Divorce et autorité parentale : enjeux et dispositions.

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Divorce et autorité parentale : enjeux et dispositions.

L’Essentiel : Le mariage de Monsieur [G] [M] et de Madame [O] [K] a été célébré le [Date mariage 2] 2006 à [Localité 10]. De cette union est né un enfant, [I] [M], le [Date naissance 3] 2014. Monsieur [M] a demandé le divorce le 18 juillet 2024, invoquant l’article 237 du Code civil. Le jugement rendu le 16 janvier 2025 prononce le divorce pour altération définitive du lien conjugal, avec des effets rétroactifs au 04 juillet 2019. L’autorité parentale est conjointe, et la résidence de l’enfant est fixée chez la mère, avec un droit de visite pour le père.

Contexte du mariage

Le mariage de Monsieur [G] [M] et de Madame [O] [K] a été célébré le [Date mariage 2] 2006 à [Localité 10], sans contrat de mariage préalable. De cette union est né un enfant, [I] [M], le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 11].

Procédure de divorce

Monsieur [G] [M] a assigné son épouse en divorce par exploit en date du 18 juillet 2024, en se fondant sur l’article 237 du Code civil, sans demander de mesures provisoires. Madame [K] n’a pas constitué avocat lors de cette procédure.

Demandes de Monsieur [M]

Monsieur [M] a sollicité du juge aux affaires familiales le prononcé du divorce pour altération définitive du lien conjugal, la fixation de la date des effets du divorce au 04 juillet 2019, ainsi que des décisions concernant l’autorité parentale et la résidence de l’enfant. Il a également demandé que les dépens soient partagés par moitié.

Audition de l’enfant et vérifications

L’enfant n’a pas demandé à être auditionné, et il a été vérifié qu’aucune procédure d’assistance éducative n’était ouverte chez le juge des enfants.

Décision du juge

Le jugement a été rendu le 16 janvier 2025, prononçant le divorce pour altération définitive du lien conjugal entre Monsieur [G] [M] et Madame [O] [K]. Les effets du divorce concernant leurs biens ont été reportés au 04 juillet 2019, et l’autorité parentale sur l’enfant a été reconnue comme conjointe. La résidence de l’enfant a été fixée au domicile de la mère, avec un droit de visite et d’hébergement pour le père.

Conséquences du divorce

Le jugement rappelle que le divorce entraîne la dissolution du régime matrimonial et la perte de l’usage du nom de l’autre conjoint. Monsieur [G] [M] a été condamné aux dépens de l’instance.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la base légale du divorce prononcé dans cette affaire ?

Le divorce a été prononcé sur le fondement de l’article 237 du Code civil, qui stipule que :

« Le divorce peut être demandé par l’un des époux en raison de l’altération définitive du lien conjugal. »

Cet article permet à un époux de demander le divorce lorsque la vie commune est devenue impossible, ce qui est le cas ici, comme l’indique la demande de Monsieur [G] [M].

Il est important de noter que l’altération définitive du lien conjugal est généralement caractérisée par une séparation de fait d’au moins deux ans, ce qui semble être le cas ici, puisque les effets du divorce ont été reportés au 04 juillet 2019.

En outre, l’article 265 du Code civil précise que :

« Le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux. »

Cela signifie que les effets patrimoniaux du divorce sont également pris en compte, ce qui est essentiel dans le cadre de la dissolution du régime matrimonial.

Quelles sont les conséquences de la décision de divorce sur l’autorité parentale ?

La décision de divorce a des implications directes sur l’autorité parentale, qui est régie par l’article 213 du Code civil, stipulant que :

« Les parents exercent en commun l’autorité parentale. »

Dans ce cas, le jugement rappelle que l’autorité parentale sur l’enfant [I] est exercée conjointement par les deux parents, ce qui est conforme à la législation en vigueur.

Il est également précisé que la résidence habituelle de l’enfant est fixée au domicile de la mère, ce qui est en accord avec l’article 373-2 du Code civil, qui indique que :

« La résidence de l’enfant est fixée chez l’un ou l’autre des parents. »

Cette décision vise à garantir le bien-être de l’enfant, tout en respectant les droits de visite et d’hébergement du père, conformément à l’article 373-2-9 du Code civil, qui prévoit que :

« Le juge peut accorder un droit de visite et d’hébergement. »

Quelles sont les implications patrimoniales du divorce selon le jugement ?

Le jugement précise que le divorce entraîne la dissolution du régime matrimonial, conformément à l’article 262 du Code civil, qui stipule que :

« Le divorce entraîne de plein droit la dissolution du régime matrimonial. »

Cela signifie que les biens acquis durant le mariage seront partagés selon les règles applicables au régime matrimonial choisi par les époux, en l’absence de contrat de mariage.

De plus, l’article 265 du Code civil, déjà mentionné, indique que :

« Le divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux. »

Cela implique que tout avantage accordé par un époux à l’autre dans le cadre du mariage sera annulé, ce qui peut avoir des conséquences financières significatives pour les deux parties.

Enfin, le jugement précise que les dépens de l’instance seront partagés par moitié, ce qui est conforme à l’article 696 du Code de procédure civile, qui prévoit que :

« Les dépens sont à la charge de la partie perdante, sauf disposition contraire. »

Cela souligne l’importance de la répartition équitable des coûts liés à la procédure de divorce.

TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE

JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES

4ème Chambre Cab C

JUGEMENT DU 16 JANVIER 2025

N° RG 24/08742 – N° Portalis DBW3-W-B7I-4TJB

Art. 1107 CPC – Demande en divorce autre que par consentement mutuel

Affaire : [M] / [K]

N° minute :

Grosse
le
à Me

le
à Me

Expédition :
le
à Me

le
à Me

COMPOSITION DU TRIBUNAL
lors des débats tenus en chambre du conseil
le : 18 Novembre 2024

Madame LE BAIL, Juge aux Affaires Familiales

Madame BILLOUX, Greffier

A l’issue de l’audience, les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe conformément à l’article 450 du code de procédure civile le : 16 Janvier 2025
Jugement réputé contradictoire, en premier ressort rendu publiquement par :

Madame LE BAIL, Juge aux Affaires Familiales

Madame BILLOUX, Greffier

NOM DES PARTIES :

DEMANDEUR :

Monsieur [G] [M]
né le [Date naissance 6] 1979 à [Localité 12] (ALGÉRIE)
de nationalité Française
domicilié : chez Madame [R] [M]
[Adresse 8]
[Adresse 8]
[Localité 5]
représenté par Me Clarisse PERRET, avocat au barreau de MARSEILLE

DEFENDEUR :

Madame [O] [K] épouse [M]
née le [Date naissance 1] 1979 à [Localité 9] (ALGÉRIE)
de nationalité Algérienne
[Adresse 7]
[Localité 4]
défaillant

FAITS, PROCÉDURE ET PRÉTENTIONS DES PARTIES

Le mariage de Monsieur [G] [M] et de Madame [O] [K] a été célébré le [Date mariage 2] 2006 par l’officier d’état civil de la ville de [Localité 10] (13), sans contrat de mariage préalable.

De cette union, est issue l’enfant [I] [M], née le [Date naissance 3] 2014 à [Localité 11].

Par exploit en date du 18 juillet 2024, comportant une proposition de règlement des intérêts pécuniaires et patrimoniaux des parties, Monsieur [G] [M] a assigné son épouse en divorce sur le fondement de l’article 237 du Code civil, sans demande de mesures provisoires.

Assignée à l’étude du commissaire de justice, Madame [K] n’a pas constitué avocat.

Monsieur [M] demande au juge aux affaires familiales de :
– Prononcer le divorce pour altération définitive du lien conjugal ;
– Fixer la date des effets du divorce au 04 juillet 2019 ;
– Rappeler que l’exercice de l’autorité parentale sur [I] est conjoint aux deux parents ;
– Fixer la résidence habaituelle de l’enfant commun au domicile de la mère ;
– Réserver son droit de visite et d’hébergement ;
– Dire que les dépens seront partagés par moitié.

L’enfant n’a pas sollicité son audition.

L’absence de procédure d’assistance éducative ouverte chez le juge des enfants a été vérifiée.

L’ordonnance de clôture a été rendue le 18 novembre 2024 et le délibéré a été fixé au 16 janvier 2025, par mise à disposition au greffe.

[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS

La juge aux affaires familiales, statuant après débats en chambre du conseil, par jugement réputé contradictoire, mis à disposition au greffe, et en premier ressort,

Vu l’acte de mariage dressé le 02 Août 2006 à [Localité 10] ;

Vu l’assignation en date du 18 juillet 2024 ;

Vu les articles 237 et suivants du Code civil ;

PRONONCE le divorce pour altération définitive du lien conjugal de :

– Monsieur [G] [M], né le [Date naissance 6] 1979 à [Localité 12] (Algérie)

et de

– Madame [O] [K], née le [Date naissance 1] 1979 à [Localité 9] (Algérie) ;

ORDONNE la publicité prévue par l’article 1082 du Code de procédure civile par transcription en marge des actes d’état civil des parties ;

REPORTE les effets du divorce entre les époux, en ce qui concerne leurs biens, au 04 juillet 2019 ;

RAPPELLE qu’à la suite du divorce, chacune des parties perd l’usage du nom de son conjoint;

RAPPELLE que le divorce entraîne de plein droit la dissolution du régime matrimonial ;

RAPPELLE que, sur le fondement de l’article 265 du Code civil, le présent divorce emporte révocation de plein droit des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l’union ;

DIT que l’autorité parentale sur l’enfant mineur commun, [I], est exercée conjointement par les deux parents ;

FIXE la résidence de l’enfant [I] au domicile de la mère ;

RESERVE le droit de visite et d’hébergement du père ;

CONDAMNE Monsieur [G] [M] aux entiers dépens de l’instance ;

AINSI JUGE ET PRONONCE PAR JUGEMENT MIS A DISPOSITION AU GREFFE DE LA QUATRIÈME CHAMBRE AU PALAIS DE JUSTICE DE MARSEILLE, LE 16 JANVIER 2025.

LA GREFFIERE LA JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES


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