Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Bordeaux
Thématique : Résiliation de bail et expulsion pour loyers impayés
→ RésuméProcédureLe litige concerne une demande en paiement des loyers et des charges, ainsi qu’une demande de résiliation du bail et d’expulsion, introduite par Mme [F] [R] à l’encontre de Mme [I] [T] et Mme [G] [T]. La procédure a été engagée le 5 septembre 2024, conformément aux articles 484 et suivants et 834 et suivants du Code de Procédure Civile. Exposé du litigeMme [F] [R] a loué un logement à Mme [I] [T] par un contrat daté du 1er septembre 2022, stipulant un loyer mensuel de 650 € et une avance sur charges. En raison de loyers et charges impayés, un commandement de payer a été délivré le 14 juin 2024, réclamant 1.300 €. Suite à cela, Mme [F] [R] a saisi le juge des référés pour obtenir le paiement des arriérés et l’expulsion de Mme [I] [T] et de Mme [G] [T]. Demande de Mme [F] [R]Lors de l’audience du 6 décembre 2024, Mme [F] [R] a demandé la résiliation du bail, l’expulsion de Mme [I] [T], le paiement de 2.600 € pour les loyers et charges dus, ainsi qu’une indemnité d’occupation. Elle a soutenu que le bail était résilié de plein droit en raison du non-paiement des arriérés dans le délai imparti. Décision du jugeLe juge a constaté que Mme [G] [T] n’avait pas été prouvée comme caution, déboutant ainsi Mme [F] [R] de ses demandes à son encontre. Concernant Mme [I] [T], le juge a ordonné le paiement de 2.600 € pour les arriérés de loyers et charges, ainsi que la résiliation du bail à la date du 14 août 2024. L’expulsion de Mme [I] [T] a été ordonnée, avec un délai de deux mois pour quitter les lieux. Indemnité d’occupation et fraisLe juge a également fixé une indemnité d’occupation équivalente au montant du loyer et des charges dus, à payer jusqu’à la libération effective des lieux. En outre, Mme [I] [T] a été condamnée à verser 250 € à Mme [F] [R] au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile, ainsi qu’à couvrir les frais et dépens de la procédure. L’ordonnance a été déclarée exécutoire par provision. |
Du 17 janvier 2025
5AA
SCI/JJG
PPP Référés
N° RG 24/01969 – N° Portalis DBX6-W-B7I-ZV3T
[F] [R]
C/
[I] [T], [G] [T]
– Expéditions délivrées à Me Elodie VITAL-MAREILLE
– FE délivrée à Me Elodie VITAL-MAREILLE
Le 17/01/2025
Avocats : Me Elodie VITAL-MAREILLE
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BORDEAUX
JUGE DES CONTENTIEUX DE LA PROTECTION
Pôle protection et proximité
[Adresse 1]
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ DU 17 janvier 2025
PRÉSIDENT : Monsieur Julien BAUMERT-STORTZ, Juge
GREFFIER : Monsieur Jean-Jacques GERAUD,
DEMANDERESSE :
Madame [F] [R]
née le 15 Mars 1960 à [Localité 5]
[Adresse 4]
[Localité 8]
Représentée par Me Elodie VITAL-MAREILLE (Avocat au barreau de BORDEAUX)
DEFENDERESSES :
Madame [I] [T]
[Adresse 7]
[Adresse 7]
[Localité 8]
Absente
Madame [G] [T]
[Adresse 2]
[Localité 3]
Absente
DÉBATS :
Audience publique en date du 06 Décembre 2024
PROCÉDURE :
Baux d’habitation – Demande en paiement des loyers et des charges et/ou tendant à faire prononcer ou constater la résiliation pour défaut de paiement ou défaut d’assurance et ordonner l’expulsion en date du 05 Septembre 2024
Articles 484 et suivants et 834 et suivants du Code de Procédure Civile
QUALIFICATION DE l’ORDONNANCE:
Réputée contradictoire et en premier ressort
EXPOSÉ DU LITIGE :
Par un contrat daté du 1er septembre 2022, Mme [F] [R] a donné à bail à Mme [I] [T] un logement sis [Adresse 6] à [Localité 8] avec un loyer mensuel de 650 €, ainsi qu’une avance sur charges, outre une clause d’indexation.
Par acte de commissaire de justice en date du 14 juin 2024, Mme [F] [R] a fait délivrer à Mme [I] [T] un commandement de payer afin d’obtenir le règlement de la somme de 1.300 €, au titre des loyers et charges impayés à la date du 1er juin 2024. Cet acte a été dénoncé à Mme [G] [T].
Par assignation en date du 5 septembre 2024, notifiée à la Préfecture de GIRONDE, par transmission électronique en date du 9 septembre 2024, Mme [F] [R] a saisi le juge des référés du tribunal de Céans d’une demande en paiement et d’expulsion dirigée contre Mme [I] [T] et contre Mme [G] [T].
A l’audience du 6 décembre 2024, Mme [F] [R], représentée par son conseil, demande au juge des référés, avec exécution provisoire, de :
Constater la résiliation de plein droit du bail liant les parties ;Condamner Mme [I] [T] et tous occupants de son chef à évacuer les lieux loués corps et biens, au besoin avec l’assistance de la force publique ;condamner solidairement Mme [I] [T] et Mme [G] [T] à lui payer la somme de 2.600 € au titre des loyers et charges échus au 31 août 2024 et non encore réglés avec intérêts au taux légal ;
condamner solidairement Mme [I] [T] et Mme [G] [T] à lui payer une indemnité d’occupation mensuelle égale au montant mensuel du loyer et charges prévus au bail ;condamner solidairement Mme [I] [T] et Mme [G] [T] aux entiers frais et dépens (incluant les frais du commandement), ainsi qu’au paiement de la somme de 1.000 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ;
Au soutien de ses prétentions, Mme [F] [R] fait valoir que le bail se trouve résilié de plein droit par l’effet de la clause résolutoire qui y est stipulée, Mme [I] [T] n’ayant pas, dans le délai de deux mois imparti, réglé les arriérés de loyers et de charges visés au commandement de payer délivré le 14 juin 2024.
Mme [F] [R] ajoute qu’en conséquence, elle est fondée à obtenir la condamnation de Mme [I] [T] à lui payer les sommes lui restant dues, ainsi que son expulsion.
Elle justifie ses demandes à l’encontre de Mme [G] [T] en soutenant que celle-ci s’est engagée en qualité de caution des obligations de Mme [I] [T] à son égard, résultant du bail conclu le 1er septembre 2022.
Bien que régulièrement citées selon acte signifié en étude pour Mme [I] [T] et selon acte signifié à domicile pour Mme [G] [T], les défenderesses n’ont pas comparu et ne se sont pas fait représenter.
Eu égard à la nature des faits, il est statué par ordonnance réputée contradictoire et en premier ressort.
PAR CES MOTIFS,
LE JUGE DES REFERES,
Statuant publiquement, par ordonnance mise à disposition au greffe, réputée contradictoire, et rendue en premier ressort,
DEBOUTONS Mme [F] [R] des demandes en paiement formées à l’encontre de Mme [G] [T] ;
CONSTATONS que le bail liant Mme [F] [R] d’une part, et Mme [I] [T] d’autre part, a été résilié à la date du 14 août 2024 ;
CONDAMNONS Mme [I] [T] à payer en deniers et quittances à Mme [F] [R] la somme de 2.600 € avec les intérêts au taux légal à compter de la signification de la présente ordonnance, au titre des arriérés de loyers et charges échus à la date du 31 août 2024 ;
ORDONNONS à Mme [I] [T] de libérer de sa personne, de ses biens, ainsi que de tous les occupants de son chef le logement situé [Adresse 6] à [Localité 8] dans un délai de deux mois suivant la notification d’un commandement de quitter les lieux ;
DISONS qu’à défaut de libération volontaire, il pourra être procédé à l’expulsion de Mme [I] [T] et à celle de tous occupants de son chef avec la force publique qui devra être requise selon les normes légales et règlementaires applicables ;
CONDAMNONS Mme [I] [T] à payer en deniers et quittances à Mme [F] [R] une indemnité d’occupation égale au montant du loyer et de l’avance sur charges normalement dus si le bail s’était poursuivi à compter du 1er septembre 2024 jusqu’à libération effective des lieux ;
CONDAMNONS Mme [I] [T] à payer à Mme [F] [R] la somme de 250 € au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile ;
CONDAMNONS Mme [I] [T] aux entiers frais et dépens y compris les frais de commandement ;
CONSTATONS que la présente ordonnance est immédiatement exécutoire par provision ;
La présente ordonnance est signée par le président et le greffier
Ainsi jugé et prononcé, les jour, mois et an susdits.
LE GREFFIER LE PRÉSIDENT
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