Cour d’appel d’Orléans, 17 janvier 2025, RG n° 25/00163
Cour d’appel d’Orléans, 17 janvier 2025, RG n° 25/00163

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel d’Orléans

Thématique : Prolongation de la rétention administrative : conditions et légalité confirmées.

Résumé

Identité de l’Appelant

M. X, né le 2 août 1997 à [Localité 2] et de nationalité tunisienne, se trouve actuellement en rétention administrative au centre de rétention d'[Localité 1]. Il a comparu par visioconférence, assisté de son avocat Me Mahamadou KANTE et d’une interprète en langue arabe.

Contexte de l’Audience

L’audience publique s’est tenue le 17 janvier 2025 à 14h00 au Palais de Justice d’Orléans, conformément aux dispositions du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Aucune salle d’audience spécialement aménagée n’étant disponible, l’audience a été réalisée par visioconférence.

Ordonnance de Prolongation de Rétention

Le tribunal judiciaire d’Orléans a rendu une ordonnance le 15 janvier 2025, ordonnant la prolongation de la rétention de M. X pour un délai maximum de trente jours. M. X a interjeté appel de cette ordonnance le 16 janvier 2025.

Arguments et Plaidoirie

Lors de l’audience, Me Mahamadou KANTE a plaidé en faveur de M. X, qui a également eu l’occasion de faire ses observations. Le tribunal a examiné les arguments présentés et a pris en compte les dispositions légales pertinentes.

Décision du Tribunal

Le tribunal a confirmé l’ordonnance du tribunal judiciaire d’Orléans, considérant qu’il n’y avait pas d’illégalité affectant les conditions de rétention. L’appel de M. X a été déclaré recevable, et la prolongation de la rétention a été maintenue pour une durée de trente jours à compter du 15 janvier 2025.

Notifications et Voies de Recours

L’ordonnance a été notifiée aux parties concernées, y compris la préfecture d’Eure-et-Loir et le procureur général. Il a été précisé que l’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, mais qu’un pourvoi en cassation est ouvert dans un délai de deux mois.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

COUR D’APPEL D’ORLÉANS

Rétention Administrative

des Ressortissants Étrangers

ORDONNANCE du 17 JANVIER 2025

Minute N° 59

N° RG 25/00163 – N° Portalis DBVN-V-B7J-HEN2

(1 pages)

Décision déférée : ordonnance du tribunal judiciaire d’Orléans en date du 15 janvier 2025 à 16h02

Nous, Hélène GRATADOUR, présidente de chambre à la cour d’appel d’Orléans, agissant par délégation du premier président de cette cour, assistée de [E] [B] [Y], greffier stagiaire en pré-affectation sur poste, aux débats et au prononcé de l’ordonnance,

APPELANT :

M. X se disant [X] [P]

né le 2 août 1997 à [Localité 2], de nationalité tunisienne,

actuellement en rétention administrative au centre de rétention administrative d'[Localité 1] dans des locaux ne dépendant pas de l’administration pénitentiaire,

comparant par visioconférence, assisté de Me Mahamadou KANTE, avocat au barreau d’Orléans,

assisté de Mme [D] [V], interprète en langue arabe, expert près la cour d’appel d’Orléans, qui a prêté son concours lors de l’audience et du prononcé ;

INTIMÉE :

LA PRÉFECTURE D’EURE-ET-LOIR

non comparante, non représentée ;

MINISTÈRE PUBLIC : avisé de la date et de l’heure de l’audience ;

À notre audience publique tenue en visioconférence au Palais de Justice d’Orléans le 17 janvier 2025 à 14 H 00, conformément à l’article L. 743-7 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), aucune salle d’audience attribuée au ministère de la justice spécialement aménagée à proximité immédiate du lieu de rétention n’étant disponible pour l’audience de ce jour ;

Statuant en application des articles L. 743-21 à L. 743-23 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), et des articles R. 743-10 à R. 743-20 du même code ;

Vu l’ordonnance rendue le 15 janvier 2025 à 16h02 par le tribunal judiciaire d’Orléans ordonnant la prolongation du maintien de M. X se disant [X] [P] dans les locaux non pénitentiaires pour un délai maximum de trente jours à compter du 15 janvier 2025 ;

Vu l’appel de ladite ordonnance interjeté le 16 janvier 2025 à 15h43 par M. X se disant [X] [P] ;

Après avoir entendu :

– Me Mahamadou KANTE, en sa plaidoirie,

– M. X se disant [X] [P], en ses observations, ayant eu la parole en dernier ;

AVONS RENDU ce jour l’ordonnance publique et contradictoire suivante :

Aux termes de l’article L. 742-4 du Code de l’entrée du séjour et du droit d’asile (CESEDA), « Le magistrat du siège du tribunal judiciaire peut, dans les mêmes conditions qu’à l’article L. 742-1, être à nouveau saisi aux fins de prolongation du maintien en rétention au-delà de trente jours, dans les cas suivants :

1° En cas d’urgence absolue ou de menace pour l’ordre public ;

2° Lorsque l’impossibilité d’exécuter la décision d’éloignement résulte de la perte ou de la destruction des documents de voyage de l’intéressé, de la dissimulation par celui-ci de son identité ou de l’obstruction volontaire faite à son éloignement ;

3° Lorsque la décision d’éloignement n’a pu être exécutée en raison :

a) du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat dont relève l’intéressé ou lorsque la délivrance des documents de voyage est intervenue trop tardivement pour procéder à l’exécution de la décision d’éloignement

b) de l’absence de moyens de transport.

L’étranger peut être maintenu à disposition de la justice dans les conditions prévues à l’article L. 742-2.

Si le juge ordonne la prolongation de la rétention, celle-ci court à compter de l’expiration de la précédente période de rétention et pour une nouvelle période d’une durée maximale de trente jours. La durée maximale de la rétention n’excède alors pas soixante jours ».

Selon l’article L. 741-3 du CESEDA : « Un étranger ne peut être placé ou maintenu en rétention que pour le temps strictement nécessaire à son départ. L’administration exerce toute diligence à cet effet ».

PAR CES MOTIFS,

DÉCLARONS recevable l’appel de M. X se disant [X] [P] ;

CONFIRMONS l’ordonnance du tribunal judiciaire d’Orléans du 15 janvier 2025 ayant ordonné la prolongation de la rétention administrative de l’intéressé pour une durée de trente jours à compter du 15 janvier 2024.

LAISSONS les dépens à la charge du Trésor ;

ORDONNONS la remise immédiate d’une expédition de la présente ordonnance à la préfecture d’Eure-et-Loir, à M. X se disant [X] [P] et son conseil, et au procureur général près la cour d’appel d’Orléans ;

Et la présente ordonnance a été signée par Hélène GRATADOUR, présidente de chambre, et [E] [B] [Y], greffier présent lors du prononcé.

Fait à Orléans le DIX SEPT JANVIER DEUX MILLE VINGT CINQ, à heures

LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,

[E] [B] [Y] Hélène GRATADOUR

Pour information : l’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition.

Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien la rétention et au ministère public. Le délai de pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification. Le pourvoi est formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation constitué par le demandeur.

NOTIFICATIONS, le 17 janvier 2025 :

La préfecture d’Eure-et-Loir, par courriel

M. le procureur général près la cour d’appel d’Orléans, par courriel

M. X se disant [X] [P] , copie remise par transmission au greffe du CRA

Me Mahamadou KANTE, avocat au barreau d’Orléans, copie remise par PLEX

L’interprète L’avocat de l’intéressé

 


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