Quel est l’objectif de l’audit du compte de production prévu par l’article L213-27 du Code du cinéma et de l’image animée ?L’audit du compte de production, tel que prévu par l’article L213-27, a pour objectif principal de contrôler la régularité et la sincérité des comptes de production d’une œuvre cinématographique. Cet audit peut être initié par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) dans les trois ans suivant la délivrance du visa d’exploitation cinématographique. Il est réalisé par un expert indépendant, ce qui garantit une évaluation objective et impartiale des comptes. Le processus vise à assurer la transparence financière et à prévenir les abus, notamment en ce qui concerne les aides financières attribuées par le CNC. Quelles sont les obligations du producteur délégué lors de l’audit ?Le producteur délégué a plusieurs obligations lors de l’audit du compte de production. Il doit transmettre au Centre national du cinéma et de l’image animée ou à l’expert indépendant tous les documents ou pièces jugés utiles à la réalisation de l’audit. Cela inclut des informations financières détaillées et tout autre élément pertinent qui pourrait aider à établir la véracité des comptes. De plus, une fois le projet de rapport d’audit établi, le producteur délégué a le droit de présenter ses observations avant que le rapport définitif ne soit transmis aux parties concernées, ce qui lui permet de contester ou de clarifier des points soulevés dans le rapport. Qui reçoit le rapport d’audit définitif et quelles sont les implications pour les parties concernées ?Le rapport d’audit définitif est transmis à plusieurs parties, notamment le producteur délégué, les autres coproducteurs, et les entreprises ayant conclu un contrat de financement avec le producteur délégué, leur conférant un intéressement aux recettes d’exploitation. De plus, il est également envoyé aux auteurs mentionnés à l’article L. 113-7 du code de la propriété intellectuelle, ainsi qu’aux éditeurs cessionnaires des droits d’adaptation audiovisuelle, si un contrat d’intéressement a été établi. Cela permet à toutes les parties concernées d’être informées des résultats de l’audit, ce qui peut avoir des implications financières significatives, notamment en ce qui concerne le partage des recettes d’exploitation. Quelles conséquences peuvent découler d’une fausse déclaration révélée par le rapport d’audit ?Si le rapport d’audit révèle une fausse déclaration ayant permis d’obtenir des aides financières du Centre national du cinéma et de l’image animée, le CNC peut procéder au retrait de l’aide attribuée. Avant de prendre cette décision, le bénéficiaire de l’aide doit avoir la possibilité de faire valoir ses observations, garantissant ainsi un droit à la défense. En outre, si le rapport d’audit met en lumière un manquement aux obligations prévues par l’article L. 421-1 du même code, ce manquement sera constaté et sanctionné conformément aux dispositions du livre IV. Cela souligne l’importance de la conformité et de la transparence dans la gestion des financements publics dans le secteur cinématographique. Comment le rapport d’audit est-il lié au crédit d’impôt pour dépenses de production déléguée ?Le rapport d’audit a également des implications pour le crédit d’impôt pour dépenses de production déléguée, tel que prévu à l’article 220 sexies du code général des impôts. Si des irrégularités sont constatées dans les dépenses ayant servi au calcul de ce crédit d’impôt, le Centre national du cinéma et de l’image animée est tenu de transmettre le rapport d’audit à l’administration fiscale. Cela peut entraîner des conséquences fiscales pour le producteur, notamment des ajustements ou des recouvrements de crédits d’impôt, soulignant ainsi l’importance d’une gestion rigoureuse et conforme des dépenses de production. |
Transparence des comptes d’exploitation Sous-section 1 :
Obligations des distributeurs
Laisser un commentaire