Audiovisuel : double cession ne vaut

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Audiovisuel : double cession ne vaut

L’Essentiel : La société FILMS SANS FRONTIERES a cédé à OCS les droits exclusifs de reproduction et de représentation du film BLUE VALENTINE pour la France et d’autres territoires. Cependant, elle n’était pas pleinement titulaire de cette exclusivité en raison d’une cession antérieure à CANAL + par WEINSTEIN GLOBAL FILM CORP. Informée de cette cession, FILMS SANS FRONTIERES n’a pas vérifié l’étendue de ses droits. En conséquence, la résolution judiciaire du contrat a été prononcée, remettant les parties dans leur état antérieur à la signature, conformément aux articles 1183 et 1184 du code civil.

La société FILMS SANS FRONTIERES a cédé à la société OCS les droits de reproduction et de représentation publique du film BLUE VALENTINE à titre exclusif pour la France métropolitaine et d’Outre-mer, Monaco, Maurice et la Suisse.  Or, la société n’était pas pleinement titulaire d’une telle exclusivité et ne pouvait donc pas la céder à la société OCS et ce, en raison d’une cession déjà opérée au profit de la société CANAL ± par la société WEINSTEIN GLOBAL FILM CORP dont elle tenait ses droits.

La société avait été informée du contrat de cession consenti au profit de la société CANAL + par la société WEINSTEIN GLOBAL FILM CORP de laquelle elle détenait ses droits, mais n’avait pas pris soin d’en vérifier l’étendue.

Résolution judiciaire de la cession

Par application des articles 1183 et 1184 du code civil, la résolution judiciaire du contrat a été prononcée et les parties ont  être remises à l’état antérieur à sa signature.

Q/R juridiques soulevées :

Quels droits la société FILMS SANS FRONTIERES a-t-elle cédés à la société OCS ?

La société FILMS SANS FRONTIERES a cédé à la société OCS les droits de reproduction et de représentation publique du film BLUE VALENTINE. Cette cession était à titre exclusif pour plusieurs territoires, notamment la France métropolitaine, l’Outre-mer, Monaco, Maurice et la Suisse.

Cependant, A noter que la société FILMS SANS FRONTIERES n’était pas pleinement titulaire de cette exclusivité. En effet, elle avait déjà cédé des droits à la société CANAL +, ce qui a conduit à des complications juridiques concernant la validité de la cession à OCS.

Pourquoi la cession à OCS a-t-elle été contestée ?

La cession à OCS a été contestée en raison du fait que FILMS SANS FRONTIERES n’avait pas vérifié l’étendue de ses droits avant de procéder à la cession. Elle avait été informée d’un contrat de cession antérieur consenti au profit de la société CANAL + par la société WEINSTEIN GLOBAL FILM CORP, dont elle tenait ses droits.

Cette négligence a conduit à une situation où FILMS SANS FRONTIERES n’avait pas le droit de céder des droits exclusifs à OCS, ce qui a entraîné des conséquences juridiques et la nécessité d’une résolution judiciaire.

Quelle a été la décision judiciaire concernant la cession ?

La décision judiciaire a été prononcée en application des articles 1183 et 1184 du code civil, qui traitent de la résolution des contrats. Le tribunal a décidé de prononcer la résolution judiciaire du contrat de cession entre FILMS SANS FRONTIERES et OCS.

Cela signifie que les parties ont été remises à l’état antérieur à la signature du contrat, annulant ainsi les effets de la cession. Cette décision souligne l’importance de la vérification des droits avant toute cession dans le domaine des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.


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