Accessibilité aux produits et services : les nouvelles règles

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Accessibilité aux produits et services : les nouvelles règles

L’Arrêté du 9 octobre 2023

Les produits et aux services fournis après le 28 juin 2025 devront respecter un nombre important de nouvelles règles en matière d’accessibilité. L’Arrêté du 9 octobre 2023 a fixé ces exigences qui s’appliquent notamment aux produits technologiques mais également aux conditionnements et aux services numériques.

Interface des produits

Le produit, y compris son interface utilisateur, comporte des caractéristiques, des éléments et des fonctions permettant aux personnes handicapées d’accéder au produit, de le percevoir, de l’utiliser, de le comprendre et de le commander, en veillant aux aspects suivants :


1° Lorsque le produit permet la communication, y compris la communication interpersonnelle, l’utilisation, la fourniture d’informations, la commande et l’orientation, ces fonctions sont disponibles au moyen de plusieurs canaux sensoriels, notamment en proposant des solutions de substitution à la vision, à l’audition, à la parole et au toucher ;


2° Lorsque le produit utilise la parole, des solutions de substitution à la parole et à l’intervention vocale sont proposées pour la communication, l’utilisation, la commande et l’orientation ;


3° Lorsque le produit utilise des éléments visuels, des fonctions flexibles d’agrandissement, de réglage de la luminosité et de contraste sont proposées pour la communication, la fourniture d’informations et l’utilisation et il est veillé à l’interopérabilité avec des programmes et des dispositifs d’assistance pour explorer l’interface ;


4° Lorsque le produit utilise des couleurs pour transmettre des informations, indiquer une action, demander une réponse ou signaler des éléments, une solution de substitution à la couleur est proposée ;


5° Lorsque le produit utilise des signaux auditifs pour transmettre des informations, indiquer une action, demander une réponse ou signaler des éléments, une solution de substitution aux signaux auditifs est proposée ;


6° Lorsque le produit utilise des éléments visuels, des fonctions flexibles sont proposées pour améliorer la clarté visuelle ;


7° Lorsque le produit utilise des sons, une fonction de réglage du volume et de la vitesse est proposée, ainsi que des caractéristiques audio avancées, notamment de réduction des interférences provenant de produits proches et de clarté auditive ;


8° Lorsque le produit nécessite une utilisation et une commande manuelles, une commande séquentielle et des possibilités de commande autres que fondées sur la motricité fine sont proposées, en évitant que des commandes simultanées soient nécessaires pour la manipulation, et des éléments perceptibles au toucher sont disponibles ;


9° Le produit est conçu pour éviter les modes de fonctionnement exigeant une forte amplitude de mouvements et une grande force ;

10° Le produit est conçu pour éviter le déclenchement de réactions photosensibles ;

11° Le produit préserve la vie privée de l’utilisateur lors de son utilisation des caractéristiques d’accessibilité ;

12° Le produit offre une solution de substitution à l’identification et à la commande biométriques ;

13° Le produit garantit la cohérence des fonctionnalités et prévoit un laps de temps suffisant et flexible pour l’interaction ;

14° Le produit prévoit un interfaçage logiciel et matériel avec les technologies d’assistance.

Les exigences sectorielles


15° Le produit satisfait aux exigences sectorielles suivantes :

a) Les terminaux en libre-service :

  • intègrent une technologie de synthèse vocale de texte ;
  • permettent l’utilisation d’un casque personnel ;
  • lorsque le temps de réponse est limité, transmettent à l’utilisateur un signal par l’intermédiaire de plusieurs canaux sensoriels ;
  • donnent la possibilité de prolonger le temps de réponse ;
  • lorsque des touches et boutons de commande sont disponibles, présentent un contraste fort et des touches et boutons de commande perceptibles au toucher ;
  • n’exigent pas, pour qu’un utilisateur puisse s’en servir, qu’une caractéristique d’accessibilité soit activée ;
  • lorsque le produit utilise des signaux audio ou auditifs, il est compatible avec des dispositifs et technologies d’assistance disponibles au niveau de l’Union européenne, y compris des technologies auditives, telles que des appareils auditifs, boucles auditives, implants cochléaires et dispositifs d’aide à l’audition ;

b) Les liseuses numériques intègrent une technologie de synthèse vocale de texte ;


c) Les équipements terminaux grand public avec des capacités informatiques interactives utilisés pour la fourniture de services de communications électroniques :

  • permettent, lorsqu’ils ont des capacités textuelles en complément des capacités vocales, le traitement de texte en temps réel, et supportent un son haute-fidélité ;
  • permettent, lorsqu’ils ont des capacités vidéo en complément du texte et de la voix ou en association avec ces deux canaux, l’utilisation de la conversation totale, y compris la synchronisation vocale, le texte en temps réel et la vidéo avec une résolution permettant une communication en langue des signes ;
  • assurent une connexion sans fil efficace aux technologies auditives ;
  • évitent les interférences avec les dispositifs d’assistance ;

d) Les équipements terminaux grand public avec des capacités informatiques interactives utilisés pour accéder à des services de médias audiovisuels mettent à disposition des personnes handicapées les éléments en matière d’accessibilité fournis par le prestataire de services de médias audiovisuels en ce qui concerne l’accès, la sélection, la commande et la personnalisation par l’utilisateur ainsi que la transmission aux dispositifs d’assistance.

Les informations à apposer

De façon générale, les produits sont conformes aux exigences relatives à la fourniture d’informations suivantes :

1° Informations sur l’utilisation du produit, figurant sur le produit lui-même sous la forme d’étiquetage, d’instructions et d’avertissement.
Ces informations sont :
a) Disponibles au moyen de plusieurs canaux sensoriels ;
b) Présentées de façon compréhensible ;
c) Présentées aux utilisateurs de manière à ce qu’ils les perçoivent ;
d) Présentées en utilisant une police de caractères de taille et de forme appropriées compte tenu des conditions d’utilisation prévisibles, ainsi qu’un contraste fort, et en ménageant un espace ajustable entre les lettres, les lignes et les paragraphes ;
2° Instructions concernant l’utilisation d’un produit lorsqu’elles ne sont pas fournies sur le produit lui-même, mais sont disponibles lors de son utilisation ou par d’autres moyens comme un site internet, notamment les fonctions d’accessibilité du produit, leur activation et leur interopérabilité avec des solutions d’assistance. Ces instructions sont mises à la disposition du public lorsque le produit est mis sur le marché et :
a) Sont disponibles au moyen de plusieurs canaux sensoriels ;
b) Sont présentées de façon compréhensible ;
c) Sont présentées aux utilisateurs de manière à ce qu’ils les perçoivent ;
d) Sont présentées en utilisant une police de caractères de taille et de forme appropriées compte tenu des conditions d’utilisation prévisibles, ainsi qu’un contraste fort, et en ménageant un espace ajustable entre les lettres, les lignes et les paragraphes ;
e) Sont disponibles, en ce qui concerne leur contenu, dans des formats texte permettant de générer d’autres formats auxiliaires pouvant être présentés de différentes manières et par l’intermédiaire de plusieurs canaux sensoriels ;
f) Sont accompagnées d’une présentation de substitution de tout contenu non textuel ;
g) Comprennent une description de l’interface utilisateur du produit (manipulation, commande et retour d’informations, entrée-sortie) conformément à l’article 3 ; la description indique, pour chacun des éléments énumérés à l’article 3, si le produit présente ces caractéristiques ;
h) Comprennent une description des fonctionnalités du produit. Des fonctions adaptées aux besoins des personnes handicapées sont proposées conformément à l’article 3 ; la description indique, pour chacun des éléments énumérés à l’article 3, si le produit présente ces caractéristiques ;
i) Comprennent une description de l’interfaçage logiciel et matériel du produit avec des dispositifs d’assistance ; la description inclut une liste des dispositifs d’assistance qui ont été testés avec le produit.

L’emballage du produit

L’emballage du produit, y compris les informations contenues dans celui-ci, notamment celles concernant l’ouverture, la fermeture, l’utilisation, l’élimination, ainsi que, le cas échéant, les informations sur ses caractéristiques en matière d’accessibilité, est rendu accessible. Dans la mesure du possible, ces informations accessibles sont mentionnées sur l’emballage.

Questions / Réponses juridiques

Quels sont les principes de bonne foi dans l’exécution des contrats selon le code civil ?

La bonne foi dans l’exécution des contrats est un principe fondamental énoncé à l’article 1104 du code civil. Ce principe impose aux parties d’agir de manière loyale et honnête dans l’exécution de leurs obligations contractuelles. Cela signifie que chaque partie doit respecter les engagements pris et ne pas chercher à tirer un avantage déloyal de la situation. La bonne foi implique également une obligation de coopération entre les parties pour faciliter l’exécution du contrat. En cas de manquement à cette obligation, la partie lésée peut demander réparation. Ce principe est essentiel pour maintenir la confiance dans les relations contractuelles et garantir une certaine équité entre les parties.

Quelles sont les limites de la durée de travail selon le code du travail ?

Selon les articles L3121-18 et L3121-20 du code du travail, la durée de travail effectif d’un salarié ne peut excéder dix heures par jour, sauf exceptions. De plus, la durée maximale hebdomadaire de travail est fixée à 48 heures. Ces dispositions visent à protéger la santé et le bien-être des travailleurs en évitant les abus liés à des horaires de travail excessifs. Le non-respect de ces limites ouvre droit à réparation pour le salarié. Cela signifie que si un employeur dépasse ces durées sans justification valable, il peut être tenu responsable et devoir indemniser le salarié concerné. Ces règles sont essentielles pour garantir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Quels droits ont les salariés en matière de repos quotidien et hebdomadaire ?

L’article L3131-1 du code du travail stipule que tout salarié a droit à un repos quotidien d’une durée minimale de onze heures consécutives. Ce droit est fondamental pour assurer la récupération physique et mentale des travailleurs. Des exceptions peuvent exister, notamment en cas d’urgence, mais elles doivent être encadrées par des décrets. En ce qui concerne le repos hebdomadaire, l’article L3132-3 précise que celui-ci est généralement accordé le dimanche. Cela permet aux salariés de bénéficier d’un temps de repos régulier, essentiel pour leur bien-être. Le non-respect de ces droits peut également donner lieu à des demandes de réparation de la part des salariés.

Comment la prise d’acte de rupture de contrat de travail est-elle justifiée ?

La prise d’acte de rupture de contrat de travail est justifiée lorsque le salarié peut prouver des manquements suffisamment graves de la part de l’employeur. Dans le cas de M. [B] [F], il a démontré qu’il avait travaillé au-delà des limites légales de la durée de travail, sans bénéficier des temps de repos obligatoires. Le salarié a produit un récapitulatif des heures travaillées, ce qui a été jugé probant par la cour. En cas de manquements graves, la prise d’acte peut produire les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse, permettant au salarié de revendiquer des indemnités. Cela souligne l’importance de la protection des droits des travailleurs dans le cadre de leur contrat de travail.

Quels sont les recours possibles en cas de non-respect des obligations contractuelles par l’employeur ?

En cas de non-respect des obligations contractuelles par l’employeur, le salarié dispose de plusieurs recours. Il peut demander la requalification de la rupture de son contrat en licenciement sans cause réelle et sérieuse, ce qui lui permet de revendiquer des indemnités de préavis et de licenciement. De plus, le salarié peut également demander des dommages et intérêts pour l’exécution fautive et déloyale du contrat de travail. Cela inclut des compensations pour les heures supplémentaires non payées, le non-respect des temps de repos, et d’autres manquements aux obligations légales. Ces recours visent à protéger les droits des salariés et à garantir une exécution loyale des contrats de travail.

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