Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Lyon
Thématique : Prolongation de la rétention administrative pour impossibilité d’éloignement
→ RésuméParties ImpliquéesM. LE PREFET DE LA HAUTE SAVOIE, représenté par Maître RENAUD AKNI Cherryne, avocate au barreau de LYON, et Monsieur [G] [P], né le 07 Mars 1985 en Algérie, actuellement en rétention administrative, non comparant à l’audience. Monsieur [G] [P] est représenté par son avocate, Me AMIRA Seda, également au barreau de LYON. Le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE n’est pas présent. Déroulement des DébatsLors de l’audience publique, le juge a rappelé l’identité des parties et a informé Monsieur [G] [P] de ses droits pendant sa rétention. L’avocate du préfet a plaidé, tandis que Monsieur [G] [P] était absent en raison de son refus d’être extrait. L’avocate de Monsieur [G] [P] a également été entendue. Motifs de la DécisionUne obligation de quitter le territoire français a été notifiée à Monsieur [G] [P] le 30 septembre 2022. Le 04 janvier 2025, l’autorité administrative a ordonné son placement en rétention. Le juge de LYON a prolongé cette rétention pour une durée maximale de vingt-six jours. Une nouvelle requête a été déposée le 31 janvier 2025 pour prolonger la rétention de trente jours supplémentaires. Recevabilité de la RequêteLa requête de l’autorité administrative est jugée recevable, étant motivée, datée, signée et accompagnée des pièces justificatives nécessaires, y compris le registre prévu à l’article L. 744-2 du CESEDA. Régularité de la ProcédureL’absence de Monsieur [G] [P] à l’audience ne lui cause pas de préjudice, car il a librement et clairement exprimé son refus d’être extrait. De plus, aucune irrégularité antérieure à l’audience ne peut être soulevée concernant la première prolongation de la rétention. Prolongation de la RétentionLa requête pour prolonger la rétention est justifiée par l’absence de moyens de transport pour son éloignement. L’autorité administrative a démontré des démarches pour son éloignement, y compris une demande de laissez-passer consulaire. La prolongation de la rétention est accordée pour une durée supplémentaire de trente jours. Décision FinaleLa requête en prolongation de la rétention administrative de Monsieur [G] [P] est déclarée recevable. La procédure est jugée régulière, et la prolongation de la rétention est ordonnée pour une durée de trente jours supplémentaires au centre de rétention de [Localité 3]. Notification de l’OrdonnanceL’ordonnance est notifiée par courriel aux avocats des parties et au centre de rétention. Monsieur [G] [P] est informé de son droit de faire appel de cette ordonnance dans les vingt-quatre heures suivant sa notification. Un procès-verbal de notification sera établi par les services de police. |
COUR D’APPEL
de LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE LYON
N° RG 25/00415 – N° Portalis DB2H-W-B7J-2KGH
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE SECONDE DEMANDE DE PROLONGATION D’UNE MESURE DE RETENTION ADMINISTRATIVE
Le 03 février 2025 à
Nous, Jean-Christophe BERLIOZ, Juge au Tribunal judiciaire de LYON, assisté de Rolande JEREZ, greffier.
Vu la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 ;
Vu le décret d’application n°2018-1159 du 14 décembre 2018 ;
Vu les anciens articles L. 552-1, L. 552-2, L. 552-7, et R. 552-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu les articles L. 742-1 à L. 742-10 et notamment les articles L. 742-1, L. 742-2, L. 742-4, L. 742-5, L. 742-6, L. 742-7, les articles L. 743-3 à L. 743-18 et notamment les articles L. 743-4, L. 743-6, L. 743-7, L. 743-9, les articles L. 743-19, L. 743-20, L. 743-24, L. 743-25, et R. 743-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative prise le 04 janvier 2025 par M. LE PREFET DE LA HAUTE SAVOIE à l’encontre de Monsieur [G] [P] ;
Vu l’ordonnance rendue le 08 janvier 2025 par le juge du tribunal judiciaire de LYON prolongeant la rétention administrative pour une durée maximale de vingt-six jours, décision confirmée le 10/01/25 par la Cour d’Appel de Lyon ;
Vu la requête de l’autorité administrative en date du 31 janvier 2025 reçue et enregistrée le 02 Février 2025 à 14h58 (cf. timbre du greffe) tendant à la prolongation de la rétention de Monsieur [G] [P] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée supplémentaire de trente jours ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L. 741-3 du CESEDA émargé par l’intéressé.
PARTIES
M. LE PREFET DE LA HAUTE SAVOIE préalablement avisé, représenté par Maître RENAUD AKNI Cherryne, avocate au barreau de LYON, représentant le cabinet TOMASI, du barreau de LYON ,
Monsieur [G] [P]
né le 07 Mars 1985 à [Localité 2] (ALGERIE)
préalablement avisé ,
actuellement maintenu , en rétention administrative
non comparant à l’audience, pour avoir refusé d’être extrait ce jour
représenté par son conseil Me AMIRA Seda, avocate au barreau de LYON, de permanence,
LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE n’est ni présent ni représenté.
DEROULEMENT DES DEBATS
A l’audience publique, le juge a procédé au rappel de l’identité des parties ;
Après avoir rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile pendant sa rétention et l’avoir informée des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ;
Maître RENAUD AKNI Cherryne, avocate au barreau de LYON, représentant le cabinet TOMASI, du barreau de LYON représentant le préfet a été entendue en sa plaidoirie ;
Monsieur [G] [P] était absent, son refus non équivoque d’extraction ayant fait l’objet d’un rapport en date de ce jour ;
Me AMIRA Seda, avocate au barreau de LYON, avocate de Monsieur [G] [P], a été entendue en sa plaidoirie.
PAR CES MOTIFS
Statuant par mise à disposition au greffe en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire ;
DECLARONS la requête en prolongation de la rétention administrative de MONSIEUR LE PREFET DE LA HAUTE SAVOIE à l’égard de Monsieur [G] [P] recevable ;
DÉCLARONS la procédure diligentée à l’encontre de Monsieur [G] [P] régulière ;
ORDONNONS LA PROLONGATION DE LA RÉTENTION de Monsieur [G] [P] au centre de rétention de [Localité 3] pour une durée de trente jours supplémentaires ;
LE GREFFIER LE PRESIDENT
NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE
AUX PARTIES
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par courriel avec accusé de réception à l’avocat du retenu et à l’avocat de la préfecture,
NOTIFIONS la présente ordonnance au centre de rétention administrative de [Localité 3] par courriel avec accusé de réception pour notification à [G] [P], lequel est informé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de sa notification ; lui notifions aussi que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par télécopie n° [XXXXXXXX01]) au greffe de la cour d’appel de LYON, et que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué.
Disons qu’un procès-verbal de notification sera établi à cet effet par les services de police, et nous sera retourné sans délai.
Information est donnée à [G] [P] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence.
LE GREFFIER
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