L’Essentiel : La SA ICF Nord Est a demandé la caducité de l’appel de M. [J] [U] et Mme [G], qui n’ont pas répondu à cette demande. Selon l’article 908 du code de procédure civile, les appelants devaient soumettre leurs conclusions dans un délai de trois mois, ce qu’ils n’ont pas fait. En conséquence, la déclaration d’appel a été déclarée caduque. M. [J] [U] et Mme [G] ont été condamnés à verser 960 euros à la SA ICF Nord Est, ainsi qu’à supporter les dépens. La décision a été rendue le 10 janvier 2025 par le magistrat Agnès FALLENOT.
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Demande de caducité de l’appelPar conclusions notifiées le 18 novembre 2024, la SA ICF Nord Est a demandé la prononciation de la caducité de l’appel et la condamnation des appelants, M. [J] [U] et Mme [G], à lui verser la somme de 960 euros en vertu de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi que les dépens d’appel. Absence de réponse des appelantsM. [J] [U] et Mme [G] n’ont pas fourni de réponse à la demande formulée par la SA ICF Nord Est. Caducité de la déclaration d’appelConformément à l’article 908 du code de procédure civile, l’appelant doit remettre ses conclusions au greffe dans un délai de trois mois suivant la déclaration d’appel, sous peine de caducité. M. [J] [U] et Mme [G] n’ayant pas déposé leurs conclusions dans ce délai, la caducité de leur déclaration d’appel a été prononcée. Condamnation des appelantsM. [J] [U] et Mme [G] ont été condamnés in solidum aux dépens et à verser à la SA ICF Nord Est la somme de 960 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile. Décision finaleLe conseiller de la mise en état a déclaré caduque la déclaration d’appel de M. [J] [U] et Mme [G], laissant les dépens à leur charge. La décision a été rendue le 10 janvier 2025 par le magistrat de la mise en état, Agnès FALLENOT, avec une copie transmise aux avocats le même jour. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la procédure à suivre pour éviter la caducité de la déclaration d’appel ?La caducité de la déclaration d’appel est régie par l’article 908 du code de procédure civile, qui stipule : « À peine de caducité de la déclaration d’appel, relevée d’office, l’appelant dispose d’un délai de trois mois à compter de la déclaration d’appel pour remettre ses conclusions au greffe. » Ainsi, pour éviter la caducité, l’appelant doit impérativement déposer ses conclusions dans ce délai de trois mois. Dans le cas présent, M. [J] [U] et Mme [G] n’ont pas respecté ce délai, ce qui a conduit à la déclaration de caducité de leur appel. Il est donc essentiel pour tout appelant de veiller à respecter ce délai afin de préserver ses droits. Quelles sont les conséquences de la caducité de la déclaration d’appel ?La caducité de la déclaration d’appel entraîne plusieurs conséquences, notamment la perte de la possibilité de contester la décision de première instance. En effet, selon l’article 908 du code de procédure civile, la caducité est prononcée d’office, ce qui signifie que le juge n’a pas besoin d’une demande expresse de la partie adverse pour l’appliquer. Dans le cas présent, la caducité a été prononcée, ce qui signifie que M. [J] [U] et Mme [G] ne peuvent plus faire appel de la décision initiale. De plus, ils sont condamnés aux dépens et à payer une somme au titre de l’article 700 du code de procédure civile, qui prévoit : « La partie qui succombe peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. » Ainsi, M. [J] [U] et Mme [G] doivent payer 960 euros à la SA ICF Nord Est. Quelles sont les implications de l’article 700 du code de procédure civile dans cette affaire ?L’article 700 du code de procédure civile permet à une partie de demander le remboursement des frais exposés dans le cadre d’une procédure judiciaire. Cet article stipule : « La partie qui succombe peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. » Dans cette affaire, la SA ICF Nord Est a demandé le paiement de 960 euros en application de cet article, en raison de la non-réponse des appelants. La décision du magistrat de condamner M. [J] [U] et Mme [G] à payer cette somme est donc fondée sur le fait qu’ils ont succombé dans leur appel, entraînant des frais pour la SA ICF Nord Est. Cette disposition vise à compenser les frais engagés par la partie qui a dû défendre ses droits en justice. |
1ère Chambre civile
D.A. : Numéro : 24/02865 du : 01 Août 2024
RG : N° RG 24/03797 – N° Portalis DBV4-V-B7I-JFWV
Décision attaquée :
Jugement du Juge des contentieux de la protection de [Localité 3] en date du 02 Juillet 2024 dans l’affaire portant le n° RG 23/02827
APPELANTS
M. [L] [J] [U]
Représenté par Me Ali HASSANI, avocat au barreau de SENLIS
Mme [T] [G]
Représentée par Me Ali HASSANI, avocat au barreau de SENLIS
INTIMÉE
S.A. [Adresse 2]
Représentée par Me Géraldine MELIN de la SCP GOSSARD BOLLIET MELIN, avocat au barreau de COMPIEGNE
ORDONNANCE DE CADUCITÉ N°
Vu le jugement rendu le 2 juillet 2024 par le tribunal judiciaire de Senlis dans l’instance opposant la SA d’HLM ICF Nord Est à M. [L] [J] [U] et Mme [T] [G] ;
Vu la déclaration d’appel formée par M. [J] [U] et Mme [G] le 1er août 2024 ;
Par courrier du 8 novembre 2024, le greffe de la chambre civile de la cour d’appel a relevé qu’en application de l’article 908 du code de procédure civile, le conseil de l’appelant devait déposer ses conclusions pour le 1er novembre 2024 au plus tard, et a invité les parties à faire parvenir leurs observations écrites sur la caducité d’appel susceptible d’être encourue pour le 22 novembre 2024.
M. [J] [U] et Mme [G] n’ont pas répondu.
Selon l’article 908 du code de procédure civile, à peine de caducité de la déclaration d’appel, relevée d’office, l’appelant dispose d’un délai de trois mois à compter de la déclaration d’appel pour remettre ses conclusions au greffe.
M. [J] [U] et Mme [G] n’ont pas, dans le délai de 3 mois précité, déposé leurs conclusions au soutien de leur déclaration d’appel.
La caducité de la déclaration d’appel sera donc prononcée.
M. [J] [U] et Mme [G] seront condamnés in solidum aux dépens et à payer à la SA ICF Nord Est la somme de 960 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Le conseiller de la mise en état, statuant par ordonnance contradictoire susceptible de déféré,
Déclare caduque la déclaration d’appel formée par M. [J] [U] et Mme [G] ;
Laisse les dépens de l’instance éteinte à la charge de M. [J] [U] et Mme [G] ;
Condamne in solidum M. [L] [J] [U] et Mme [T] [G] à payer à la SA ICF Nord Est la somme de 960 euros en application de l’article 700 du code procédure civile.
Fait à [Localité 1], le 10 Janvier 2025
Le Magistrat de la mise en état,
Agnès FALLENOT,
Copie transmise aux avocats le 10 Janvier 2025
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