Le statut de rédacteur auteur est distinct de celui de journaliste. Le rédacteur auteur ne bénéficie pas d’une présomption de contrat de travail. Auteur ou journaliste?Un auteur, oeuvrant pour le Petit Futé, a Présomption de contrat de travail exclueL’article L 7112-2 du code du travail Cas des éditeursDans le cas où l’employeur n’est pas une La société Le Petit futé qui ne figure Indépendance éditoriale: un critère clefEn tout état de cause, la qualité de Contrat de travail de droit communIl appartenait donc au rédacteur qui Le rédacteur jouissait, dans le cadre des commandes passées par les contrats d’une totale liberté d’organisation, travaillait à partir de chez lui, en toute indépendance, sans horaire, sans obligation de participation à des réunions, avec son propre matériel, sur des sujets nullement imposés mais choisis, en totale liberté sur les contenus de ses articles, avec une rémunération non forfaitaire mais à la volumétrie et librement acceptée, sans soumission à une hiérarchie. Ni le décalage naturel entre la remise de l’article et le paiement des droits d’auteur, ni l’éventuel retard dans le paiement ne constituent en tant que tel des sanctions. Téléchargez la décision |
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Auteur ou journaliste ?Le statut de rédacteur auteur est clairement distinct de celui de journaliste. Un auteur, comme celui travaillant pour le Petit Futé, a tenté de requalifier ses contrats d’auteurs en contrats à durée indéterminée de journaliste professionnel. Cette tentative a échoué, car les contrats d’auteur signés stipulaient que l’auteur devait produire des articles et des MIG (minimum d’information général) sur des sujets spécifiques. La rémunération était basée sur des droits d’auteur forfaitaires, proportionnels au nombre d’articles produits, ce qui ne correspond pas à la définition d’un contrat de travail salarié. Présomption de contrat de travail exclueL’article L 7112-2 du code du travail précise que toute convention entre une entreprise de presse et un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail. Cette présomption s’applique indépendamment du montant de la rémunération ou de la qualification donnée à la convention. L’article L 7111-3 définit un journaliste professionnel comme une personne dont l’activité principale est l’exercice de la profession dans une entreprise de presse. Ainsi, pour qu’un rédacteur soit considéré comme journaliste, il doit répondre à ces critères, ce qui n’était pas le cas dans l’exemple du Petit Futé. Cas des éditeursLorsque l’employeur n’est pas une entreprise de presse, la qualité de journaliste professionnel ne peut être retenue que si l’activité est exercée dans une publication disposant d’une indépendance éditoriale. Dans le cas du Petit Futé, il était de la responsabilité du rédacteur de prouver qu’il travaillait dans les conditions requises par la loi. La société Petit Futé, qui ne figure pas sur la liste officielle des entreprises de presse, se concentre sur la rédaction et la vente de guides, ce qui ne correspond pas à l’activité d’édition de presse. Indépendance éditoriale : un critère clefLa reconnaissance de la qualité de journaliste professionnel dépend de l’indépendance éditoriale de la publication. Dans le cas du Petit Futé, l’activité de vente d’encarts publicitaires, à laquelle le rédacteur contribuait, était principalement axée sur la publicité, ce qui ne permettait pas de revendiquer une indépendance éditoriale. Le rédacteur n’a pas pu prouver que le Petit Futé était une entreprise de presse, ce qui a conduit à l’absence d’application de la présomption de salariat. Contrat de travail de droit communPour revendiquer un contrat de travail, le rédacteur devait prouver l’existence d’une prestation de travail rémunérée dans un lien de subordination. Un contrat de travail est établi lorsque quelqu’un travaille pour le compte d’un employeur sous sa direction. Le lien de subordination se manifeste par l’autorité de l’employeur sur le travailleur, ce qui n’était pas le cas pour le rédacteur du Petit Futé, qui jouissait d’une grande liberté d’organisation. Le rédacteur travaillait de manière indépendante, sans horaires imposés, et choisissait ses sujets, ce qui ne correspond pas à une relation de travail salarié. |
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