Injonction à la médiation et conséquences de l’absence de diligence des parties

·

·

Injonction à la médiation et conséquences de l’absence de diligence des parties

L’Essentiel : La cour d’appel de Fort de France a ordonné, le 28 mai 2024, une injonction de médiation pour résoudre le litige en cours, inscrit sous le numéro RG 22/00499. Le 18 septembre 2024, la médiatrice a confirmé qu’un accord avait été trouvé entre les parties. Cependant, des renvois successifs ont eu lieu, avec une demande de renvoi le 15 janvier 2025 pour finaliser cet accord. En raison du manque de diligence, le magistrat a décidé, conformément aux articles du code de procédure civile, d’ordonner la radiation de l’affaire, la retirant ainsi du rôle judiciaire.

Procédure d’appel

La procédure en instance d’appel est inscrite au greffe sous le numéro RG 22/00499, avec le numéro Portalis DBWA-V-B7G-CLKQ.

Injonction de médiation

Le 28 mai 2024, la cour d’appel de Fort de France a ordonné aux parties de rencontrer un médiateur pour tenter de résoudre le litige.

Rapport de médiation

Le 18 septembre 2024, la médiatrice a transmis un rapport de fin de médiation, indiquant que les parties avaient réussi à convenir d’un accord.

Renvois successifs

L’affaire a été renvoyée à plusieurs mises en état, d’abord le 24 septembre 2024, puis le 17 octobre 2024, et enfin le 12 décembre 2024.

Demande de renvoi

Le 15 janvier 2025, les conseils des parties ont été informés d’un renvoi au 21 janvier 2025 pour radiation, retrait du rôle ou fixation. Le 16 janvier 2025, le conseil de l’appelant a demandé un nouveau renvoi pour finaliser l’accord, mais aucun retrait du rôle n’a été signé.

Motifs de la décision

Selon l’article 907 ancien du code de procédure civile, le conseiller de la mise en état a les compétences du juge de la mise en état. L’article 780 permet au juge de la mise en état d’ordonner le retrait du rôle dans certaines conditions. L’article 383 stipule que la radiation est une mesure d’administration judiciaire. En raison du manque de diligence des parties, malgré la fin de la médiation, il a été décidé d’ordonner la radiation de l’affaire.

Ordonnance de radiation

Le magistrat chargé de la mise en état a ordonné la radiation de l’affaire 22/499 et son retrait du rôle. Il a précisé que l’affaire pourrait être remise au rôle sur production de nouvelles conclusions, sauf si la péremption est acquise, et a réservé les dépens.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les compétences du conseiller de la mise en état selon le Code de procédure civile ?

Le conseiller de la mise en état exerce des compétences spécifiques qui sont définies par le Code de procédure civile.

Selon l’article 907 ancien du Code de procédure civile, il est stipulé que :

« Le conseiller de la mise en état exerce les compétences du juge de la mise en état prévues aux articles 780 à 807 du code de procédure civile. »

Cela signifie que le conseiller a le pouvoir d’organiser la procédure, de prendre des décisions sur les incidents de procédure, et de veiller à la bonne marche de l’instance.

Il peut également ordonner des mesures conservatoires, des expertises, et gérer les délais de procédure.

Ces compétences sont essentielles pour assurer une justice efficace et rapide, en évitant les abus de procédure et en garantissant le respect des droits des parties.

Quelles sont les conditions de retrait du rôle selon le Code de procédure civile ?

Le retrait du rôle est une mesure qui peut être ordonnée par le juge de la mise en état dans certaines conditions.

L’article 780 du Code de procédure civile précise que :

« Le juge de la mise en état peut ordonner le retrait du rôle dans les cas et conditions des articles 382 et 383. »

Les articles 382 et 383 définissent les situations dans lesquelles un retrait du rôle peut être envisagé, notamment en cas de non-diligence des parties ou d’absence de conclusions.

Il est donc crucial pour les parties de respecter les délais impartis et de faire preuve de diligence dans la conduite de leur affaire.

En cas de manquement, le juge peut décider de retirer l’affaire du rôle, ce qui peut avoir des conséquences sur le déroulement de la procédure.

Quelles sont les implications de la radiation d’une affaire selon le Code de procédure civile ?

La radiation d’une affaire a des conséquences importantes sur le déroulement de la procédure.

L’article 383 du Code de procédure civile stipule que :

« La radiation prévue à l’article 381 du code de procédure civile est une mesure d’administration judiciaire. »

Cela signifie que la radiation n’est pas une décision sur le fond, mais une mesure qui vise à gérer l’ordre du jour des affaires en cours.

La radiation peut être ordonnée en cas de défaut de diligence des parties, comme cela a été le cas dans l’affaire mentionnée.

Il est également précisé que l’affaire pourra être remise au rôle sur production de nouvelles conclusions, sauf si la péremption est acquise.

Cela souligne l’importance pour les parties de rester actives dans la procédure afin d’éviter la péremption de leur action.

Quelles sont les conséquences financières d’une radiation d’affaire ?

La question des dépens est également un aspect important à considérer lors de la radiation d’une affaire.

Dans la décision, il est mentionné que :

« L’instance étant en cours les dépens seront réservés. »

Cela signifie que les frais de justice engagés par les parties ne seront pas immédiatement tranchés et resteront en suspens.

Les dépens peuvent inclure les frais d’avocat, les frais de justice, et d’autres coûts liés à la procédure.

La réserve des dépens permet de maintenir la possibilité pour les parties de demander le remboursement de ces frais ultérieurement, en fonction de l’issue de la procédure.

Il est donc essentiel pour les parties de garder à l’esprit les implications financières de la radiation et de la gestion de leur affaire.

COUR D’APPEL

DE [Localité 13]

Chambre civile

MINUTE N° : 25/15

N° RG 22/00499 – N° Portalis DBWA-V-B7G-CLKQ

Jugement du tribunal judiciaire de Fort de France, en date du 21 juin 2022, enregistré sous le n° 22/00426

ORDONNANCE

Monsieur [V] [N]

[Adresse 12]

[Localité 9]

Représentant : Me Dominique NICOLAS de la SELAS JURISCARIB, avocat au barreau de MARTINIQUE

Monsieur [Y] [D]

[Adresse 12]

[Localité 9]

Représentant : Me Dominique NICOLAS de la SELAS JURISCARIB, avocat au barreau de MARTINIQUE

Monsieur [F] [C] [D]

[Adresse 12]

[Localité 9]

Représentant : Me Dominique NICOLAS de la SELAS JURISCARIB, avocat au barreau de MARTINIQUE

Madame [S] [L] [D]

[Adresse 12]

[Localité 9]

Représentant : Me Dominique NICOLAS de la SELAS JURISCARIB, avocat au barreau de MARTINIQUE

APPELANTS

Madame [K] [A]

[Adresse 2]

[Localité 6]

Représentant : Me Odile SAINT-CYR, avocat au barreau de MARTINIQUE

Madame [E] [A]

[Adresse 4]

[Localité 7]

Représentant : Me Odile SAINT-CYR, avocat au barreau de MARTINIQUE

Madame [B] [A]

[Adresse 1]

[Localité 8]

Représentant : Me Odile SAINT-CYR, avocat au barreau de MARTINIQUE

Madame [U] [A]

[Adresse 5]

[Localité 10]

Représentant : Me Odile SAINT-CYR, avocat au barreau de MARTINIQUE

Madame [P] [G]

[Adresse 11]

[Localité 3] ESPAGNE

Représentant : Me Odile SAINT-CYR, avocat au barreau de MARTINIQUE

INTIMEES

Le vingt et un janvier deux mille vingt cinq

Nous, Christine PARIS, magistrat chargé de la mise en état, assisté de Mme Sandra DE SOUSA, greffière, 

Vu la procédure en instance d’appel inscrite au greffe sous le N° RG 22/00499 – N° Portalis DBWA-V-B7G-CLKQ ;

Par arrêt en date du 28 mai 2024 la cour d’appel de Fort de France a fait injonction aux parties de rencontrer un médiateur.

Le 18 septembre 2024 la médiatrice transmettait un rapport de fin de médiation et précisait que les parties avaient convenu d’un accord.

L’affaire a été renvoyée à la mise en état du 24 septembre 2024, 17 octobre 2024, puis du 12 décembre 2024.

Le 15 janvier 2025 les conseils des parties étaient informées d’un renvoi au 21 janvier 2025 pour radiation , retrait du rôle ou fixation .

Par courriel du 16 janvier 2025 le conseil de l’appelant demandait à nouveau un renvoi pour finaliser un accord mais aucun retrait du rôle n’était signé.

MOTIFS DE LA DÉCISION

Aux termes des dispositions de l’article 907 ancien du code de procédure civile le conseiller de la mise en état exerce les compétences du juge de la mise en état prévues aux articles 780 à 807 du code de procédure civile.

Aux termes des dispositions de l’article 780 du code de procédure civile le juge de la mise en état peut ordonner le retrait du rôle dans les cas et conditions des articles 382 et 383.

Aux termes des dispositions de l’article 383 du code de procédure civile la radiation prévue à l’article 381 du code de procédure civile est une mesure d’administration judiciaire.

Compte tenu du défaut de diligence des parties dans les délais impartis alors que la médiation a pris fin il convient d’ordonner la radiation de cette affaire.

L’instance étant en cours les dépens seront réservés.

PAR CES MOTIFS

Le magistrat chargé de la mise en état,

Ordonne la radiation de l’affaire 22/499 et son retrait du rôle.

Dit que sur production de nouvelles conclusions devant la cour l’affaire pourra être remise au rôle sauf si la péremption est acquise.

Réserve les dépens.

Le greffier Le magistrat chargé de la mise en état


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon