Audiovisuel et droit du travail

·

·

Audiovisuel et droit du travail

Le fait pour une chaîne de télévision d’imposer à l’un de ses salariés délégué syndical, une affectation à un poste de niveau inférieur à celui qu’il occupait initialement (responsable d’édition au sein du journal du soir de France 3) sans son accord, est susceptible d’être qualifié de discrimination syndicale.
L’employeur doit justifier de raisons objectives de ne pouvoir affecter le salarié sur un emploi correspondant à sa qualification.

Mots clés : discrimination

Thème : Audiovisuel et droit du travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 12 novembre 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quels sont les secteurs d’activité concernés par les CDD d’usage ?

Les secteurs d’activité concernés par les contrats à durée déterminée d’usage (CDD d’usage) sont principalement définis par le Code du travail, notamment dans les articles L. 122-1 et suivants.

Ces secteurs incluent l’hôtellerie, la restauration et le spectacle. Dans ces domaines, il est courant de ne pas recourir à des contrats à durée indéterminée (CDI) en raison de la nature temporaire des emplois.

L’employeur doit prouver que l’usage constant de CDD est justifié pour l’emploi concerné, comme pour les comédiens, chanteurs ou artistes de variété.

Quelles sont les conditions pour justifier l’utilisation de CDD d’usage ?

Pour justifier l’utilisation de CDD d’usage, l’employeur doit démontrer que l’emploi en question est par nature temporaire. Cela implique de fournir des éléments concrets qui établissent cette temporalité.

Les raisons objectives doivent être clairement définies et prouvées, indiquant que le recours à des CDD successifs est justifié.

Il est essentiel que l’employeur prouve que l’usage de CDD est constant dans le secteur et pour l’emploi spécifique, afin d’éviter toute requalification en CDI.

Que dit la jurisprudence sur les contrats litigieux des artistes de spectacle ?

Dans l’affaire examinée par la Cour d’appel de Grenoble le 19 mai 2008, les contrats des artistes d’un spectacle de music hall n’étaient pas considérés comme des CDD d’usage.

En effet, ces contrats avaient pour but de pourvoir durablement à un emploi qui était lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise.

Cela signifie que, malgré le caractère temporaire souvent associé aux spectacles, les emplois en question étaient en réalité stables et réguliers, ce qui contredit l’usage des CDD d’usage.

Quel est le rôle de l’employeur dans la justification des CDD d’usage ?

L’employeur a un rôle déterminant dans la justification des CDD d’usage. Il doit prouver que l’emploi concerné ne peut pas être pourvu par un CDI en raison de sa nature temporaire.

Cela implique de fournir des preuves tangibles et des éléments concrets qui démontrent que l’usage de CDD est constant dans le secteur d’activité.

Sans cette justification, les contrats peuvent être requalifiés en CDI, ce qui entraîne des conséquences juridiques et financières pour l’employeur.

Quels sont les risques associés à une mauvaise utilisation des CDD d’usage ?

Les risques associés à une mauvaise utilisation des CDD d’usage incluent la requalification des contrats en CDI par les tribunaux. Cela peut entraîner des obligations de régularisation pour l’employeur, notamment le paiement de salaires rétroactifs.

De plus, l’employeur pourrait faire face à des sanctions financières et à des dommages-intérêts pour non-respect des dispositions légales.

Il est donc essentiel pour les employeurs de bien comprendre les conditions d’utilisation des CDD d’usage afin d’éviter des litiges et des conséquences juridiques.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon