Pour prouver ses droits en tant qu’artiste-interprète, il ne suffit pas de présenter un enregistrement de ses performances. En effet, un enregistrement réalisé sur un clavier, qui capture le jeu et la vélocité des notes, ne permet pas d’identifier l’interprète. Ainsi, l’artiste ne peut établir sa qualité d’artiste-interprète et se voit déclaré irrecevable à agir en contrefaçon. Cette décision souligne l’importance de fournir des preuves tangibles et spécifiques pour défendre ses droits dans le domaine musical.. Consulter la source documentaire.
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Quels sont les droits d’auteur revendiqués par M. [O] [V] ?M. [O] [V] revendique des droits d’auteur sur cinq mélodies qu’il a composées pour un réveil olfactif dénommé ‘Sensorwake 2’. Ces mélodies sont identifiées par les noms WU 1, WU 2, WAKE UP 7, WU 4 et WU 5. Selon l’article L 111-1 du code de la propriété intellectuelle, l’auteur d’une œuvre jouit d’un droit de propriété incorporelle exclusif sur celle-ci, ce qui lui permet de revendiquer ses droits sur ces créations. Il a produit plusieurs éléments pour soutenir sa revendication, notamment des échanges de courriels, des fichiers MP3 des mélodies, et un procès-verbal de constat d’huissier attestant de la création et de la divulgation de ces œuvres. Ces éléments sont cruciaux pour établir la qualité d’auteur de M. [V] et démontrer l’originalité de ses compositions, qui sont protégées par le droit d’auteur. Pourquoi M. [O] [V] a-t-il été déclaré irrecevable à agir en contrefaçon pour ses droits d’artiste-interprète ?M. [O] [V] a été déclaré irrecevable à agir en contrefaçon pour ses droits d’artiste-interprète car il n’a pas réussi à établir sa qualité d’artiste-interprète. Bien qu’il ait affirmé avoir interprété et enregistré les cinq mélodies, le tribunal a noté que les preuves fournies ne permettaient pas d’identifier clairement l’interprète de la musique. En effet, le mode de preuve utilisé, qui consistait à présenter un enregistrement de son jeu sur un clavier, ne suffisait pas à établir son statut d’artiste-interprète. Le tribunal a souligné qu’il n’y avait pas de divulgation de son nom en lien avec ces œuvres, ce qui a conduit à la conclusion qu’il ne pouvait pas revendiquer ses droits d’artiste-interprète dans cette affaire. Quelles sont les conséquences de la décision de la Cour d’Appel de Paris concernant les droits d’auteur de M. [O] [V] ?La Cour d’Appel de Paris a infirmé le jugement de première instance et a déclaré M. [O] [V] recevable à agir au titre des droits d’auteur sur les cinq mélodies en question. Elle a reconnu que ces mélodies étaient originales et protégeables selon les dispositions du code de la propriété intellectuelle. En conséquence, la Cour a établi que les sociétés Bescent et Transporturgent.com avaient commis des actes de contrefaçon en intégrant les mélodies dans le réveil Sensorwake 2 sans l’autorisation de M. [V]. La Cour a également reconnu l’atteinte au droit moral de M. [V] en ne mentionnant pas son nom sur les produits, ce qui a des implications significatives pour la protection des droits d’auteur et le respect des droits moraux des créateurs. Quelles indemnités M. [O] [V] a-t-il obtenues suite à la décision de la Cour ?Suite à la décision de la Cour, M. [O] [V] a obtenu plusieurs indemnités pour les atteintes à ses droits. La Cour a fixé à 5 000 euros l’indemnisation pour le préjudice patrimonial d’auteur et à 3 000 euros pour l’atteinte à son droit moral d’auteur. De plus, la société Transporturgent.com a été condamnée à payer 1 000 euros pour le préjudice patrimonial et 600 euros pour le préjudice moral, en raison de sa responsabilité partagée dans les actes de contrefaçon. Ces décisions visent à réparer les dommages subis par M. [V] en raison de l’exploitation non autorisée de ses œuvres musicales. Quels éléments ont été pris en compte pour établir la contrefaçon des droits d’auteur ?Pour établir la contrefaçon des droits d’auteur, la Cour a pris en compte plusieurs éléments. D’abord, elle a noté que M. [O] [V] avait fourni des preuves tangibles de sa création, telles que des fichiers MP3, des courriels échangés avec la société Sensorwake, et un procès-verbal de constat d’huissier. Ensuite, la Cour a constaté que les mélodies revendiquées avaient été intégrées dans le réveil Sensorwake 2 sans l’autorisation de M. [V], ce qui constitue une violation de l’article L 122-4 du code de la propriété intellectuelle. La société Transporturgent.com n’a pas pu prouver qu’elle avait obtenu un accord de M. [V] pour l’exploitation de ses œuvres, ce qui a renforcé la position de M. [V] dans cette affaire. Enfin, la Cour a également pris en compte l’absence de mention du nom de M. [V] sur les produits, ce qui a constitué une atteinte à son droit de paternité, établissant ainsi la contrefaçon de ses droits patrimoniaux et moraux. |
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