CDD

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Mlle X. a été engagée par la société Europe 1 Télécompagnie en qualité d’animatrice meneuse de jeux par un contrat à durée déterminée. Par un second contrat, la relation de travail a été prolongée. Mlle X. a saisi la juridiction prud’homale en vue d’obtenir la requalification de ce nouveau contrat en un contrat de travail à durée indéterminée. La Cour d’appel a fait droit à la demande de Mlle X en retenant que les contrats conclus dans le secteur de l’audiovisuel ne peuvent l’être pour une durée déterminée que si l’emploi concerné est par nature temporaire, or en l’espèce, la Cour a considéré que Mlle X occupait un emploi à caractère permanent. La Cour de cassation a censuré cette décision. Les juges d’appel auraient du rechercher si, en ce qui concerne l’emploi de Mlle X., il était d’usage constant de ne pas recourir à un contrat à durée indéterminée dans ce secteur d’activité.

Cour de cassation, ch. soc., 13 octobre 2004

Mots clés : usage,cdd,cdi,travail,audiovisuel,contrat de travail,rcours aux CDD

Thème : CDD

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 13 octobre 2004 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les conditions du recours aux CDD dans le secteur audiovisuel selon la Cour de cassation ?

La Cour de cassation a précisé que le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) dans le secteur audiovisuel doit être justifié par le caractère temporaire des tâches confiées.

Dans l’affaire de Mme X, la Cour d’appel a requalifié ses CDD en un contrat à durée indéterminée (CDI) car la société de production n’a pas pu démontrer que les missions étaient temporaires.

Cela souligne l’importance pour les employeurs de justifier l’utilisation de CDD, en prouvant que les tâches sont effectivement de nature temporaire et non permanente.

Quel a été le jugement de la Cour d’appel concernant le contrat de Mme X ?

La Cour d’appel de Paris a jugé que les différents CDD de Mme X devaient être requalifiés en un contrat à durée indéterminée (CDI).

Les juges ont estimé que la société de production n’avait pas réussi à prouver que les tâches confiées à Mme X étaient temporaires.

Cette décision a mis en lumière la nécessité pour les employeurs de démontrer le caractère temporaire des missions pour justifier l’utilisation de CDD.

Pourquoi la Cour de cassation a-t-elle censuré l’arrêt de la Cour d’appel ?

La Cour de cassation a censuré l’arrêt de la Cour d’appel car elle a estimé qu’il était de la responsabilité de cette dernière de rechercher si un usage constant de ne pas recourir à un CDI existait pour l’emploi de Mme X.

Cela signifie que la Cour d’appel aurait dû examiner les pratiques habituelles de l’employeur concernant l’emploi de CDD dans le secteur audiovisuel.

Cette censure souligne l’importance d’une analyse approfondie des circonstances entourant l’emploi et des pratiques de l’entreprise.

Quel est le lien entre l’usage et la requalification des CDD en CDI ?

L’usage fait référence aux pratiques établies dans un secteur ou une entreprise concernant l’emploi de CDD et CDI.

Dans le cas de Mme X, la Cour de cassation a souligné que la Cour d’appel devait examiner si un usage constant de ne pas recourir à un CDI était présent.

Si un tel usage existe, cela pourrait justifier le recours aux CDD, mais en l’absence de preuve, les CDD peuvent être requalifiés en CDI.

Cela met en avant l’importance de la preuve et de la justification dans les relations de travail.


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