Audiovisuel et droit du travail

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Audiovisuel et droit du travail

M. X. a été engagé en qualité d’électricien éclairagiste par France 3 en vertu de nombreux contrats de travail à durée déterminée. Il a saisi la juridiction prud’homale de demande de requalification des contrats à durée déterminée en un contrat à durée indéterminée à temps complet.
M. X a obtenu gain de cause mais les juges d’appel ont considéré que le contrat à durée indéterminée était à temps partiel : les tableaux produits par le salarié permettaient de constater qu’il n’avait jamais atteint la durée annuelle légale du travail en vigueur.
Cette décision a été censurée par la Cour de cassation : l’employeur n’établissait pas la durée hebdomadaire ou mensuelle du travail du salarié, de fait le contrat de travail était présumé à temps complet.

Mots clés : cdd,cdi

Thème : Audiovisuel et droit du travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 1 decembre 2009 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel est le contexte de ce litige entre le réalisateur et la chaîne de télévision ?

Le litige concerne un réalisateur de flash d’informations qui conteste la nature de ses contrats de travail avec une chaîne de télévision. Il demande une requalification de ses contrats, qui sont actuellement des contrats à durée déterminée (CDD), en contrats à durée indéterminée (CDI).

Cette demande repose sur le fait que, selon le code du travail français, un CDD, même s’il est établi en vertu de l’article L. 1242-2 3° (qui concerne les CDD d’usage), doit être formalisé par écrit et inclure des mentions obligatoires.

Quelles sont les obligations légales concernant les contrats à durée déterminée ?

Les juges suprêmes ont souligné que pour qu’un contrat à durée déterminée soit valide, il doit être établi par écrit. Ce contrat doit également comporter certaines mentions obligatoires, parmi lesquelles figure la définition précise du motif justifiant le recours à un CDD d’usage.

Cette exigence vise à protéger les droits des travailleurs en garantissant la transparence et la clarté des conditions d’emploi. En l’absence de ces mentions, l’employeur ne peut pas contester la présomption légale qui stipule que le contrat est présumé être un CDI.

Quelles sont les conséquences de l’absence de contrat écrit pour l’employeur ?

En l’absence d’un contrat écrit, l’employeur se trouve dans une position délicate. En effet, le code du travail français établit une présomption légale selon laquelle le contrat est considéré comme un contrat à durée indéterminée.

Cela signifie que, sans preuve écrite du contraire, le travailleur peut revendiquer des droits associés à un CDI, tels que la stabilité de l’emploi et des indemnités de licenciement. Cette présomption vise à protéger les travailleurs contre les abus potentiels liés à l’utilisation des CDD.

Quelle est la juridiction qui a rendu cette décision et quand ?

La décision a été rendue par la Cour de cassation, chambre sociale, le 16 décembre 2009. Cette juridiction est la plus haute instance judiciaire en France pour les affaires civiles et commerciales, y compris celles liées au droit du travail.

La Cour de cassation joue un rôle déterminant dans l’interprétation et l’application des lois, garantissant ainsi l’uniformité de la jurisprudence à travers le pays. Cette décision souligne l’importance de respecter les formalités légales dans la rédaction des contrats de travail.


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