Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Lyon
Thématique : Prolongation de la rétention administrative pour motif d’éloignement
→ RésuméContexte LégalLa loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 et le décret d’application n°2018-1159 du 14 décembre 2018 encadrent les procédures de rétention administrative des étrangers en France. Les articles du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) précisent les conditions et les modalités de ces mesures. Placement en RétentionLe 21 décembre 2024, la PREFECTURE DE L’ISERE a décidé de placer [K] [E] en rétention administrative. Cette décision a été suivie d’une ordonnance du juge du tribunal judiciaire de Lyon, le 24 décembre 2024, prolongeant la rétention pour une durée maximale de vingt-six jours. Demande de ProlongationLe 18 janvier 2025, l’autorité administrative a soumis une requête pour prolonger la rétention de [K] [E] pour une durée supplémentaire de trente jours. Cette demande a été enregistrée et accompagnée des pièces justificatives nécessaires. Parties ImpliquéesLes parties impliquées dans cette affaire comprennent la PREFECTURE DE L’ISERE, représentée par des avocats, et [K] [E], qui est assisté par son avocat. Un interprète assermenté en langue albanaise a également été présent pour faciliter la communication. Déroulement des DébatsLors de l’audience publique, le juge a rappelé les droits de la personne retenue et a entendu les plaidoiries des avocats des deux parties. [K] [E] a également eu l’occasion de s’exprimer. Motifs de la DécisionLa décision de prolongation de la rétention repose sur une condamnation antérieure de [K] [E] à une interdiction du territoire français. La PREFECTURE a justifié la nécessité de prolonger la rétention par l’urgence et la menace pour l’ordre public, en raison de l’interdiction définitive du territoire. Recevabilité et Régularité de la RequêteLa requête de prolongation a été jugée recevable et régulière, respectant les exigences légales. La personne retenue a été informée de ses droits et a pu les faire valoir depuis son placement. Prolongation de la RétentionLa prolongation de la rétention a été accordée pour permettre l’exécution de la mesure d’éloignement, qui n’avait pas pu être réalisée en raison de l’absence de documents de voyage. Un vol a été prévu pour le 23 janvier 2025. Notification de l’OrdonnanceL’ordonnance a été notifiée aux parties concernées, y compris à [K] [E], qui a été informé de son droit de faire appel dans les vingt-quatre heures suivant la notification. Un procès-verbal de notification sera établi par les services de police. |
COUR D’APPEL
de LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE LYON
N° RG 25/00206 – N° Portalis DB2H-W-B7J-2IEI
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE SECONDE DEMANDE DE PROLONGATION D’UNE MESURE DE RETENTION ADMINISTRATIVE
Le 19 janvier 2025 à Heures,
Nous, Mathias MURBACH, Juge au Tribunal judiciaire de LYON, assisté de Priscilla SUDRE, greffier.
Vu la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 ;
Vu le décret d’application n°2018-1159 du 14 décembre 2018 ;
Vu les anciens articles L. 552-1, L. 552-2, L. 552-7, et R. 552-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu les articles L. 742-1 à L. 742-10 et notamment les articles L. 742-1, L. 742-2, L. 742-4, L. 742-5, L. 742-6, L. 742-7, les articles L. 743-3 à L. 743-18 et notamment les articles L. 743-4, L. 743-6, L. 743-7, L. 743-9, les articles L. 743-19, L. 743-20, L. 743-24, L. 743-25, et R. 743-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative prise le 21 décembre 2024 par PREFECTURE DE L’ISERE à l’encontre de [K] [E] ;
Vu l’ordonnance rendue le 24 Décembre 2024 par le juge du tribunal judiciaire de LYON prolongeant la rétention administrative pour une durée maximale de vingt-six jours ;
Vu la requête de l’autorité administrative en date du 18 Janvier 2025 reçue et enregistrée le 18 Janvier 2025 à 13h56 tendant à la prolongation de la rétention de [K] [E] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée supplémentaire de trente jours ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L. 741-3 du CESEDA émargé par l’intéressé ;
PARTIES
PREFECTURE DE L’ISERE préalablement avisé, représenté par Me Dan IRIRIRA NGANGA substituant par Me Jean-Paul TOMASI, avocat au barreau de Lyon,
[K] [E]
né le 02 Juillet 1999 à [Localité 2]
préalablement avisé ,
actuellement maintenu , en rétention administrative
présent à l’audience,
assisté de son conseil Me Sébastien GUERAULT, avocat au barreau de LYON, de permanence,
en présence de Mme [R], interprète assermentée en langue albanaise , déclarée comprise par la personne retenue à l’inverse du français interprète inscrit sur la liste CESEDA,
LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE n’est ni présent ni représenté,
DEROULEMENT DES DEBATS
A l’audience publique, le juge a procédé au rappel de l’identité des parties ;
Après avoir rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile pendant sa rétention et l’avoir informée des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ;
Me Dan IRIRIRA NGANGA substituant Me Jean-Paul TOMASI représentant le préfet a été entendu en sa plaidoirie ;
[K] [E] a été entendu en ses explications ;
Me Sébastien GUERAULT, avocat au barreau de LYON, avocat de [K] [E], a été entendu en sa plaidoirie ;
PAR CES MOTIFS
Statuant par mise à disposition au greffe en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire ;
DECLARONS la requête en prolongation de la rétention administrative du préfet du PREFECTURE DE L’ISERE à l’égard de [K] [E] recevable ;
DÉCLARONS la procédure diligentée à l’encontre de [K] [E] régulière ;
ORDONNONS LA PROLONGATION DE LA RÉTENTION de [K] [E] au centre de rétention de LYON pour une durée de trente jours supplémentaires ;
INFORMONS en application de l’article L. 824-3 du CESEDA, que tout étranger qui, faisant l’objet d’un arrêté d’expulsion, d’une mesure de reconduite à la frontière, d’une obligation de quitter le territoire français, d’une interdiction administrative ou judiciaire du territoire, se sera maintenu irrégulièrement sur le territoire français sans motif légitime, après avoir fait l’objet d’une mesure régulière de placement en rétention ou d’assignation à résidence ayant pris fin sans qu’il ait pu être procédé à son éloignement, sera puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende.
RAPPELONS que l’intéressé a l’obligation de quitter le territoire français en application de l’article L. 742-10 du CESEDA.
LE GREFFIER LE JUGE
NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE
AUX PARTIES
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par courriel avec accusé de réception à l’avocat du retenu et à l’avocat de la préfecture,
NOTIFIONS la présente ordonnance au centre de rétention administrative de LYON par courriel avec accusé de réception pour notification à [K] [E], lequel est informé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de sa notification ; lui notifions aussi que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par télécopie n° [XXXXXXXX01]) au greffe de la cour d’appel de LYON, et que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué.
Disons qu’un procès-verbal de notification sera établi à cet effet par les services de police, et nous sera retourné sans délai.
Information est donnée à [K] [E] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence.
LE GREFFIER
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