Carrefour c/ Auchan – Questions / Réponses juridiques

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Carrefour c/ Auchan – Questions / Réponses juridiques

La publicité comparative sur les prix est autorisée, à condition qu’elle soit claire et porte sur des produits comparables. Cependant, Auchan a diffusé une campagne affichant des pourcentages de prix trompeurs, prétendant que ses prix étaient inférieurs à ceux de Carrefour. En utilisant une méthode de calcul inappropriée, Auchan a induit en erreur les consommateurs sur les économies possibles. Cette publicité a été jugée trompeuse et a causé un préjudice à Carrefour, qui a obtenu 15 000 euros en réparation pour concurrence déloyale.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conditions d’une publicité comparative sur les prix ?

La publicité comparative sur les prix est autorisée sous certaines conditions précises. Tout d’abord, elle doit être dénuée de toute ambiguïté, ce qui signifie que les informations fournies doivent être claires et compréhensibles pour le consommateur.

Ensuite, elle doit porter sur des produits comparables, ce qui implique que les produits en question doivent être similaires en termes de caractéristiques et de qualité. De plus, il est nécessaire d’identifier les points de vente ainsi que les dates de commercialisation des produits comparés.

Enfin, le choix des paramètres utilisés dans la publicité comparative doit être exact et vérifiable. Cela garantit que les informations fournies ne sont pas trompeuses et respectent les normes de transparence exigées par la législation.

Comment la campagne publicitaire d’Auchan a-t-elle été perçue ?

La campagne publicitaire d’Auchan, qui affichait le slogan « Une preuve de plus qu’Auchan est moins cher », a suscité des interrogations quant à sa clarté et sa véracité. En effet, cette campagne comparait les prix de 20 produits de consommation courante entre Auchan et Carrefour, en affichant un pourcentage négatif pour illustrer l’écart de prix en faveur d’Auchan.

Cependant, la méthode de calcul utilisée par Auchan pour déterminer ce pourcentage était contestable. Au lieu d’appliquer la formule correcte, qui aurait dû démontrer l’écart de prix en faveur d’Auchan, l’enseigne a utilisé une méthode inversée. Cela a eu pour effet de présenter des pourcentages qui semblaient plus favorables à Auchan, induisant ainsi en erreur le consommateur sur les économies réelles à réaliser.

Pourquoi la publicité d’Auchan a-t-elle été considérée comme trompeuse ?

La publicité d’Auchan a été jugée trompeuse car elle ne correspondait pas à la réalité des prix affichés. En choisissant une base de calcul des pourcentages d’écarts de prix plus favorable, Auchan a délibérément induit en erreur le consommateur.

Le slogan affiché promettait des économies, mais la méthode de calcul utilisée ne soutenait pas cette affirmation. Cela a conduit à une perception erronée des économies potentielles lors de l’achat, ce qui a été considéré comme un manquement aux obligations de transparence et de véracité dans la publicité.

Ainsi, cette publicité a été qualifiée de trompeuse, car elle pouvait influencer le choix des consommateurs de manière injuste.

Quel a été le préjudice causé par la publicité comparative illicite d’Auchan ?

La diffusion d’une publicité comparative illicite, comme celle d’Auchan, constitue un acte de concurrence déloyale. Dans ce cas précis, le préjudice causé à Carrefour Hypermarchés a été évalué à 15.000 euros.

Ce préjudice se manifeste par une perte d’image pour Carrefour, qui a été injustement comparé à Auchan dans des conditions qui ne reflétaient pas la réalité des prix. De plus, il y a eu un préjudice moral, car la publicité trompeuse a pu affecter la confiance des consommateurs envers Carrefour.

La réparation de ce préjudice par l’allocation de 15.000 euros souligne l’importance de respecter les règles de la publicité comparative pour éviter des conséquences financières et réputationnelles.


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