquement redevable envers la société, d’une pénalité fixée soit aux 12 derniers mois de la rémunération qu’il a perçue antérieurement à la rupture de son contrat de travail, soit, en cas de durée d’emploi inférieure au total de la rémunération perçue par lui.

Cette somme devra être versée à la société pour chaque infraction constatée.

Le paiement de cette indemnité ne porte pas atteinte au droit que la société se réserve de poursuivre le salarié en remboursement du préjudice pécuniaire et moral effectivement subi et de faire ordonner sous astreinte la cessation de l’activité concurrentielle ou pour tout acte de concurrence déloyale condamnable indépendamment de toute clause de non concurrence ».

 

Définition de la Clause de Non-Concurrence

La clause de non-concurrence est un dispositif contractuel qui interdit à un salarié, après la rupture de son contrat de travail, d’exercer une activité professionnelle concurrente à celle de son ancien employeur. Cette clause vise à protéger les intérêts commerciaux et les secrets d’affaires de l’entreprise, en empêchant un ancien salarié d’utiliser les connaissances acquises au sein de celle-ci pour nuire à sa compétitivité.

Pour être valide, la clause de non-concurrence doit respecter plusieurs critères. Elle doit être limitée dans le temps et dans l’espace, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas s’appliquer indéfiniment ni sur un territoire trop vaste. De plus, elle doit être justifiée par des intérêts légitimes de l’employeur, tels que la protection des informations sensibles ou des relations commerciales.

Quelles sont les conditions de validité d’une clause de non-concurrence ?

Pour qu’une clause de non-concurrence soit considérée comme valide, elle doit répondre à plusieurs conditions essentielles. Tout d’abord, elle doit être écrite et clairement formulée dans le contrat de travail ou dans un document annexe.

Ensuite, la clause doit être limitée dans le temps, généralement à une durée maximale de deux ans après la cessation du contrat de travail.

Il est également déterminant qu’elle soit limitée géographiquement, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas interdire au salarié d’exercer son activité sur un territoire trop vaste, ce qui pourrait être jugé comme une restriction excessive à la liberté de travail.

Enfin, la clause doit être justifiée par un intérêt légitime de l’employeur, tel que la protection de ses secrets commerciaux ou de sa clientèle. Si ces conditions ne sont pas respectées, la clause peut être déclarée nulle et sans effet.

Quels sont les recours en cas de violation d’une clause de non-concurrence ?

En cas de violation d’une clause de non-concurrence, l’employeur dispose de plusieurs recours. Tout d’abord, il peut engager une action en justice pour obtenir des dommages et intérêts. Ces dommages peuvent être calculés en fonction du préjudice subi, qui peut inclure la perte de clients ou de chiffre d’affaires.

De plus, l’employeur peut demander une injonction de faire, c’est-à-dire une décision de justice ordonnant à l’ancien salarié de cesser immédiatement son activité concurrente.

A noter que l’employeur doit prouver que la clause est valide et que la violation a causé un préjudice. En cas de litige, les tribunaux examineront la légitimité de la clause et son respect des conditions de validité.

Comment se calcule l’indemnité de non-concurrence ?

L’indemnité de non-concurrence est généralement prévue dans le contrat de travail et doit être proportionnelle à la durée de la clause. Elle est souvent calculée en pourcentage du salaire brut du salarié, et ce pour chaque mois d’interdiction d’exercer une activité concurrente.

Cette indemnité doit être suffisamment incitative pour compenser la restriction imposée au salarié. En pratique, elle est souvent fixée entre 30% et 50% du salaire, mais cela peut varier en fonction des secteurs d’activité et des négociations entre les parties.

Il est également important de noter que si la clause de non-concurrence est jugée nulle, l’indemnité ne sera pas due. De plus, si l’employeur ne respecte pas ses obligations de paiement de l’indemnité, le salarié peut également engager des actions en justice pour obtenir le versement de celle-ci.

La clause de non-concurrence est-elle applicable aux travailleurs indépendants ?

Oui, la clause de non-concurrence peut également être applicable aux travailleurs indépendants, mais elle doit être soigneusement rédigée pour être valide.

Dans le cadre d’un contrat de prestation de services, la clause doit respecter les mêmes principes que pour les salariés, notamment en termes de limitation dans le temps et dans l’espace.

Il est essentiel que la clause soit justifiée par des intérêts légitimes de l’entreprise qui engage le travailleur indépendant.

Cependant, la mise en œuvre de cette clause peut être plus complexe, car les travailleurs indépendants ont généralement plus de liberté dans l’exercice de leur activité.

Les tribunaux examineront donc attentivement les circonstances de chaque cas pour déterminer la validité de la clause.

Quelles sont les conséquences d’une clause de non-concurrence non respectée ?

Les conséquences d’une clause de non-concurrence non respectée peuvent être significatives pour le salarié. En cas de violation, l’employeur peut demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Cela peut inclure la perte de clients, la diminution du chiffre d’affaires ou d’autres impacts négatifs sur l’entreprise.

De plus, le salarié peut être contraint de cesser son activité concurrente par une décision de justice, ce qui peut avoir des répercussions sur sa carrière professionnelle.

Il est donc déterminant pour les salariés de bien comprendre les implications d’une clause de non-concurrence avant de signer un contrat de travail.

En cas de doute, il est recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour obtenir des conseils adaptés à leur situation.


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