Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Bordeaux
Thématique : Résiliation de bail et expulsion pour loyers impayés
→ RésuméPROCÉDUREM. [U] [K] a engagé une procédure en date du 18 septembre 2024 pour obtenir le paiement des loyers et charges dus par M. [S] [O] [N], ainsi que pour faire constater la résiliation du bail pour défaut de paiement et ordonner son expulsion. QUALIFICATION DE L’ORDONNANCEL’ordonnance est réputée contradictoire et rendue en premier ressort. EXPOSÉ DU LITIGEUn contrat de bail a été signé le 16 juillet 2022 entre M. [U] [K] et M. [S] [O] [N], stipulant un loyer mensuel de 750 € et une avance sur charges. Un commandement de payer a été délivré le 20 juin 2024 pour une somme de 6.500 € au titre des loyers et charges impayés. M. [U] [K] a ensuite saisi le juge des référés pour demander le paiement des arriérés, la résiliation du bail et l’expulsion de M. [S] [O] [N]. MOTIFS DE LA DECISIONI – Sur la demande en paiement des loyers et des charges : M. [S] [O] [N] n’a pas justifié du paiement des sommes dues, et il a été condamné à verser 8.000 € à M. [U] [K] pour les arriérés. II – Sur la résiliation du bail et la demande d’expulsion : Le bail a été résilié de plein droit en raison du non-paiement des loyers dans le délai imparti. M. [S] [O] [N] doit libérer les lieux dans un délai de deux mois suivant la notification d’un commandement de quitter les lieux. III – Sur les demandes accessoires : M. [S] [O] [N] a été condamné à payer 150 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile et à supporter les frais de la procédure. CONCLUSIONS DE L’ORDONNANCELe bail a été résilié au 20 août 2024. M. [S] [O] [N] doit payer 8.000 € à M. [U] [K] avec intérêts, libérer le logement dans un délai de deux mois, et verser une indemnité d’occupation jusqu’à la libération effective des lieux. Les frais de la procédure sont également à sa charge. L’ordonnance est immédiatement exécutoire. |
Du 17 janvier 2025
5AA
SCI/JJG
PPP Référés
N° RG 24/01815 – N° Portalis DBX6-W-B7I-ZTPP
[U] [K]
C/
[S] [O] [N]
– Expéditions délivrées à
[U] [K]
– FE délivrée à [U] [K]
Le 17/01/2025
Avocats :
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX
JUGE DES CONTENTIEUX DE LA PROTECTION
Pôle protection et proximité
[Adresse 1]
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 17 janvier 2025
PRÉSIDENT : Monsieur Julien BAUMERT-STORTZ, Juge
GREFFIER : Monsieur Jean-Jacques GERAUD,
DEMANDEUR :
Monsieur [U] [K]
né le 19 Septembre 1976 à [Localité 7]
[Adresse 5]
[Localité 2]
Représenté par Mme [F] [K], sa mère, munie d’un pouvoir spécial,
DEFENDEUR :
Monsieur [S] [O] [N]
né le 23 Novembre 1994 à [Localité 6] (ESPAGNE) ([Localité 6]
[Adresse 4]
[Localité 3]
Absent,
DÉBATS :
Audience publique en date du 06 Décembre 2024
PROCÉDURE :
Baux d’habitation – Demande en paiement des loyers et des charges et/ou tendant à faire prononcer ou constater la résiliation pour défaut de paiement ou défaut d’assurance et ordonner l’expulsion en date du 18 Septembre 2024
Articles 484 et suivants et 834 et suivants du Code de Procédure Civile
QUALIFICATION DE l’ORDONNANCE:
Réputée contradictoire et en premier ressort
EXPOSÉ DU LITIGE :
Par un contrat daté du 16 juillet 2022, M. [U] [K] a donné à bail à M. [S] [O] [N] un logement sis [Adresse 4] avec un loyer mensuel de 750 €, ainsi qu’une avance sur charges, outre une clause d’indexation.
Par acte de commissaire de justice en date du 20 juin 2024, M. [U] [K] a fait délivrer à M. [S] [O] [N] un commandement de payer afin d’obtenir le règlement de la somme de 6.500 €, au titre des loyers et charges impayés à la date du 1er juin 2024.
Par assignation en date du 18 septembre 2024, notifiée à la Préfecture de GIRONDE, par transmission électronique en date du 19 septembre 2024, M. [U] [K] a saisi le juge des référés du tribunal de Céans d’une demande en paiement et d’expulsion dirigée contre M. [S] [O] [N].
A l’audience du 6 décembre 2024, M. [U] [K], représenté par sa mère, Mme [D] [K], demande au juge des référés, avec exécution provisoire, de :
Constater la résiliation de plein droit du bail liant les parties ;Condamner M. [S] [O] [N] et tous occupants de son chef à évacuer les lieux loués corps et biens, au besoin avec l’assistance de la force publique;condamner M. [S] [O] [N] à lui payer la somme de 8.000 € au titre des loyers et charges échus au 24 août 2024 et non encore réglés avec intérêts au taux légal à compter du 20 juin 2024 sur la somme de 6.500 € et à compter de l’ordonnance pour le surplus ;condamner M. [S] [O] [N] à lui payer une indemnité d’occupation mensuelle égale au montant mensuel du loyer et charges prévus au bail ;condamner M. [S] [O] [N] aux entiers frais et dépens (incluant les frais du commandement), ainsi qu’au paiement de la somme de 600 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ;
Au soutien de ses prétentions, M. [U] [K] fait valoir que le bail se trouve résilié de plein droit par l’effet de la clause résolutoire qui y est stipulée, M. [S] [O] [N] n’ayant pas, dans le délai de deux mois imparti, réglé les arriérés de loyers et de charges visés au commandement de payer délivré le 20 juin 2024.
M. [U] [K] ajoute qu’en conséquence, il est fondé à obtenir la condamnation de M. [S] [O] [N] à lui payer les sommes lui restant dues, ainsi que son expulsion.
Bien que régulièrement cité selon acte déposé en étude, M. [S] [O] [N] n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter.
Eu égard à la nature des faits, il est statué par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort.
PAR CES MOTIFS,
LE JUGE DES REFERES,
Statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, et rendue en premier ressort,
CONSTATONS que le bail liant M. [U] [K] d’une part, et M. [S] [O] [N] d’autre part, a été résilié à la date du 20 août 2024 ;
CONDAMNONS M. [S] [O] [N] à payer en deniers et quittances à M. [U] [K] la somme de 8.000 € avec intérêts au taux légal à compter du 20 juin 2024 sur la somme de 6.500 € et à compter de la signification de l’ordonnance pour le surplus, au titre des arriérés de loyers et charges échus à la date du 24 août 2024 ;
ORDONNONS à M. [S] [O] [N] de libérer de sa personne, de ses biens, ainsi que de tous les occupants de son chef le logement situé [Adresse 4] dans un délai de deux mois suivant la notification d’un commandement de quitter les lieux ;
DISONS qu’à défaut de libération volontaire, il pourra être procédé à l’expulsion de M. [S] [O] [N] et à celle de tous occupants de son chef avec la force publique qui devra être requise selon les normes légales et règlementaires applicables ;
CONDAMNONS M. [S] [O] [N] à payer en deniers et quittances à M. [U] [K] une indemnité d’occupation égale au montant du loyer et de l’avance sur charges normalement dus si le bail s’était poursuivi à compter du 25 août 2024 jusqu’à libération effective des lieux ;
CONDAMNONS M. [S] [O] [N] à payer à M. [U] [K] la somme de 150 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ;
CONDAMNONS M. [S] [O] [N] aux entiers frais et dépens y compris les frais de commandement ;
CONSTATONS que la présente ordonnance est immédiatement exécutoire par provision ;
La présente ordonnance est signée par le président et le greffier
Ainsi jugé et prononcé, les jour, mois et an susdits.
LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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