L’Essentiel : L’UMIH a exprimé son mécontentement face au partenariat entre Airbnb et les JO de 2024, sans obtenir de réponse du Ministère des Sports. Le CIO, en tant qu’organisation indépendante, a conclu cet accord pour neuf ans, englobant plusieurs éditions des Jeux. Ce partenariat vise à garantir un hébergement adéquat dans des villes manquant d’offres hôtelières suffisantes. Tony Estanguet, président du COJO, a souligné l’importance du secteur hôtelier français pour le succès des Jeux, affirmant que le savoir-faire hexagonal en matière d’accueil est inégalé. Il a également réitéré son engagement à collaborer avec les professionnels de l’hôtellerie.

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) a fait part, sans succès, au Ministère des Sports, de son mécontentement de voir Airbnb devenir partenaire officiel des JO de 2024.

Le comité international olympique (CIO) est une
organisation internationale indépendante. En aucun cas, le ministère des sports
ainsi que le comité national olympique et sportif français (CNOSF) ne peuvent
interférer dans ce choix. Ce partenariat est conclu pour une durée de neuf ans.
Il couvre donc toutes les éditions des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver
et d’été de 2020 à 2028. Sont ainsi concernés les Jeux de Tokyo 2020, Pékin
2022, Paris 2024, Milan 2026 et Los Angeles 2028. Pour le CIO, l’accord avec la
plateforme Airbnb vise à garantir des conditions d’accueil et d’hébergement
dans les villes qui, contrairement à Paris, ne disposent pas d’une offre
hôtelière suffisante pour accueillir l’ensemble des spectateurs présents au
moment des Jeux. S’agissant de Paris 2024, il n’est certainement pas question
de porter atteinte aux intérêts des hôteliers français. Tony Estanguet,
président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJO),
a d’ailleurs eu l’occasion d’échanger récemment à ce sujet avec Monsieur Roland
Héguy, président confédéral de l’Union des métiers et des industries de
l’hôtellerie (UMIH) et Monsieur Jean-Virgile Crance, président du Groupement national
des chaines hôtelières (GNG) et de réaffirmer combien l’implication de ce
secteur est déterminante dans le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Le COJO assure que le « secteur de l’hébergement
hexagonal possède un savoir-faire unique au monde en matière d’accueil et
d’hospitalité ». « Les capacités d’accueil des hôtels ainsi que leur
savoir-faire en matière d’art de vivre à la française ont contribué au succès
du dossier de candidature pour Paris 2024 », précise en outre Tony Estanguet.
Dans une lettre qu il a adressée au président de l’UMIH dès le 21 novembre
2019, il réaffirme sa volonté de poursuivre la démarche de co-construction du
plan d’hébergement officiel des Jeux initiée dès la phase de candidature avec
les professionnels de l’hôtellerie. Selon lui, cette méthode de travail n’est
aucunement remise en cause par le choix du CIO de conclure un partenariat
mondial avec la société Airbnb.

Q/R juridiques soulevées :

Quel est le mécontentement de l’UMIH concernant Airbnb et les JO de 2024 ?

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) a exprimé son mécontentement face à la décision du Ministère des Sports de permettre à Airbnb de devenir partenaire officiel des Jeux Olympiques de 2024.

Cette réaction de l’UMIH s’inscrit dans un contexte où les hôteliers français craignent que ce partenariat n’affecte leurs intérêts, notamment en matière de compétitivité et de visibilité.

L’UMIH a tenté de faire entendre sa voix auprès des autorités, mais ses préoccupations n’ont pas été prises en compte, ce qui souligne un désaccord entre les acteurs traditionnels de l’hôtellerie et les nouvelles plateformes d’hébergement.

Quel est le rôle du Comité International Olympique (CIO) dans ce partenariat ?

Le Comité International Olympique (CIO) est une organisation indépendante qui prend des décisions concernant les partenariats pour les Jeux Olympiques.

Il a conclu un partenariat avec Airbnb pour une durée de neuf ans, couvrant plusieurs éditions des Jeux Olympiques et Paralympiques, de 2020 à 2028.

Ce choix vise à garantir des conditions d’accueil adéquates dans des villes qui manquent d’une offre hôtelière suffisante, ce qui est particulièrement pertinent pour les événements à venir, comme ceux de Tokyo, Pékin, Paris, Milan et Los Angeles.

Comment le COJO justifie-t-il le partenariat avec Airbnb ?

Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJO) justifie le partenariat avec Airbnb en affirmant que ce dernier ne vise pas à nuire aux intérêts des hôteliers français.

Tony Estanguet, président du COJO, a souligné l’importance de l’implication du secteur hôtelier pour le succès des Jeux.

Il a également rencontré des représentants de l’UMIH pour discuter de la co-construction du plan d’hébergement officiel, affirmant que cette collaboration ne serait pas affectée par le partenariat avec Airbnb.

Quelle est la position du COJO sur le savoir-faire des hôteliers français ?

Le COJO met en avant le savoir-faire unique des hôteliers français en matière d’accueil et d’hospitalité, qui a été un atout majeur dans la candidature de Paris pour les JO de 2024.

Tony Estanguet a précisé que les capacités d’accueil des hôtels et leur expertise en art de vivre à la française ont été déterminantes pour le succès de cette candidature.

Cette reconnaissance du savoir-faire français souligne l’importance de maintenir une collaboration étroite entre le COJO et les professionnels de l’hôtellerie, malgré l’introduction de nouveaux acteurs comme Airbnb.