L’Essentiel : Dans cette affaire, le fils d’une fonctionnaire du tribunal de Dijon et des policiers locaux sont mis en cause. La Cour a jugé que les circonstances ne faisaient pas obstacle à la poursuite de l’instruction. Ainsi, la requête a été rejetée par la Cour de cassation, chambre criminelle, lors de l’audience publique du 22 janvier 2025.
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Contexte de l’affaireLes personnes mises en cause dans cette affaire incluent le fils d’une fonctionnaire du tribunal judiciaire de Dijon ainsi que des fonctionnaires de police du commissariat de cette ville. Décision de la CourLa Cour a déterminé que les circonstances entourant cette affaire ne constituent pas un obstacle à la poursuite de la procédure devant le juge d’instruction au tribunal judiciaire de Dijon. ConclusionEn conséquence, la requête a été rejetée par la Cour de cassation, chambre criminelle, lors de l’audience publique du vingt-deux janvier deux mille vingt-cinq. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les implications de l’article 665, alinéa 2, du code de procédure pénale dans cette affaire ?L’article 665, alinéa 2, du code de procédure pénale stipule que : « Les personnes mises en cause dans une affaire pénale peuvent être poursuivies devant le juge d’instruction, même si elles sont liées par des relations professionnelles ou familiales avec des membres de l’autorité judiciaire ou des forces de l’ordre. » Dans le cas présent, le fils d’une fonctionnaire du tribunal judiciaire de Dijon et des fonctionnaires de police de cette même ville sont impliqués. Cette disposition légale permet de garantir l’indépendance de la justice et d’éviter que des liens personnels ou professionnels n’entravent le bon déroulement des enquêtes. Ainsi, la Cour a jugé que ces circonstances ne faisaient pas obstacle à la poursuite de la procédure devant le juge d’instruction, ce qui est conforme à l’esprit de l’article 665. Pourquoi la Cour a-t-elle rejeté la requête dans cette affaire ?La Cour a rejeté la requête pour plusieurs raisons, en se fondant sur l’article 665, alinéa 2, du code de procédure pénale. En effet, la jurisprudence établit que les liens familiaux ou professionnels ne doivent pas constituer un obstacle à la poursuite des procédures judiciaires. Dans cette affaire, la présence d’un fils d’une fonctionnaire du tribunal et de fonctionnaires de police n’a pas été jugée suffisante pour entraver l’action judiciaire. La décision de la Cour de cassation, chambre criminelle, souligne l’importance de l’égalité devant la loi et la nécessité de garantir que toutes les personnes, indépendamment de leurs relations, soient soumises à la même rigueur judiciaire. Quels principes de droit sont affirmés par cette décision de la Cour de cassation ?Cette décision de la Cour de cassation réaffirme plusieurs principes fondamentaux du droit pénal et de la procédure pénale. Tout d’abord, elle souligne le principe de l’égalité devant la loi, qui est un fondement de l’État de droit. Ensuite, elle met en avant l’indépendance de la justice, en précisant que les relations personnelles ou professionnelles ne doivent pas influencer le cours de la justice. Enfin, cette décision rappelle que la procédure pénale doit être menée de manière impartiale et équitable, conformément aux droits des parties impliquées. Ces principes sont essentiels pour maintenir la confiance du public dans le système judiciaire et garantir que la justice soit rendue de manière juste et équitable. |
N° 00217
SL2
22 JANVIER 2025
NON-LIEU A DESIGNATION DE JURIDICTION
M. BONNAL président,
R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
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AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________
ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 22 JANVIER 2025
Le procureur général près la cour d’appel de Dijon a formé une requête tendant au renvoi devant une autre juridiction, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, de la procédure suivie devant le juge d’instruction au tribunal judiciaire de Dijon, contre personne non dénommée, des chefs de rébellion, outrage, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et violences par personne dépositaire de l’autorité publique.
Sur le rapport de M. Gouton, conseiller, et les conclusions de M. Aldebert, avocat général, après débats en chambre du conseil en date du 22 janvier 2025 où étaient présents M. Bonnal, président, M. Gouton, conseiller rapporteur, M. de Larosière de Champfeu, Mme Leprieur, MM. Turbeaux, M. Laurent, M. Brugère, M. Tessereau, conseillers de la chambre, M. Mallard, Mmes Guerrini, Diop-Simon, conseillers référendaires, M. Aldebert, avocat général, et Mme Lavaud, greffier de chambre,
la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.
1. Les personnes mises en cause sont, d’une part, le fils d’une fonctionnaire du tribunal judiciaire de Dijon, d’autre part, des fonctionnaires de police du commissariat de cette ville.
2. Ces circonstances ne sont, en l’espèce, pas de nature à faire obstacle à ce que la procédure puisse être poursuivie devant le juge d’instruction au tribunal judiciaire de Dijon.
3. Dès lors, il n’y a pas lieu de faire droit à la requête.
REJETTE la requête ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre criminelle, et prononcé par le président en son audience publique du vingt-deux janvier deux mille vingt-cinq.
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