Responsabilité et alcool : enjeux d’une enquête sur un décès.

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Responsabilité et alcool : enjeux d’une enquête sur un décès.

L’Essentiel : Le décès de [J] [R] a été constaté à son domicile, causé par un arrêt cardiaque. Son père, M. [X] [R], a déposé une plainte pour homicide involontaire, évoquant la présence de bouteilles vides d’alcool et de boissons énergisantes. Cependant, le juge d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu dans cette affaire. En réponse, M. [R] a décidé de faire appel de cette décision. L’examen des moyens a révélé que le second moyen ne permettait pas l’admission du pourvoi, conformément à l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Décès de [J] [R]

Le décès de [J] [R] a été constaté à son domicile, causé par un arrêt cardiaque.

Plainte pour homicide involontaire

M. [X] [R], le père du défunt, a déposé une plainte avec constitution de partie civile pour homicide involontaire, en raison de la découverte de nombreuses bouteilles vides d’alcool et de boissons énergisantes chez son fils.

Ordonnance de non-lieu

Le juge d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu concernant cette affaire.

Appel de la décision

M. [R] a décidé de faire appel de la décision de non-lieu rendue par le juge d’instruction.

Examen des moyens

Concernant le second moyen, il a été jugé qu’il ne permet pas l’admission du pourvoi selon l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la portée de l’ordonnance de non-lieu en matière d’homicide involontaire ?

L’ordonnance de non-lieu est une décision prise par le juge d’instruction qui met fin à l’instruction sans renvoyer l’affaire devant une juridiction de jugement.

Selon l’article 177 du Code de procédure pénale, « le juge d’instruction peut, à tout moment de l’instruction, rendre une ordonnance de non-lieu lorsque les charges sont insuffisantes pour justifier une mise en accusation ».

Dans le cas présent, le juge a estimé que les éléments de preuve, notamment la présence de bouteilles vides d’alcool et de boissons énergisantes, ne suffisaient pas à établir la responsabilité d’un tiers dans le décès de M. [J] [R].

Ainsi, l’ordonnance de non-lieu a pour effet de clore l’instruction, sauf si des éléments nouveaux viennent à être découverts.

Il est important de noter que cette décision peut être contestée par la partie civile, comme l’a fait M. [X] [R] en relevant appel.

Quelles sont les conditions de recevabilité de l’appel contre une ordonnance de non-lieu ?

L’appel contre une ordonnance de non-lieu est régi par les dispositions de l’article 567-1-1 du Code de procédure pénale, qui précise que « l’appel est recevable dans les cas prévus par la loi ».

En l’espèce, M. [R] a formé un appel contre l’ordonnance de non-lieu, mais le juge a estimé que le second moyen soulevé n’était pas de nature à permettre l’admission du pourvoi.

Cela signifie que les arguments avancés par M. [R] n’ont pas été jugés suffisants pour remettre en cause la décision du juge d’instruction.

Il est essentiel que l’appel soit fondé sur des éléments nouveaux ou sur une erreur manifeste dans l’appréciation des faits pour être recevable.

Dans le cas présent, l’absence de tels éléments a conduit à la confirmation de l’ordonnance de non-lieu.

Ainsi, la procédure d’appel doit respecter des critères stricts pour garantir la légitimité des recours en matière pénale.

N° N 23-86.790 F-D

N° 00025

ODVS
14 JANVIER 2025

REJET

M. BONNAL président,

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
________________________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 14 JANVIER 2025

M. [X] [R], partie civile, a formé un pourvoi contre l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Riom, en date du 31 octobre 2023, qui, dans l’information suivie sur sa plainte contre personne non dénommée du chef d’homicide involontaire, a confirmé l’ordonnance de non-lieu rendue par le juge d’instruction.

Un mémoire a été produit.

Sur le rapport de M. Joly, conseiller référendaire, les observations de la SCP Spinosi, avocat de M. [X] [R], et les conclusions de M. Bigey, avocat général, après débats en l’audience publique du 3 décembre 2024 où étaient présents M. Bonnal, président, M. Joly, conseiller rapporteur, M. Sottet, conseiller de la chambre, et Mme Dang Van Sung, greffier de chambre,

la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée en application de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale, des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de la procédure ce qui suit.

2. [J] [R] est décédé d’un arrêt cardiaque à son domicile.

3. M. [X] [R], père du défunt, a déposé plainte avec constitution de partie civile du chef d’homicide involontaire, au motif qu’avaient été retrouvées au domicile de son fils de très nombreuses bouteilles vides d’alcool et de boissons énergisantes.

4. Le juge d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu.

5. M. [R] a relevé appel de cette décision.

Examen des moyens

Sur le second moyen

6. Il n’est pas de nature à permettre l’admission du pourvoi au sens de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

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