Acceptation mutuelle du désistement et partage des frais engagés

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Acceptation mutuelle du désistement et partage des frais engagés

L’Essentiel : Madame [P] [O] épouse [B] a engagé une procédure judiciaire contre Madame [S] [R] épouse [J] et Maître [M] [N] pour récupérer une indemnité de 111 500 euros. Le 30 mai 2024, un médiateur a été désigné pour tenter de résoudre le litige. Cependant, le 25 novembre 2024, Madame [P] [O] a notifié son désistement, accepté par les défendeurs. Le juge a déclaré ce désistement parfait, entraînant l’extinction de l’instance. Chacune des parties a conservé la charge de ses frais. La décision a été rendue le 10 janvier 2025 par le juge de la mise en état.

Contexte de l’affaire

Madame [P] [O] épouse [B] a engagé une procédure judiciaire contre Madame [S] [R] épouse [J] et Maître [M] [N] devant le tribunal judiciaire de Paris. L’objet de cette action était la restitution d’une indemnité d’immobilisation s’élevant à 111 500 euros.

Désignation d’un médiateur

Le 30 mai 2024, un juge de la mise en état a ordonné la désignation d’un médiateur pour tenter de résoudre le litige entre les parties.

Désistement de l’instance

Le 25 novembre 2024, Madame [P] [O] épouse [B] a notifié son intention de se désister de son action à l’égard de Madame [S] [R] épouse [J] et de Maître [M] [N]. Ce désistement a été accepté par les deux défendeurs, qui ont également notifié leur accord par voie électronique.

Décision du juge

En vertu de l’article 395 alinéa 1er du code de procédure civile, le juge a déclaré le désistement d’instance de Madame [P] [O] épouse [B] parfait, étant donné qu’il a été expressément accepté par les défendeurs.

Conséquences de la décision

Le juge a constaté l’extinction de l’instance entre les parties et a décidé que chacune d’elles conserverait la charge de ses propres frais et dépens engagés durant la procédure.

Date de la décision

La décision a été rendue à Paris le 10 janvier 2025, par le juge de la mise en état.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la procédure à suivre pour un désistement d’instance selon le Code de procédure civile ?

Le désistement d’instance est régi par l’article 395 du Code de procédure civile, qui stipule :

« L’instance peut être interrompue par le désistement de la partie qui l’a introduite.

Le désistement est parfait lorsque la partie adverse l’accepte. »

Dans le cas présent, Madame [P] [O] épouse [B] a notifié son intention de se désister de son action, et ce désistement a été expressément accepté par Madame [S] [R] épouse [J] et Maître [M] [N].

Ainsi, conformément à l’article 395 alinéa 1er, le désistement est déclaré parfait, ce qui entraîne l’extinction de l’instance entre les parties.

Il est important de noter que le désistement d’instance ne met pas fin à l’action en tant que telle, mais interrompt la procédure en cours.

Les parties peuvent également convenir de la répartition des frais et dépens, comme cela a été fait dans cette affaire.

Quelles sont les conséquences d’un désistement d’instance sur les frais de justice ?

L’article 400 du Code de procédure civile précise que :

« Le désistement d’instance entraîne la charge des dépens à la charge de la partie qui se désiste, sauf accord contraire des parties. »

Dans cette affaire, il a été convenu que chacune des parties conserverait à sa charge les frais et dépens engagés pour les besoins de la procédure.

Cela signifie que, bien que Madame [P] [O] épouse [B] se soit désistée, elle ne sera pas responsable des frais de justice de ses adversaires, et vice versa.

Cette disposition permet d’éviter des litiges supplémentaires concernant la répartition des frais, favorisant ainsi une résolution amiable des conflits.

Il est donc essentiel pour les parties de bien s’accorder sur la question des dépens lors d’un désistement d’instance pour éviter des complications ultérieures.

Quelles sont les implications d’un désistement d’instance sur la possibilité de réintroduire l’action ?

L’article 397 du Code de procédure civile stipule que :

« Le désistement d’instance n’emporte pas renonciation à l’action. »

Cela signifie que, même si Madame [P] [O] épouse [B] a décidé de se désister de son instance, elle conserve la possibilité de réintroduire son action à l’avenir.

Cependant, il est important de noter que cette possibilité peut être limitée par des délais de prescription ou d’autres règles procédurales.

Dans le cas présent, le désistement a été accepté par les parties, ce qui pourrait également influencer la dynamique de toute future action.

Il est donc conseillé aux parties de bien réfléchir aux conséquences d’un désistement avant de prendre une décision, notamment en ce qui concerne la stratégie juridique à long terme.

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]

[1] Expéditions exécutoires délivrées le :
Copies certifiées conformes délivrées le :

2ème chambre civile

N° RG 23/12384 –
N° Portalis 352J-W-B7H-C2ZAQ

N° MINUTE :

Assignation du :
21 Septembre 2023
ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
rendue le 10 Janvier 2025

DEMANDERESSE

Madame [P], [F] [O] épouse [B]
[Adresse 3]
[Localité 4]

Représentée par Maître Eric MARTIN IMPERATORI de l’AARPI GIDE LOYRETTE NOUEL AARPI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #T0003

DEFENDEURS

Madame [S], [Z] [R] épouse [J]
[Adresse 1]
[Localité 5]
Représentée par Maître Agathe MARTIN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #G0509

Maître [M] [N]
[Adresse 2]
[Localité 6]
Représenté par Maître Marc PANTALONI, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire #P0025

MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT

Mme Claire BERGER, 1ere Vice-Présidente adjointe,
Assistée de Madame Audrey HALLOT, Greffière,

ORDONNANCE

Rendue publiquement par mise à disposition au Greffe
Contradictoire et en premier ressort

Vu l’assignation délivrée les 21 et 22 septembre 2023 dans l’intérêt de Madame [P] [O] épouse [B] à l’encontre de Madame [S] [R] épouse [J] et de Maître [M] [N] devant le tribunal judiciaire de Paris aux fins essentielles de voir ordonner la restitution d’une indemnité d’immobilisation d’un montant de 111 500 euros ;

Vu l’ordonnance du 30 mai 2024 par laquelle le juge de la mise en état a désigné un médiateur ;

Vu les conclusions notifiées par voie électronique le 25 novembre 2024 par lesquelles Madame [P] [O] épouse [B] a indiqué vouloir se désister de son instance et de son action à l’égard de Madame [S] [R] épouse [J] et de Maître [M] [N] ;

Vu les conclusions notifiées par voie électronique le 25 novembre 2024 par lesquelles Monsieur [M] [N] a déclaré accepter le désistement d’instance de la demanderesse ;

Vu les conclusions notifiées par voie électronique le 25 novembre 2024 par lesquelles Madame [S] [R] épouse [J] a déclaré accepter le désistement d’instance de la demanderesse ;

SUR CE,

En application des dispositions de l’article 395 alinéa 1er du code de procédure civile, le désistement d’instance de Madame [P] [O] épouse [B] à l’égard de Madame [S] [R] épouse [J] et de Maître [M] [N] doit être déclaré parfait pour avoir été expressément accepté par ces derniers.

Conformément à leur accord, chacune des parties conservera à sa charge les frais et les dépens engagés pour les besoins de la procédure.

PAR CES MOTIFS

Nous, Juge de la mise en état, statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire, en premier ressort;

DISONS parfait le désistement d’instance et d’action de Madame [P] [O] épouse [B] à l’égard de Madame [S] [R] épouse [J] et de Maître [M] [N] ;

CONSTATONS l’extinction de l’instance entre ces parties ;

LAISSONS à chaque partie la charge de ses dépens engagés dans la présente instance ;

Faite et rendue à Paris le 10 Janvier 2025

La Greffière Le Juge de la mise en état


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