Le Conseil d’État a confirmé la sanction de L’ARCOM infligeant à C8 une suspension de diffusion de publicité pendant l’émission « Touche pas à mon poste ». Cette décision fait suite à une séquence controversée où l’animateur a mis en scène un « jeu » inapproprié avec une chroniqueuse, banaliser des comportements inacceptables. L’ARCOM a jugé que cette situation dégradante portait atteinte à l’image des femmes et violait les obligations légales de la chaîne. La sanction a été considérée comme proportionnée, respectant ainsi la liberté d’expression tout en protégeant les droits des femmes dans les médias.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la décision du Conseil d’État concernant la chaîne C8 ?Le Conseil d’État a rejeté le pourvoi en annulation de sanction formulé par la société C8. Cette décision concernait la demande d’annulation de la sanction infligée par l’ARCOM, qui avait suspendu la diffusion de toute publicité au sein de l’émission « Touche pas à mon poste » ainsi que pendant les quinze minutes précédant et suivant la diffusion de l’émission, et ce, pour une durée de deux semaines. Cette sanction a été prononcée suite à des comportements jugés inappropriés lors d’une émission diffusée le 7 décembre 2016. Le Conseil d’État a donc confirmé la légitimité de la décision de l’ARCOM, soulignant l’importance de respecter les normes de diffusion et de protection des droits des femmes dans les médias. Quels faits ont conduit à la sanction de C8 ?La sanction a été déclenchée par une séquence diffusée lors de l’émission du 7 décembre 2016, où l’animateur a proposé un « jeu » à une chroniqueuse. Ce jeu consistait à lui faire toucher différentes parties de son corps les yeux fermés, ce qui a conduit à une situation où l’animateur a touché l’entrejambe de la chroniqueuse sans son consentement préalable. l’ARCOM a considéré que cette mise en scène, qui a surpris la chroniqueuse et l’a placée dans une situation dégradante, banalise des comportements inacceptables. De plus, cela a été perçu comme une atteinte à la dignité de la femme, réduite à un statut d’objet sexuel, ce qui a justifié la sanction infligée à la chaîne. Comment l’ARCOM a-t-il justifié la sanction ?l’ARCOM a justifié la sanction en se basant sur plusieurs éléments. D’une part, il a souligné que les faits constituaient une méconnaissance des obligations légales de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986, qui impose aux chaînes de respecter les droits des femmes dans la communication audiovisuelle. D’autre part, l’ARCOM a noté un défaut de maîtrise de l’antenne de la part de C8, ce qui a conduit à la diffusion de contenus inappropriés. En conséquence, la chaîne a été sanctionnée pour avoir permis la diffusion d’une séquence qui pouvait être perçue comme banalisant des comportements inacceptables et dégradants. Quelle a été la position du Conseil d’État sur la liberté d’expression ?Le Conseil d’État a affirmé que la décision de sanctionner C8 n’a pas porté atteinte de manière disproportionnée à la liberté d’expression. Cette liberté est protégée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ainsi que par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Le Conseil a jugé que la sanction prononcée était proportionnée au regard des faits reprochés à la chaîne. Il a ainsi reconnu la nécessité de réguler les contenus diffusés pour protéger les droits des femmes et garantir une représentation juste et respectueuse dans les médias. Quelles sont les obligations de l’ARCOM en matière de représentation des femmes ?Selon l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986, l’ARCOM a pour mission de veiller au respect des droits des femmes dans le domaine de la communication audiovisuelle. Cela inclut la promotion d’une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes. l’ARCOM doit également lutter contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, et les images dégradantes des femmes. Il est chargé de s’assurer que les contenus diffusés ne véhiculent pas de violences faites aux femmes ou de comportements inappropriés, contribuant ainsi à une image positive et respectueuse des femmes dans les médias. |
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