Responsabilité et indemnisation suite à un accident de la route

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Responsabilité et indemnisation suite à un accident de la route

L’Essentiel : M. [F] [Y] a subi de graves blessures en tant que passager d’un véhicule conduit par M. [J] [T], déclaré coupable de blessures involontaires. Le tribunal a jugé M. [T] entièrement responsable et a ordonné qu’il verse 2 902 426,76 euros à M. [Y] pour ses préjudices. De plus, M. [T] n’étant pas assuré au moment de l’accident, le [2] a été impliqué dans la procédure. M. [Y] et le [2] ont fait appel de la décision relative à l’indemnisation, mais les moyens présentés n’ont pas permis l’admission du pourvoi selon l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Accident de circulation

M. [F] [Y] a été gravement blessé lors d’un accident de la circulation alors qu’il était passager d’un véhicule conduit par M. [J] [T].

Responsabilité de M. [T]

Le tribunal correctionnel a déclaré M. [T] coupable de blessures involontaires et de défaut de maîtrise, le tenant entièrement responsable du préjudice subi par M. [Y].

Absence d’assurance

M. [T] n’étant pas assuré pour la conduite du véhicule au moment des faits, le [2] a été attrait à l’instance.

Indemnisation de M. [Y]

Le tribunal a condamné M. [T] à verser une somme totale de 2 902 426,76 euros à M. [Y] en réparation de ses préjudices.

Appel de la décision

M. [Y] et le [2] ont relevé appel de la décision concernant l’indemnisation.

Examen des moyens

Les premier, deuxième et troisième moyens proposés pour M. [Y] ne permettent pas l’admission du pourvoi au sens de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la responsabilité de M. [T] dans l’accident de la circulation ?

La responsabilité de M. [T] dans l’accident de la circulation est établie par le jugement du tribunal correctionnel qui l’a déclaré coupable de blessures involontaires et de défaut de maîtrise.

Selon l’article 221-6 du Code pénal, « le fait de causer à autrui, par imprudence ou négligence, une blessure ou une incapacité de travail est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »

Dans ce cas, M. [T] a été reconnu entièrement responsable du préjudice subi par M. [Y], ce qui implique qu’il a agi avec imprudence, entraînant des conséquences graves pour le passager.

Quelles sont les conséquences de l’absence d’assurance pour M. [T] ?

L’absence d’assurance pour M. [T] au moment des faits a des conséquences juridiques importantes. En vertu de l’article L211-1 du Code des assurances, « tout véhicule terrestre à moteur doit être assuré. »

Le non-respect de cette obligation expose le conducteur à des sanctions civiles et pénales.

Ainsi, l’article L324-2 du Code des assurances stipule que « le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur qui n’est pas assuré est passible d’une amende de 3 750 euros et d’une peine de suspension de permis. »

Dans ce cas, M. [T] étant non assuré, il est tenu de réparer intégralement le préjudice causé à M. [Y], ce qui a été confirmé par le jugement du tribunal.

Comment sont déterminés les montants des réparations dues à M. [Y] ?

Les montants des réparations dues à M. [Y] sont déterminés par le tribunal en fonction des préjudices subis. L’article 1240 du Code civil précise que « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

Le tribunal a évalué les préjudices de M. [Y] à un total de 2 902 426,76 euros, ce qui inclut les frais médicaux, la perte de revenus, et la souffrance morale.

Cette évaluation repose sur des expertises médicales et des éléments de preuve présentés lors de l’audience, permettant de justifier le montant alloué.

Quels sont les recours possibles pour M. [Y] et le [2] ?

M. [Y] et le [2] ont la possibilité de faire appel de la décision du tribunal concernant les intérêts civils. L’article 543 du Code de procédure civile stipule que « toute décision rendue en première instance peut faire l’objet d’un appel. »

L’appel permet de contester la décision sur le fond ou sur la forme, et d’obtenir une réévaluation des dommages-intérêts.

Il est important de noter que l’appel doit être formé dans un délai de 30 jours à compter de la notification de la décision, conformément à l’article 905 du même code.

Ainsi, M. [Y] et le [2] peuvent espérer obtenir une révision du montant des réparations ou des éléments de la décision initiale.

N° K 23-84.994 F-B

N° 00028

ODVS
14 JANVIER 2025

CASSATION PARTIELLE

M. BONNAL président,

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
________________________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 14 JANVIER 2025

M. [F] [Y], partie civile, et le [2], partie intervenante, ont formé des pourvois contre l’arrêt de la cour d’appel de Nîmes, chambre correctionnelle, en date du 29 juin 2023, qui, dans la procédure suivie contre M. [J] [T] des chefs de blessures involontaires et contravention au code de la route, a prononcé sur les intérêts civils.

Les pourvois sont joints en raison de la connexité.

Des mémoires, en demande et en défense, ainsi que des observations complémentaires, ont été produits.

Sur le rapport de M. Charmoillaux, conseiller référendaire, les observations de la SARL Boré, Salve de Bruneton et Mégret, avocat de M. [F] [Y], les observations de la SARL Delvolvé et Trichet, avocat du [2], et les conclusions de M. Bigey, avocat général, après débats en l’audience publique du 3 décembre 2024 où étaient présents M. Bonnal, président, M. Charmoillaux, conseiller rapporteur, M. Sottet, conseiller de la chambre, et Mme Dang Van Sung, greffier de chambre,

la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée en application de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale, des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de procédure ce qui suit.

2. M. [F] [Y] a été gravement blessé lors d’un accident de la circulation survenu alors qu’il était le passager d’un véhicule conduit par M. [J] [T].

3. Par jugement devenu définitif, le tribunal correctionnel a déclaré M. [T] coupable des chefs de blessures involontaires et défaut de maîtrise et l’a dit entièrement responsable du préjudice subi par M. [Y].

4. Le prévenu n’étant pas assuré pour la conduite du véhicule au moment des faits, le [2] ([2]) a été attrait à l’instance.

5. Par jugement ultérieur sur les intérêts civils, le tribunal a notamment condamné M. [T] à payer une somme totale de 2 902 426,76 euros à M. [Y] en réparation de ses préjudices.

6. M. [Y] et le [2] ont relevé appel de cette décision.

Examen des moyens

Sur les premier, deuxième et troisième moyens proposés pour M. [Y]

7. Ils ne sont pas de nature à permettre l’admission du pourvoi au sens de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

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