Charte informatique en entreprise

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Charte informatique en entreprise

Est justifié le licenciement pour faute grave d’un salarié qui, sans motif légitime et en violation de la charte informatique en vigueur dans l’entreprise, emprunte le mot de passe d’un autre salarié, pour se connecter sur le poste informatique du directeur de la société.
Ce comportement rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant la durée de son préavis et constitue bien une faute grave.

Mots clés : loyauté,charte informatique,obligation de loyauté,salarié,mot de passe,faute,licenciement,internet au travail,faute grave,accès non autorisé

Thème : Charte informatique en entreprise

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 21 decembre 2006 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel contrat a obtenu la société T ?

La société T a obtenu un contrat d’études d’intégration du réseau informatique de la société Airbus. Ce type de contrat implique généralement une analyse approfondie des besoins informatiques d’une entreprise, suivie de la mise en place de solutions adaptées.

L’intégration du réseau informatique est déterminante pour assurer la fluidité des opérations au sein d’une grande entreprise comme Airbus, qui nécessite une infrastructure robuste et efficace pour gérer ses activités.

Quelles actions la société T a-t-elle entreprises contre ses anciens salariés ?

La société T a poursuivi ses anciens salariés devant le conseil de prud’hommes, en raison du débauchage de son chef d’agence et d’autres employés par la société J. Elle a demandé que la société J soit condamnée pour concurrence déloyale.

Cette action en justice vise à protéger les intérêts de la société T, en arguant que le débauchage de ses salariés constitue une violation des règles de concurrence loyale, ce qui peut avoir des conséquences économiques significatives pour l’entreprise.

Quelles manœuvres la société J aurait-elle utilisées ?

La société J aurait utilisé des manœuvres consistant à désorganiser l’agence de la société T en débauchant ses salariés. De plus, elle aurait détourné la clientèle d’Airbus en utilisant frauduleusement des fichiers et documents détenus par les salariés de la société T.

Ces actions sont considérées comme des pratiques de concurrence déloyale, car elles visent à nuire à la position de la société T sur le marché en s’appropriant ses ressources humaines et ses informations stratégiques.

Quel a été le jugement des tribunaux concernant la société J ?

Les tribunaux ont jugé que la société J avait débauché le chef d’agence en violation de la clause de non-concurrence qui le liait. Il a été établi qu’il incombait à la société J de vérifier si le chef d’agence était soumis à une telle obligation.

Pour ce faire, la société J aurait dû demander à l’intéressé de fournir une copie de son contrat de travail ou, à tout le moins, contacter son ancien employeur pour s’assurer de la légalité de son recrutement.

Quel était le statut du chef d’agence et des autres salariés ?

Le chef d’agence était lié par une clause de non-concurrence, ce qui signifie qu’il ne pouvait pas travailler pour un concurrent direct de la société T pendant une certaine période après son départ.

Les autres salariés, quant à eux, ont été recrutés par un prestataire informatique, la société J, qui avait été sélectionnée par Airbus dans le cadre d’un appel d’offres. Cela soulève des questions sur la légitimité de leur recrutement et sur les pratiques de la société J.


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