L’Essentiel : Le 30 décembre 2024, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] a ordonné l’hospitalisation de Monsieur [K] [P] en soins psychiatriques sans consentement, en raison d’un péril imminent. Une requête a été déposée le 6 janvier 2025, suivie d’avis d’audience. Le Ministère Public a soutenu la nécessité de cette mesure. Lors de l’audience, l’avis du Dr [Y] [H] a confirmé l’urgence des soins. Le tribunal a décidé de maintenir l’hospitalisation complète pour plus de douze jours, avec possibilité d’appel dans les dix jours suivant la notification, remise le 10 janvier 2025.
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Décision d’hospitalisationLe directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] a prononcé, le 30 décembre 2024, l’admission de Monsieur [K] [P] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, en raison d’un péril imminent, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. Requête et avis d’audienceUne requête a été déposée le 6 janvier 2025, accompagnée de pièces justificatives, et reçue au greffe le même jour. Des avis d’audience ont été adressés au patient, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République le 7 janvier 2025. Position du Ministère PublicLe Ministère Public a exprimé un avis favorable au maintien de la mesure d’hospitalisation, soulignant la nécessité de soins psychiatriques pour Monsieur [K] [P]. Audience publiqueLors de l’audience publique, Monsieur [K] [P] était assisté de Me BAYLE Laure, avocat de permanence. L’avis motivé du Dr [Y] [H], médecin de l’établissement, a confirmé la nécessité de poursuivre l’hospitalisation sous contrainte. État mental et soins nécessairesL’avis médical a indiqué que l’état mental de Monsieur [K] [P] nécessite des soins immédiats et une surveillance médicale constante, justifiant ainsi le maintien en hospitalisation complète. Conditions légales rempliesLes conditions stipulées par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique ont été jugées toujours remplies, permettant ainsi la poursuite de l’hospitalisation. Décision finaleLe tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [P] sans son consentement pour une durée excédant douze jours. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor, et un appel peut être interjeté dans un délai de dix jours suivant la notification de cette décision. Notification de l’ordonnanceL’ordonnance a été remise en main propre à Monsieur [K] [P], à son avocat et au directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] le 10 janvier 2025. Le procureur de la République a également été informé de la décision le même jour. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de l’hospitalisation sans consentement selon le Code de la Santé Publique ?L’hospitalisation sans consentement est régie par les articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. L’article L. 3212-1 stipule que : « L’hospitalisation complète sans consentement est possible lorsque la personne présente un trouble mental qui nécessite des soins immédiats et que son état mental impose une surveillance médicale constante. » Il est également précisé que l’hospitalisation doit être justifiée par un avis médical motivé, attestant de la nécessité des soins. Dans le cas de Monsieur [K] [P], l’avis du Dr [Y] [H] a confirmé que son état mental nécessitait des soins immédiats, justifiant ainsi le maintien de l’hospitalisation complète. Les conditions de l’article L. 3212-1 sont donc remplies, permettant ainsi la poursuite de l’hospitalisation sans consentement. Quels sont les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement ?Le Code de la Santé Publique prévoit plusieurs droits pour les patients hospitalisés sans consentement. L’article L. 3211-2-3 précise que : « Toute personne hospitalisée sans son consentement doit être informée de ses droits, notamment le droit de contester la mesure d’hospitalisation. » Le patient a également le droit d’être assisté par un avocat, comme cela a été le cas pour Monsieur [K] [P], qui était assisté de Me BAYLE Laure lors de l’audience. De plus, l’article L. 3211-2-4 stipule que : « Le patient peut faire appel de la décision d’hospitalisation dans un délai de 10 jours à compter de sa notification. » Monsieur [K] [P] a été informé de son droit d’appel, ce qui garantit le respect de ses droits dans le cadre de cette procédure. Quelles sont les conséquences d’une décision de maintien en hospitalisation complète ?La décision de maintien en hospitalisation complète a plusieurs conséquences, tant sur le plan médical que juridique. Tout d’abord, l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique indique que : « L’hospitalisation complète sans consentement peut être prolongée au-delà de douze jours si les conditions médicales le justifient. » Dans le cas de Monsieur [K] [P], la décision autorise le maintien de l’hospitalisation au-delà de cette durée, en raison de la nécessité de soins psychiatriques. Sur le plan juridique, cette décision peut être contestée par le patient, qui a la possibilité d’interjeter appel dans un délai de 10 jours, comme mentionné dans l’ordonnance. Cela permet au patient de faire valoir ses droits et de demander une réévaluation de sa situation. Comment se déroule la procédure d’hospitalisation sans consentement ?La procédure d’hospitalisation sans consentement est encadrée par des règles précises, conformément aux articles du Code de la Santé Publique. L’article L. 3211-2-2 précise que : « L’hospitalisation sans consentement peut être ordonnée en cas de péril imminent, sur décision du directeur de l’établissement de santé. » Dans le cas présent, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] a prononcé l’admission de Monsieur [K] [P] en soins psychiatriques sous cette forme. La procédure inclut également l’avis du Ministère Public, qui a été sollicité pour donner son avis sur le maintien de la mesure. Enfin, l’audience publique permet d’entendre le patient et son avocat, garantissant ainsi le respect des droits de la défense. Cette procédure vise à protéger à la fois le patient et la collectivité, en assurant un encadrement légal des mesures d’hospitalisation. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 4]
N RG 25/00059 – N Portalis DB2H-W-B7J-2GTS
Ordonnance du : 10 Janvier 2025
ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT
Nous, Daphné BOULOC, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,
Concernant :
Monsieur [K] [P]
né le 23 Décembre 1998 à [Localité 6] (LIBAN)
Vu la requête en date du 06 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER [5] reçue au greffe le 06 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,
Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 07.01.25 au patient, , au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,
Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Monsieur [K] [P] assisté de Me BAYLE Laure, avocat de permanence,
Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;
Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;
Statuant publiquement et en 1er ressort,
Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [K] [P] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).
Le 10 Janvier 2025
Le Président
Daphné BOULOC
N RG 25/00059 – N Portalis DB2H-W-B7J-2GTS
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Monsieur [K] [P] le 10 Janvier 2025,
L’intéressé,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence le 10 Janvier 2025
L’avocat,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] le 10 Janvier 2025
– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 10 Janvier 2025.
Le Greffier,
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