L’Essentiel : L’arrêté du Préfet du Rhône, en date du 25 juillet 2023, a permis l’admission de Monsieur [K] [E] en soins psychiatriques sans son consentement. Le 23 juillet 2024, le juge des libertés a ordonné le maintien de cette hospitalisation. Le 7 janvier 2025, une requête du Préfet a été déposée pour prolonger cette mesure. Lors de l’audience publique, le Dr [W] [G] a confirmé la nécessité de soins immédiats pour le patient. Le tribunal a finalement autorisé le maintien de l’hospitalisation pour plus de six mois, avec possibilité d’appel dans un délai de 10 jours.
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Admission en soins psychiatriquesL’arrêté du Préfet du Rhône, daté du 25 juillet 2023, a autorisé l’admission de Monsieur [K] [E] en soins psychiatriques sans son consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, conformément à l’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique. Ordonnance de maintienLe 23 juillet 2024, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lyon a rendu une ordonnance de maintien en hospitalisation complète sans consentement pour Monsieur [K] [E]. Requête du PréfetLe 7 janvier 2025, une requête du Préfet du Rhône a été reçue au greffe, accompagnée de pièces jointes, pour le maintien de l’hospitalisation de Monsieur [K] [E]. Avis d’audienceDes avis d’audience ont été adressés le 8 janvier 2025 aux parties concernées, incluant le patient, le Préfet, le mandataire judiciaire, le directeur de l’hôpital, l’avocat de permanence et le procureur de la République. Avis du Ministère PublicLe Ministère Public a émis un avis en faveur du maintien de la mesure d’hospitalisation. Audience publiqueLors de l’audience publique, Monsieur [K] [E] était assisté de Maître GREPINET Wilfried, avocat de permanence. Le Dr [W] [G], médecin de l’établissement, a attesté que l’hospitalisation sous contrainte devait se poursuivre. État mental du patientL’avis du médecin a souligné que l’état mental de Monsieur [K] [E] nécessitait des soins immédiats et une surveillance médicale constante, justifiant ainsi le maintien en hospitalisation complète. Conditions légalesLes conditions stipulées par l’article L3213-1 du Code de la Santé Publique ont été jugées toujours remplies. Décision finaleLe tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [E] sans son consentement pour une durée dépassant six mois, laissant les dépens à la charge du Trésor. Possibilité d’appelIl a été rappelé que cette décision peut faire l’objet d’un appel dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de l’hospitalisation sans consentement selon l’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique ?L’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique stipule que l’hospitalisation sans consentement peut être ordonnée lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et actuels, et que son état mental impose une surveillance médicale constante. Cet article précise également que l’hospitalisation doit être justifiée par un avis médical motivé, attestant de la nécessité de soins psychiatriques. Il est donc essentiel que les conditions suivantes soient remplies : 1. La présence de troubles mentaux. Ces conditions ont été vérifiées dans le cas de Monsieur [K] [E], où l’avis du médecin a confirmé la nécessité de maintenir l’hospitalisation complète. Quel est le rôle du juge des libertés et de la détention dans le maintien de l’hospitalisation sans consentement ?Le juge des libertés et de la détention joue un rôle crucial dans le cadre de l’hospitalisation sans consentement, comme le stipule l’article L. 3213-2 du Code de la Santé Publique. Cet article précise que le juge doit examiner la légalité de la mesure d’hospitalisation et s’assurer que les conditions de l’article L. 3213-1 sont respectées. Il doit également vérifier que l’hospitalisation est justifiée par l’état de santé du patient et que les droits de ce dernier sont respectés. Dans le cas de Monsieur [K] [E], l’ordonnance de maintien en hospitalisation complète a été émise par le juge des libertés et de la détention, confirmant ainsi la nécessité de la mesure. Quels sont les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement ?Les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement sont protégés par plusieurs articles du Code de la Santé Publique, notamment l’article L. 3213-3. Cet article stipule que le patient a le droit d’être informé de la mesure d’hospitalisation, de ses droits et des voies de recours possibles. Il est également précisé que le patient peut être assisté par un avocat lors des audiences relatives à son hospitalisation. Dans le cas de Monsieur [K] [E], il a été assisté par un avocat lors de l’audience, ce qui garantit le respect de ses droits tout au long de la procédure. Quelles sont les voies de recours contre une décision de maintien en hospitalisation sans consentement ?L’article L. 3213-4 du Code de la Santé Publique prévoit que le patient a la possibilité de contester la décision de maintien en hospitalisation sans consentement. Le recours doit être formé dans un délai de 10 jours à compter de la notification de la décision, par déclaration écrite motivée. Cette déclaration peut être transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel. Dans le cas de Monsieur [K] [E], il a été informé de son droit d’appel, ce qui lui permet de contester la décision de maintien de son hospitalisation. Ainsi, les voies de recours sont clairement établies pour garantir le droit à un procès équitable et à la protection des droits du patient. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 4]
N RG 25/00079 – N Portalis DB2H-W-B7J-2G32
Ordonnance du : 14 Janvier 2025
ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT
Nous, Emmanuelle WIDMANN, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,
Vu l’ordonnance de maintien en hospitalisation complète sans consentement du juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lyon en date du 23 juillet 2024,
Concernant :
Monsieur [K] [E]
né le 16 Mai 2006 à [Localité 5]
Vu la requête du Préfet du RHONE reçue au greffe le 07 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,
Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 8 janvier 2025 au patient, au Préfet, au mandataire judiciaire, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,
Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Monsieur [K] [E] assisté de Maître GREPINET Wilfried, avocat de permanence,
Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;
Attendu que les conditions prévues par l’article L3213-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;
Statuant publiquement et en 1er ressort,
Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [E] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de six mois ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel ([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).
Le 14 Janvier 2025
Le Président
Emmanuelle WIDMANN
N RG 25/00079 – N Portalis DB2H-W-B7J-2G32
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Monsieur [K] [E] le 14 Janvier 2025,
L’intéressé,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Maître GREPINET Wilfried, avocat de permanence le 14 Janvier 2025
L’avocat,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [6] – UMD le 14 Janvier 2025
– Copie de la présente ordonnance transmise par courriel au préfet du RHÔNE pour notification le 14 Janvier 2025
– Copie de l’ordonnance transmise par courriel au mandataire judiciaire le 14 Janvier 2025
– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 14 Janvier 2025.
Le Greffier,
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