Le ministre de l’économie numérique peut agir contre des pratiques concurrentielles illicites sans être lié par les clauses de compétence des contrats en présence. Selon le Conseil constitutionnel, l’action du ministre, prévue par l’article L 442-6 du code de commerce, doit être précédée d’une information aux parties concernées. En cas de clause d’attribution de compétence en faveur de tribunaux étrangers, le règlement CE 44/2001 s’applique, permettant de déterminer le tribunal compétent. L’action du ministre est autonome et délictueuse, ne l’engageant pas aux obligations des contrats signés par les sociétés.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la position du Conseil constitutionnel concernant l’action du ministre de l’économie ?Le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 13 mai 2011, a établi des conditions précises pour l’exercice de l’action du ministre de l’économie, comme prévu par l’article L 442-6 du code de commerce. Cette décision stipule que la validité de l’action du ministre dépend de l’information préalable des parties au contrat concernant l’introduction de l’action. Cela signifie que le ministre doit notifier les signataires des contrats concernés par les pratiques concurrentielles illicites. Ainsi, le Conseil constitutionnel veille à ce que les droits des parties soient respectés tout en permettant au ministre d’agir contre les pratiques anti-concurrentielles. Comment le règlement CE 44/2001 s’applique-t-il aux actions du ministre ?Le règlement CE 44/2001, également connu sous le nom de « Bruxelles 1 », joue un rôle déterminant dans la détermination de la compétence juridictionnelle lorsque des contrats incluent des clauses d’attribution de compétence. Dans le cas où ces contrats contiennent une clause en faveur des tribunaux anglais et qu’une des parties est domiciliée dans un État membre de l’Union européenne, le règlement s’applique pour établir le tribunal compétent. Il est important de noter que l’action du ministre, exercée en vertu de l’article L 442-6, est autonome et ne remplace pas les actions des sociétés signataires. Le ministre n’est pas lié par les clauses de compétence des contrats, car il n’est pas signataire. Qu’est-ce que le lieu du fait dommageable selon le règlement ?Le lieu du fait dommageable est défini comme le lieu où le dommage a eu lieu ainsi que le lieu de l’événement causal qui a conduit à ce dommage. Cette définition est essentielle pour déterminer la compétence des tribunaux en matière délictuelle. Si le dommage et l’événement causal se produisent à des endroits différents, le défendeur peut être attrait au choix du demandeur devant l’un ou l’autre de ces tribunaux. Cela offre une certaine flexibilité aux demandeurs, leur permettant de choisir le tribunal le plus approprié pour leur cas, en fonction des circonstances spécifiques de l’affaire. Quelles sont les implications de l’action du ministre sur les contrats en cours ?L’action du ministre de l’économie, en tant qu’action délictueuse, a des implications significatives sur les contrats en cours. Étant donné que le ministre n’est pas lié par les clauses d’attribution de compétence, cela signifie qu’il peut agir indépendamment des accords contractuels existants. Cela peut potentiellement affecter les relations entre les sociétés signataires, car l’introduction d’une action par le ministre peut entraîner des conséquences juridiques et financières. Les entreprises doivent donc être conscientes que même si elles ont convenu d’une compétence juridictionnelle spécifique, cela ne les protège pas nécessairement des actions du ministre visant à lutter contre les pratiques concurrentielles illicites. |
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