Caducité de l’appel : enjeux de notification et délais procéduraux.

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Caducité de l’appel : enjeux de notification et délais procéduraux.

L’Essentiel : Le 14 mai 2024, le tribunal judiciaire d’Albi a condamné M. [Z] [D] à garantir la Sarl Fcjs Schmidt des condamnations liées à des désordres dans une cuisine. M. [Z] [D] a ensuite déposé une déclaration d’appel le 3 août 2024. Le greffe a demandé un justificatif de notification aux parties intimées le 24 septembre 2024. Le 1er octobre, des observations sur la caducité de l’appel ont été sollicitées, mais aucune réponse n’a été fournie. En raison d’un défaut de signification dans le délai imparti, la caducité de l’appel a été prononcée, et M. [Z] [D] a été condamné aux dépens.

Jugement du Tribunal Judiciaire

Le 14 mai 2024, le tribunal judiciaire d’Albi a condamné M. [Z] [D] à relever et garantir intégralement la Sarl Fcjs Schmidt des condamnations prononcées à son encontre par M. [W] [T] concernant des désordres dans une cuisine.

Déclaration d’Appel

M. [Z] [D] a déposé une déclaration d’appel au greffe de la cour d’appel de Toulouse le 3 août 2024, par acte électronique. La procédure a été suivie rapidement, avec un avis de fixation daté du 27 août 2024.

Demande de Justificatif

Le 24 septembre 2024, le greffe de la cour a demandé la production d’un justificatif de notification de la déclaration d’appel aux parties intimées qui n’avaient pas constitué avocat.

Observations sur la Caducité

Le 1er octobre 2024, le conseil de l’appelant a été invité à formuler des observations sur la caducité potentielle de l’appel, en raison d’un défaut de signification dans le délai imparti. M. [B] [D] n’a pas répondu, et M. [O] [T] ainsi que la Sarl Fcjs Schmidt n’ont pas constitué avocat.

Caducité de l’Appel

Conformément à l’article 905-2 du code de procédure civile, l’appelant devait conclure dans un délai d’un mois après réception de l’avis de fixation. L’appelant n’ayant pas justifié de signification dans le délai prescrit, la caducité de l’appel a été prononcée.

Condamnation aux Dépens

M. [Z] [D] a été condamné aux dépens de la procédure d’appel, et l’appel a été déclaré caduc, sauf droit de déférer l’ordonnance à la Cour dans les quinze jours suivant sa date.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la portée de l’article 905-2 du Code de procédure civile dans le cadre de la caducité de l’appel ?

L’article 905-2 du Code de procédure civile stipule que :

« L’appelant dispose, à peine de caducité relevée d’office, d’un délai d’un mois à compter de la réception de l’avis de fixation de l’affaire à bref délai pour conclure. »

Dans le cas présent, l’avis de fixation a été adressé le 27 août 2024.

Il est donc impératif que l’appelant, M. [Z] [D], justifie d’une signification de sa déclaration d’appel dans le délai prescrit, soit avant le 6 septembre 2024.

Or, il est établi que M. [D] n’a fourni aucune preuve de cette signification dans le délai imparti.

Ainsi, la cour a relevé la caducité de l’appel, conformément à la disposition de l’article 905-2, qui impose un respect strict des délais pour garantir la bonne administration de la justice.

Cette règle vise à éviter les abus de procédure et à assurer une certaine rapidité dans le traitement des affaires judiciaires.

Quelles sont les conséquences de la caducité de l’appel selon l’article 916 du Code de procédure civile ?

L’article 916 du Code de procédure civile précise que :

« L’appelant peut déférer la décision de caducité à la cour dans un délai de quinze jours à compter de la notification de la décision. »

Dans le cas présent, la cour a déclaré l’appel de M. [Z] [D] caduc, mais lui a également laissé la possibilité de contester cette décision.

M. [D] dispose donc d’un délai de quinze jours à partir de la date de la décision pour faire appel de la caducité.

Cette disposition permet à l’appelant de faire valoir ses droits et de contester la décision de caducité, ce qui est essentiel pour garantir le droit à un recours effectif.

Cependant, si M. [D] ne fait pas usage de cette possibilité, la caducité sera définitive et il sera tenu aux dépens de la procédure d’appel, comme l’indique la décision de la cour.

Cela souligne l’importance de respecter les délais et les procédures pour éviter des conséquences préjudiciables dans le cadre d’une procédure d’appel.

08/01/2025

ORDONNANCE N° 2/25

N° RG 24/02711 N° Portalis DBVI-V-B7I-QNBC

Décision déférée du 14 Mai 2024

TJ d'[Localité 7] 23/00713

ARRIUDARRE

[Z] [D]

C/

[O] [T]

S.A.R.L. FCJS SCHMIDT

copie certifiée conforme

délivrée le 08/01/2025

à

Me Rudy PRADAL

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

***

COUR D’APPEL DE TOULOUSE

1ere Chambre Section 1

***

ORDONNANCE DU HUIT JANVIER DEUX MILLE VINGT CINQ

***

Nous, M. DEFIX, président de la première chambre civile, assisté de M. POZZOBON, greffière, avons rendu l’ordonnance suivante, dans la procédure suivie entre :

APPELANT

Monsieur [Z] [D]

[Adresse 1]

[Localité 4]

Représenté par Me Rudy PRADAL, avocat au barreau de TOULOUSE

INTIMES

Monsieur [O] [T]

[Adresse 3]

[Localité 5]

S.A.R.L. FCJS SCHMIDT

[Adresse 2]

[Localité 6]

***

FAITS-PROC’DURE-PRÉTENTIONS :

Par jugement du 14 mai 2024, le tribunal judiciaire d’Albi a notamment condamné M. [Z] [D] à relever et garantir intégralement la Sarl Fcjs Schmidt des condamnations prononcées à l’encontre de cette dernière au profit de M. [W] [T] dans le cadre de la réparation de désordres affectant une cuisine.

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Une déclaration d’appel a été faite au greffe de la cour d’appel de Toulouse le 3 août 2024 par acte électronique formalisé dans l’intérêt de M. [Z] [D].

La procédure a été suivie à bref délai selon avis de fixation du 27 août 2024.

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Par message électronique du 24 septembre 2024, le greffe de la cour a sollicité la production d’un justificatif de la notification de la déclaration d’appel aux parties intimées n’ayant pas constitué avocat.

Par avis préalable du 1er octobre 2024, le conseil de l’appelant a été invité à formuler dans le délai de quinze jours toutes observations sur la caducité encourue pour défaut de signification de la déclaration d’appel dans le délai de dix jours suivant l’avis de fixation.

M. [B] [D] n’a formulé aucune observation.

M. [O] [T] et la Sarl Fcjs Schmidt n’ont pas constitué avocat.

MOTIVATION

Selon l’article 905-2 du code de procédure civile dans sa rédaction applicable au litige, l’appelant dispose, à peine de caducité relevée d’office, d’un délai d’un mois à compter de la réception de l’avis de fixation de l’affaire à bref délai pour conclure. Cet avis a été adressé le 27 août 2024.

Il est constant en l’espèce que l’appelant n’a justifié d’aucune signification dans le délai prescrit dont la date d’expiration était le 6 septembre 2024 de sorte que la caducité de l’appel ne peut qu’être relevée et prononcée.

M. [D] sera tenu aux dépens de la procédure d’appel à laquelle il est mis fin par la présente ordonnance.

PAR CES MOTIFS :

Déclarons caduc l’appel interjeté par M. [Z] [D] sauf le droit de déférer la présente ordonnance à la Cour dans les quinze jours de sa date par application de l’article 916 du code de procédure civile en sa rédaction applicable au litige.

Condamnons M. [Z] [D] aux dépens de l’instance d’appel.

La greffière Le président

M. POZZOBON M. DEFIX

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