Abus du Téléphone par le Salarié

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Abus du Téléphone par le Salarié

M. G a été licencié pour avoir utilisé abusivement, durant un congé, le téléphone portable mis à sa disposition par son employeur (le montant de la facture téléphonique du mois de janvier 2003 s’élevait à 1187 euros). Débouté de sa demande de nullité de licenciement devant le Conseil de Prud’hommes, M. G. a fait appel. La Cour d’appel a également rejeté les prétentions de M. G. Sur le terrain de la preuve, les juges ont rappelé que la production du simple relevé des communications d’un salarié sur le poste téléphonique mis à sa disposition par l’employeur ne suffit pas à caractériser une violation du respect de la vie privée. Sur le fond, la Cour a considéré qu’en utilisant le matériel de l’entreprise à des fins personnelles, pendant la durée de son congé sabbatique et dans des proportions excédant considérablement les limites de la tolérance, M. G. a manqué à l’obligation de loyauté à laquelle un salarié est tenu en exécution de son contrat de travail. Comme rappelé à plusieurs reprises par la jurisprudence, cette obligation de loyauté ne cesse pas lorsque le contrat de travail est suspendu.

Cour d’appel de Paris, 2 février 2005

Mots clés : obligation de loyauté du salarié,loyauté,utilisation du téléphone portable,abus,salariés,téléphone

Thème : Abus du Téléphone par le Salarié

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Paris | 2 fevrier 2005 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel était le rôle de Mme Z. au sein de l’entreprise de presse ?

Mme Z. a été engagée par une entreprise de presse en tant que styliste, avec pour mission principale d’assister à la réalisation des photographies.

Elle était responsable de la mise en place de mannequins et de la réalisation de photographies pour les publications.

Sa rémunération était basée sur un système de piges, ce qui signifie qu’elle était payée à la tâche plutôt qu’avec un salaire fixe.

Cette forme de rémunération est courante dans le secteur de la presse, notamment pour les travailleurs indépendants ou les freelances.

Quelles ont été les conséquences de la décision de l’entreprise de presse de ne plus recourir aux services de Mme Z. ?

Lorsque l’entreprise de presse a décidé de ne plus faire appel à Mme Z., celle-ci a saisi la formation de référé du conseil de prud’hommes.

Elle a formulé diverses demandes, probablement en lien avec la cessation de son activité et les conditions de son départ.

La Cour d’appel de Paris a requalifié cette cessation de fonctions en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Cela signifie que la cour a jugé que l’entreprise n’avait pas fourni de justification valable pour mettre fin à la collaboration avec Mme Z.

Quelle a été la décision de la Cour d’appel de Paris concernant Mme Z. ?

La Cour d’appel de Paris a condamné la société de presse à verser à Mme Z. différentes sommes à titre d’indemnité de préavis et de licenciement.

Cette décision a été fondée sur la requalification de la fin de ses fonctions en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Cela implique que la cour a reconnu que Mme Z. avait des droits en tant que salariée, malgré son statut de pigiste.

La reconnaissance de ces droits est essentielle pour protéger les travailleurs dans des situations similaires.

Comment la Cour de cassation a-t-elle confirmé l’arrêt de la Cour d’appel ?

La Cour de cassation a confirmé l’arrêt de la Cour d’appel, considérant que celui-ci était suffisamment motivé.

Elle a souligné que Mme Z. avait collaboré de manière régulière et directe aux publications des deux entreprises de presse.

Cette collaboration a été étayée par des éléments concrets, tels que sa participation à plus de vingt numéros du magazine.

La Cour a également noté que Mme Z. avait la qualité de journaliste au sens de l’article L. 761-2 du Code du travail.

Quelles implications cette décision a-t-elle pour le statut des pigistes dans le secteur de la presse ?

Cette décision a des implications significatives pour le statut des pigistes dans le secteur de la presse.

Elle établit un précédent en reconnaissant que des travailleurs, même rémunérés par piges, peuvent avoir des droits similaires à ceux des salariés.

Cela renforce la protection des pigistes, en leur offrant la possibilité de revendiquer des indemnités en cas de rupture de contrat.

Cette jurisprudence souligne l’importance de la régularité et de la nature de la collaboration pour déterminer le statut d’un travailleur.


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