L’Essentiel : Le 30 mars 2016, M. [P] [X] a été victime de tirs de la part de la famille [S] alors qu’il conduisait son camion. Des menaces et dégradations avaient précédé ces événements. Le 5 mai 2022, le tribunal correctionnel a condamné M. [D] [S] à quatre ans d’emprisonnement et M. [F] [S] à dix-huit mois avec sursis pour dégradations, menaces de mort et violences avec arme. Ils ont également reçu des interdictions de port d’arme et de séjour dans le Tarn pendant cinq ans. Les deux condamnés ont interjeté appel, mais les arguments n’ont pas permis d’admettre le pourvoi.
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Contexte de l’affaireLe 30 mars 2016, M. [P] [X] a déposé une plainte après avoir été la cible de coups de feu tirés par des membres de la famille [S]. Au moment des faits, il se trouvait au volant de son camion. Il a également signalé avoir subi des menaces et des dégradations de son véhicule dans les jours précédents, toujours de la part des mêmes individus. Décision du tribunal correctionnelLe 5 mai 2022, le tribunal correctionnel a rendu un jugement déclarant M. [D] [S] et M. [F] [S] coupables de plusieurs infractions, notamment de dégradations en réunion, de menaces de mort, et de violences avec arme en réunion et avec préméditation à l’encontre de M. [X]. M. [D] a été condamné à quatre ans d’emprisonnement, tandis que M. [F] a reçu une peine de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis. Les deux ont également été soumis à des interdictions de porter une arme et de séjourner dans le Tarn pour une durée de cinq ans, en plus des décisions concernant les intérêts civils. Appels et procédures ultérieuresSuite à ce jugement, MM. [D] et [F] [S] ont interjeté appel, tandis que le ministère public a formé un appel incident. Les moyens d’appel présentés n’ont pas été jugés suffisants pour permettre l’admission du pourvoi selon l’article 567-1-1 du code de procédure pénale. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les qualifications juridiques des faits reprochés à M. [D] [S] et M. [F] [S] ?Les faits reprochés à M. [D] [S] et M. [F] [S] incluent des dégradations en réunion, des menaces de mort, et des violences avec arme en réunion et avec préméditation. Ces qualifications sont régies par plusieurs articles du Code pénal. L’article 322-1 du Code pénal stipule que : « Le fait de dégrader, détériorer ou rendre inutilisable un bien appartenant à autrui est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. » En ce qui concerne les menaces, l’article 222-17 du Code pénal précise que : « Le fait de menacer autrui, par tout moyen, de commettre un crime ou un délit, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. » Enfin, pour les violences avec arme, l’article 222-13 du Code pénal indique que : « Les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de huit jours sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. » Ces qualifications montrent la gravité des actes commis par les prévenus. Quelles sont les conséquences des condamnations prononcées par le tribunal correctionnel ?Les condamnations prononcées par le tribunal correctionnel ont des conséquences pénales et civiles significatives pour M. [D] [S] et M. [F] [S]. M. [D] [S] a été condamné à quatre ans d’emprisonnement, tandis que M. [F] [S] a reçu une peine de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis. L’article 131-1 du Code pénal précise que : « La peine est une réaction de la société à la commission d’une infraction. Elle doit être proportionnée à la gravité de l’infraction et à la personnalité de son auteur. » De plus, les deux prévenus ont reçu des interdictions de porter une arme et de séjourner dans le Tarn pour une durée de cinq ans. L’article 131-10 du Code pénal stipule que : « Les interdictions peuvent être prononcées à titre de peine complémentaire. » Ces mesures visent à protéger la société et à prévenir la récidive. Quels sont les recours possibles suite à ce jugement ?Suite à ce jugement, MM. [D] et [F] [S] ont la possibilité de former un appel, ce qu’ils ont effectivement fait. L’article 497 du Code de procédure pénale précise que : « La décision rendue par le tribunal correctionnel peut faire l’objet d’un appel. » Le ministère public a également formé un appel incident, ce qui est prévu par l’article 496 du même code, qui indique que : « Le ministère public peut interjeter appel des décisions rendues en matière correctionnelle. » Ces recours permettent de contester la décision du tribunal et d’obtenir un réexamen des faits et des qualifications juridiques. L’appel est un droit fondamental qui garantit un double degré de juridiction. |
N° 00067
GM
22 JANVIER 2025
REJET
M. BONNAL président,
R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
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AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
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ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 22 JANVIER 2025
MM. [D] et [F] [S] ont formé des pourvois contre l’arrêt de la cour d’appel de Riom, chambre correctionnelle, en date du 28 juin 2023, qui, pour dégradations aggravées, menaces, et violences aggravées, les a condamnés à quatre ans d’emprisonnement, cinq ans d’interdiction de séjour et d’interdiction de porter une arme soumise à autorisation, et a prononcé sur les intérêts civils.
Les pourvois sont joints en raison de la connexité.
Des mémoires, en demande et en défense, ont été produits.
Sur le rapport de Mme Guerrini, conseiller référendaire, les observations de la SCP Spinosi, avocat de MM. [D] et [F] [S], les observations de la SCP Waquet, Farge et Hazan, avocat de M. [P] [X], et les conclusions de M. Crocq, avocat général, après débats en l’audience publique du 11 décembre 2024 où étaient présents M. Bonnal, président, Mme Guerrini, conseiller rapporteur, M. de Larosière de Champfeu, conseiller de la chambre, et M. Maréville, greffier de chambre,
la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée en application de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale, des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.
1. Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de procédure ce qui suit.
2. Le 30 mars 2016, M. [P] [X] a déposé plainte en expliquant avoir essuyé des coups de feu tirés par des membres de la famille [S], alors qu’il se trouvait au volant de son camion. Il a également indiqué avoir été victime de menaces et de dégradations de son véhicule, dans les jours précédents, du fait des mêmes personnes.
3. Par jugement du 5 mai 2022, le tribunal correctionnel a déclaré notamment M. [D] [S] et M. [F] [S] coupables de dégradations en réunion, menaces de mort, et violences avec arme en réunion et avec préméditation, à l’encontre de M. [X], a condamné le premier à quatre ans d’emprisonnement, le second à dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et chacun, à une interdiction de porter une arme, une interdiction de séjour dans le Tarn, d’une durée de cinq ans, et a prononcé sur les intérêts civils.
4. MM. [D] et [F] [S] ont relevé appel de ce jugement, le ministère public a formé appel incident.
Sur le premier moyen, le deuxième moyen, pris en ses deuxième, troisième et quatrième branches, et le troisième moyen
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