Désistement et Accord : Conséquences et Acceptation

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Désistement et Accord : Conséquences et Acceptation

L’Essentiel : Le 15 janvier 2024, une société par actions simplifiée (la demanderesse 1) et une société à responsabilité limitée (la demanderesse 2) ont assigné une société (la défenderesse) devant le Juge de l’exécution du Tribunal judiciaire de Bordeaux pour demander la liquidation d’une astreinte. Lors de l’audience du 7 janvier 2025, les demanderesses ont annoncé leur désistement, ayant trouvé un accord amiable, ce qui a été accepté par la défenderesse. Le désistement a été déclaré parfait, entraînant la condamnation de la défenderesse aux dépens et rendant le jugement exécutoire de droit à titre provisoire.

Contexte de l’affaire

Le 15 janvier 2024, une société de type SAS, désignée ici comme « la demanderesse 1 », et une société de type SARL, désignée comme « la demanderesse 2 », ont assigné une société, désignée comme « la défenderesse », devant le Juge de l’exécution du Tribunal judiciaire de Bordeaux. L’objet de cette assignation était de demander la liquidation d’une astreinte.

Désistement des demanderesses

Lors de l’audience qui s’est tenue le 7 janvier 2025, les demanderesses ont annoncé leur intention de se désister de l’instance, ayant trouvé un accord amiable. La défenderesse, représentée par son conseil, a accepté ce désistement, ce qui a conduit à la mise en délibéré de l’affaire pour le 4 février 2025.

Motifs de la décision

Selon les articles 394 à 396 du Code de procédure civile, le désistement d’une demande est possible et devient parfait avec l’acceptation du défendeur. Dans ce cas précis, le désistement a été accepté par la défenderesse, ce qui a permis de déclarer le désistement d’instance comme parfait. De plus, l’article 399 stipule que le désistement entraîne, sauf accord contraire, la soumission au paiement des frais de l’instance éteinte.

Conséquences de la décision

En conséquence, la défenderesse a été condamnée aux dépens, conformément à l’accord intervenu entre les parties. Le jugement a également été déclaré exécutoire de droit à titre provisoire, permettant ainsi une exécution immédiate de la décision.

Conclusion

Le Juge de l’exécution a constaté le désistement parfait de l’instance introduite par les demanderesses à l’encontre de la défenderesse, entraînant l’extinction de la procédure et le dessaisissement du Tribunal. La décision a été signée par le Juge de l’exécution et le Greffier présent lors de sa mise à disposition.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la procédure de désistement d’instance selon le Code de procédure civile ?

Le Code de procédure civile, dans ses articles 394 à 396, encadre la procédure de désistement d’instance.

L’article 394 stipule que « le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. »

Cela signifie qu’un demandeur a la possibilité de renoncer à sa demande à tout moment, ce qui met fin à la procédure en cours.

L’article 395 précise que « le désistement n’est parfait que par l’acceptation du défendeur. Toutefois, l’acceptation n’est pas nécessaire si le défendeur n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste. »

Ainsi, pour que le désistement soit valide, il doit être accepté par le défendeur, sauf si ce dernier n’a pas encore réagi.

Enfin, l’article 396 indique que « le juge déclare le désistement parfait si la non-acceptation du défendeur ne se fonde sur aucun motif légitime. »

Cela signifie que le juge a le pouvoir de valider le désistement même si le défendeur refuse, à condition que ce refus ne soit pas justifié.

Quelles sont les conséquences du désistement d’instance sur les frais de justice ?

L’article 399 du Code de procédure civile traite des conséquences financières du désistement d’instance.

Il stipule que « le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte. »

Cela signifie que, par défaut, le demandeur qui se désiste doit assumer les frais liés à la procédure, sauf si un accord différent a été établi entre les parties.

Dans le cas présent, la société IMMAUCOM LAC ALIENOR a été condamnée aux dépens, conformément à l’accord intervenu entre les parties.

Cela implique que les frais de justice seront à la charge de la défenderesse, ce qui est une exception à la règle générale.

Quelles sont les implications de l’exécution provisoire de la décision ?

La décision rendue par le Juge de l’exécution mentionne que « la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire. »

Cela signifie que la décision peut être mise en œuvre immédiatement, même si elle est susceptible d’appel.

L’exécution provisoire permet ainsi à la partie gagnante de bénéficier rapidement des effets de la décision, sans attendre l’issue d’un éventuel recours.

Cette disposition est importante car elle assure une certaine efficacité et rapidité dans l’exécution des décisions judiciaires, garantissant ainsi que les droits des parties soient respectés sans délai excessif.

TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX

LE JUGE DE L’EXECUTION

JUGEMENT DU 04 Février 2025

DOSSIER N° RG 24/00375 – N° Portalis DBX6-W-B7H-YUD4
Minute n° 25/ 37

DEMANDEURS

S.A.R.L. EGLO France LUMINAIRE, inscrite au RCS de Mulhouse sous le n° 395 059 777, agissant poursuites et diligences de son représentant légal
dont le siège social est [Adresse 2]

S.A.S. KERIA, inscrite au RCS de Grenoble sous le n° 324 904 267, assistée de la SELARL AJP, représentée par Me [V] et Me [M], domiciliée [Adresse 1] à [Localité 7] et la SELARL ANASTA, représentée par Me [R] domicilié [Adresse 4] à [Localité 6]), es qualité d’administrateurs judiciaires
dont le siège social est [Adresse 3]

représentées par Maître Camille COURTET-GOUT de la SELAS GOUT DIAS AVOCATS ASSOCIES, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat postulant, Maître Laurence BESSON-MOLLARD, avocat au barreau de GRENOBLE, avocat plaidant

DEFENDEUR

S.A.S.U. IMMAUCOM LAC ALIENOR, inscrite au RCS de Paris sous le n° 534 016 563, prise en la personne de son représentant légal
dont le siège social est [Adresse 5]

représentée par Maître Frédéric BIAIS de la SELARL BIAIS ET ASSOCIES, avocat au barreau de BORDEAUX

COMPOSITION DU TRIBUNAL :

JUGE DE L’EXECUTION : Marie BOUGNOUX, Vice-présidente
GREFFIER : Géraldine BORDERIE, Greffier

A l’audience publique tenue le 07 Janvier 2025 en conformité au Code des Procédures Civiles d’Exécution et des articles L 311-12 et L 311-12-1 du Code de l’organisation judiciaire, les parties présentes ou régulièrement représentées ont été entendues et l’affaire a été mise en délibéré au 04 Février 2025, et le jugement prononcé par mise à disposition au greffe, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du Code de Procédure Civile.

Le 04 février 2025
Formules exécutoires aux avocats + dossiers
Copies Certifiées Conformes
par LRAR + LS aux parties

EXPOSE DU LITIGE

Par acte de Commissaire de justice signifié le 15 janvier 2024, la SAS KERIA et la SARL EGLO France LUMINAIRE ont fait assigner la société IMMAUCOM LAC ALIENOR devant le Juge de l’exécution du Tribunal judiciaire de Bordeaux afin de voir liquidée une astreinte.

A l’audience du 7 janvier 2025 et dans ses dernières conclusions, les demanderesses indiquent se désister de l’instance, ayant trouvé un accord.

La société IMMAUCOM LAC ALIENOR, représentée par son conseil, indique accepter le désistement.

L’affaire a été mise en délibéré au 4 février 2025.

MOTIFS DE LA DECISION

Les articles 394 à 396 du Code de procédure civile prévoient :
« Le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. »
« Le désistement n’est parfait que par l’acceptation du défendeur.
Toutefois, l’acceptation n’est pas nécessaire si le défendeur n’a présenté aucune défense au fond ou fin de non-recevoir au moment où le demandeur se désiste. »
« Le juge déclare le désistement parfait si la non-acceptation du défendeur ne se fonde sur aucun motif légitime. »

En l’espèce, les demanderesses indiquent se désister de leur instance. La défenderesse indique accepter ce désistement.

Il y a donc lieu de déclarer le désistement d’instance parfait.

Il résulte des dispositions de l’article 399 du code de procédure civile que le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte.

En l’espèce, la société IMMAUCOM LAC ALIENOR sera condamnée aux dépens, conformément à l’accord intervenu.

Enfin, le présent jugement bénéficie de l’exécution provisoire de droit.

PAR CES MOTIFS

Le Juge de l’exécution statuant publiquement, par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et en premier ressort,

CONSTATE le désistement parfait de l’instance introduite par la SAS KERIA et la SARL EGLO France LUMINAIRE à l’encontre de la société IMMAUCOM LAC ALIENOR ;

CONSTATE que ce désistement emporte extinction de la présente procédure et le dessaisissement du Tribunal ;

CONDAMNE la société IMMAUCOM LAC ALIENOR aux dépens ;

RAPPELLE que la présente décision est exécutoire de droit à titre provisoire.

La présente décision a été signée par le Juge de l’exécution et par le Greffier présent lors de sa mise à disposition.

LE GREFFIER, LE JUGE DE L’EXECUTION,


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