L’Essentiel : M. [Y] [C] et Mme [X] [F] se sont mariés le [Date mariage 3] 2000 et ont eu trois enfants. Mme [X] a demandé le divorce le 27 janvier 2023, prononcé par le juge Myriam JOYAUX. Le jugement a entraîné la dissolution du régime matrimonial, avec une prestation compensatoire de 30 000 € à verser par M. [Y]. L’autorité parentale sera exercée conjointement, et la résidence des enfants sera alternée. M. [Y] versera 200 € par mois pour leur entretien. En cas de conflit, une médiation familiale sera requise avant toute nouvelle saisine du tribunal.
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Mariage et enfantsM. [Y] [C] et Mme [X] [F] se sont mariés le [Date mariage 3] 2000 à [Localité 13] avec un contrat de séparation de biens. Ils ont eu trois enfants : [Z] [C] né le [Date naissance 10] 2003, [E] [C] né le [Date naissance 2] 2004, et [T] [C] né le [Date naissance 4] 2010. Demande de divorceMme [X] [F] a déposé une assignation en divorce le 27 janvier 2023, avec une audience prévue pour le 4 avril 2023. M. [Y] [C] a constitué avocat le 24 mars 2023. L’ordonnance sur les mesures provisoires a été rendue le 18 avril 2023. Décision de divorceLe divorce a été prononcé par le juge Myriam JOYAUX, statuant en premier ressort, sur le fondement de l’article 233 du Code Civil. La mention du divorce sera portée en marge des actes de mariage et de naissance des époux. Conséquences patrimonialesLe jugement entraîne la dissolution du régime matrimonial et la nécessité d’une liquidation des intérêts patrimoniaux. M. [Y] [C] a été condamné à verser une prestation compensatoire de 30 000 € à Mme [X] [F]. Autorité parentale et résidence des enfantsL’autorité parentale sera exercée conjointement. La résidence de l’enfant mineur sera alternée entre les deux parents, avec des modalités précises pour les semaines et les vacances scolaires. Contributions financièresM. [Y] [C] devra verser 100 € par enfant pour l’entretien et l’éducation, totalisant 200 € par mois. Les frais liés aux enfants seront partagés entre les parents. Recouvrement des pensions alimentairesLa pension alimentaire sera recouvrée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales. En cas de défaillance, des mesures de recouvrement forcé peuvent être mises en œuvre. Médiation familialeEn cas de conflit sur l’exercice de l’autorité parentale, les parents devront recourir à une médiation familiale avant toute nouvelle saisine du tribunal. Autres décisionsLa demande de M. [Y] [C] sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile a été rejetée. Les dépens seront partagés également entre les époux. La décision est exécutoire de plein droit concernant les mesures relatives aux enfants. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conséquences du divorce sur le régime matrimonial des époux ?Le divorce entraîne la dissolution du régime matrimonial, comme le précise l’article 233 du Code Civil : « Le divorce met fin à la vie commune des époux et entraîne la dissolution du régime matrimonial. » Cette dissolution implique que les intérêts patrimoniaux des époux doivent faire l’objet d’une liquidation et d’un partage, si nécessaire. Il est également important de noter que le jugement de divorce prend effet dans les rapports entre époux concernant leurs biens à la date de délivrance de l’assignation en divorce. Ainsi, les époux ne conservent pas l’usage de leur nom marital, conformément aux dispositions légales en vigueur. Comment est fixée la prestation compensatoire dans le cadre d’un divorce ?La prestation compensatoire est fixée par le juge en tenant compte des besoins de l’époux demandeur et des ressources de l’autre époux, conformément à l’article 270 du Code Civil : « Le juge peut accorder à l’un des époux une prestation compensatoire en capital ou en rente. » Dans cette affaire, la somme de TRENTE MILLE EUROS (30 000 €) a été fixée comme prestation compensatoire due par M. [Y] [C] à Mme [X] [F]. Le juge a également précisé que cette somme est due en capital et a condamné M. [Y] [C] au paiement de cette somme. Quelles sont les modalités d’exercice de l’autorité parentale après le divorce ?L’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents, comme le stipule l’article 372 du Code Civil : « L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. » Dans cette décision, il a été décidé que la résidence habituelle de l’enfant mineure serait alternée entre les domiciles des deux parents, avec des modalités précises concernant les semaines paires et impaires. Les parents doivent également partager les frais liés à l’éducation et à l’entretien des enfants, ce qui est conforme aux obligations légales en matière de contribution alimentaire. Comment sont déterminées les contributions à l’entretien et à l’éducation des enfants ?Les contributions à l’entretien et à l’éducation des enfants sont fixées par le juge en fonction des besoins des enfants et des ressources des parents, conformément à l’article 371-2 du Code Civil : « Les parents doivent contribuer à l’entretien et à l’éducation de leurs enfants en fonction de leurs ressources respectives. » Dans cette affaire, M. [Y] [C] a été condamné à verser CENT EUROS (100 €) par enfant, soit DEUX CENTS EUROS (200 €) au total, à compter de la décision. Cette contribution est due même au-delà de la majorité des enfants, tant qu’ils ne sont pas en mesure de subvenir à leurs besoins. Quelles sont les conséquences en cas de non-paiement de la pension alimentaire ?En cas de défaillance dans le règlement des sommes dues, l’article 465-1 du Code de Procédure Civile prévoit plusieurs voies d’exécution : « Le créancier peut obtenir le règlement forcé par saisie-arrêt, paiement direct entre les mains de l’employeur, ou recouvrement public. » Le débiteur encourt également des peines prévues par le Code Pénal, notamment des amendes et des peines d’emprisonnement. Les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l’obligation de régler la pension alimentaire, ce qui souligne l’importance de respecter ces obligations financières. Quelles sont les modalités de médiation familiale en cas de conflit sur l’autorité parentale ?En cas de conflit sur l’exercice de l’autorité parentale, l’article 373-2-9 du Code Civil impose aux parents de recourir à une médiation familiale : « Avant toute nouvelle saisine de la juridiction, les parents doivent mettre en place une mesure de médiation familiale. » Cette médiation vise à restaurer la communication entre les parties et à leur permettre de trouver une solution amiable. Les parents peuvent être conseillés par leurs avocats et demander au juge d’homologuer leur accord, ce qui favorise une résolution pacifique des conflits. |
N° RG 23/01087 – N° Portalis DBX6-W-B7H-XOME
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE BORDEAUX
CHAMBRE DE LA FAMILLE
CABINET JAF 2
JUGEMENT
article 233 du Code Civil
20L
N° RG 23/01087 – N° Portalis DBX6-W-B7H-XOME
N° minute : 25/
du 07 Janvier 2025
JUGEMENT SUR LE FOND
AFFAIRE :
[F]
C/
[C]
IFPA
Copie exécutoire délivrée à
Me Mathilde MARAUD
Me Charlotte MORY
le
Notification LRAR IFPA
Copie certifiée conforme à
Mme [X] [F]
M. [Y] [C]
le
Extrait délivré à la CAF
le
LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES STATUANT PUBLIQUEMENT, PAR JUGEMENT MIS À DISPOSITION AU GREFFE,
LE SEPT JANVIER DEUX MIL VINGT CINQ,
COMPOSITION DU TRIBUNAL :
Madame Myriam JOYAUX, Vice-Présidente, Juge aux affaires familiales,
Madame Christelle BERNACHOT, Greffière,
Vu l’instance,
Entre :
Madame [X] [U] [F]
née le [Date naissance 1] 1972 à [Localité 12]
[Adresse 8]
[Adresse 8]
[Localité 7]
représentée par Maître Charlotte MORY, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant
d’une part,
Et,
Monsieur [Y] [C]
né le [Date naissance 5] 1966 à [Localité 14]
[Adresse 9]
[Localité 6]
représenté par Maître Mathilde MARAUD, avocat au barreau de BORDEAUX, avocat plaidant
d’autre part,
Tribunal judiciaire de Bordeaux – Chambre de la famille – CABINET JAF 2
N° RG 23/01087 – N° Portalis DBX6-W-B7H-XOME
M. [Y] [C] et Mme [X] [F] se sont unis en mariage le [Date mariage 3] 2000 devant l’officier de l’état civil de la commune de [Localité 13] (LANDES), avec un contrat de séparation de biens reçu le 11 mai 2000 par Me [H] [A], Notaire à [Localité 13].
De cette union sont nés :
* [Z] [C], le [Date naissance 10] 2003 à [Localité 11] (33)
* [E] [C], le [Date naissance 2] 2004 à [Localité 11] (33)
* [T] [C], le [Date naissance 4] 2010 à [Localité 11] (33).
Mme [X] [F] a délivré une assignation en divorce par acte en date du 27 janvier 2023 pour l’audience d’orientation et de mesures provisoires du 4 avril 2023, avec demande de mesures provisoires.
M. [Y] [C] a constitué avocat le 24 mars 2023.
Vu l’ordonnance du juge de la mise en état statuant sur les mesures provisoires en date du 18 avril 2023,
Vu l’arrêt de la cour d’appel de BORDEAUX en date du 18 janvier 2024,
Vu les dernières conclusions de Mme [X] [F] notifiées par RPVA le 23 octobre 2024,
Vu les dernières conclusions de M. [Y] [C] notifiées par RPVA le 22 octobre 2024,
Vu l’ordonnance de clôture en date du 23 octobre 2024,
Les débats s’étant déroulés en chambre du conseil à l’audience du 6 novembre 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 7 janvier 2025 par mise à disposition au greffe.
Myriam JOYAUX, juge aux affaires familiales,
statuant publiquement après débats en chambre du conseil, par décision contradictoire et en premier ressort,
Prononce, sur le fondement de l’article 233 du Code Civil, le divorce de :
[X] [U] [F]
née le [Date naissance 1] 1972 à [Localité 12]
et
[Y] [C]
né le [Date naissance 5] 1966 à [Localité 14]
qui s’étaient unis en mariage le [Date mariage 3] 2000 devant l’officier de l’état civil de la commune de [Localité 13] (LANDES), avec un contrat de séparation de biens reçu le 11 mai 2000 par Maître [A], Notaire à [Localité 13].
Dit que la mention du divorce sera portée en marge de l’acte de mariage ainsi que des actes de naissance des époux, sur chacun des registres, au vu, soit du dispositif de la présente décision, soit d’un extrait établi conformément aux dispositions de l’article 1082 du Code de Procédure Civile.
Rappelle que le divorce entraîne la dissolution du régime matrimonial et que les intérêts patrimoniaux des époux devront faire l’objet d’une liquidation partage, si nécessaire.
Dit que le jugement de divorce prendra effet dans les rapports entre époux en ce qui concerne leurs biens à la date de délivrance de l’assignation en divorce.
Dit que le divorce emportera révocation des avantages matrimoniaux qui ne prennent effet qu’à la dissolution du régime matrimonial ou au décès de l’un des époux et des dispositions à cause de mort, accordés par un époux envers son conjoint par contrat de mariage ou pendant l’union.
Dit qu’aucun des époux ne conservera l’usage de son nom marital.
Fixe à la somme de TRENTE MILLE EUROS (30 000 €) la prestation compensatoire due en capital par M. [Y] [C] à Mme [X] [F], et en tant que de besoin, le condamne au paiement de cette somme.
En ce qui concerne les enfants :
Dit que l’autorité parentale sera exercée conjointement sur l’enfant mineure.
Fixe la résidence habituelle de l’enfant mineure alternativement au domicile de chacun des parents, les semaines paires chez le père et les semaines impaires chez la mère, sauf meilleur accord :
– du dimanche 18 heures au dimanche 18 heures de la semaine suivante y compris pendant les vacances scolaires de Toussaint, d’hiver et de Pâques,
– le jour de la fête des pères chez le père et le jour de la fête des mères chez la mère.
– la moitié des vacances scolaires de Noël et d’été avec alternance annuelle, la première moitié les années paires et la deuxième moitié les années impaires chez la mère et inversement chez le père, le 25 décembre étant rattaché à la première moitié et le 1er janvier, à la deuxième moitié,
Dit que les frais de scolarité, frais de vêture, frais extra-scolaires conjointement décidés, les frais médicaux et para-médicaux restant à charge, les frais exceptionnels (notamment voyages scolaires, permis de conduire et conduite accompagnée) pour les trois enfants seront partagés par moitié à compter de la date de délivrance de l’assignation et en tant que de besoin, condamne celui des parents qui ne les aura pas exposés à rembourser l’autre parent sans délai de la part qu’il doit assumer sur présentation des justificatifs.
Fixe la contribution à l’entretien et l’éducation de :
* [E] [C], le [Date naissance 2] 2004 à [Localité 11] (33)
* [T] [C], le [Date naissance 4] 2010 à [Localité 11] (33)
que M. [Y] [C] devra verser à Mme [X] [F] à la somme de CENT EUROS (100 €) par enfant, soit DEUX CENTS EUROS (200 €) au total, à compter de la décision et en tant que de besoin, le condamne au paiement de cette somme.
Rappelle que par application des articles 1074-3 et 1074-4 du Code de Procédure civile, la pension alimentaire ci-dessus fixée et mise à la charge du parent débiteur, sera recouvrée par le dispositif de l’intermédiation financière des pensions alimentaires et versée par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales au parent créancier.
Dit que ladite contribution sera payable 12 mois sur 12, avant le 5 du mois et d’avance au domicile de la mère et sans frais pour celle-ci et ce jusqu’à ce que l’obligation de paiement par l’intermédiaire de l’organisme débiteur des prestations familiales soit notifiée au débiteur de la pension alimentaire par ledit organisme.
Dit que cette contribution sera automatiquement indexée par la Caisse d’Allocations Familiales sur l’indice des prix à la consommation des ménages urbains, hors tabac (indice d’ensemble) publié par l’INSEE, avec révision devant intervenir chaque année, à la date anniversaire de la décision, selon la formule :
P = pension x A
B
dans laquelle B est l’indice de base (taux du mois d’avril 2023) et A le nouvel indice ; le nouveau montant devra être arrondi à l’euro le plus proche (www.insee.fr).
Dit que cette contribution est due même au delà de la majorité, tant que les enfants ne sont pas en état de subvenir eux-mêmes à leurs besoins et poursuivent des études sérieuses, étant précisé que le parent qui en assume la charge devra justifier régulièrement et au moins une fois par an, de la situation des enfants auprès de l’autre parent.
Pour satisfaire aux prescriptions de l’article 465-1 du Code de Procédure Civile, rappelle qu’en cas de défaillance dans le règlement des sommes dues :
1) le créancier peut en obtenir le règlement forcé en utilisant à son choix une ou plusieurs des voies d’exécution suivantes :
* saisie-arrêt entre les mains d’un tiers,
* autres saisies,
* paiement direct entre les mains de l’employeur,
* recouvrement public par l’intermédiaire du Procureur de la République,
2) le débiteur encourt les peines des articles 227-3 et 227-29 du Code Pénal : 2 ans d’emprisonnement et 15000 euros d’amende, interdiction des droits civiques, civils et de famille, suspension ou annulation du permis de conduire, interdiction de quitter le territoire de la République.
Rappelle que les frais de recouvrement sont à la charge du parent qui a l’obligation de régler la pension alimentaire.
Déboute M. [Y] [C] de sa demande de contribution à l’entretien et l’éducation de [Z].
Rappelle qu’en cas de conflit sur l’une des modalités d’exercice de l’autorité parentale, et notamment sur le mode de résidence de leur(s) enfant(s), sur les modalités du droit de visite et d’hébergement ou sur la pension alimentaire, et avant toute nouvelle saisine de la juridiction sous peine d’irrecevabilité de l’action engagée, les parents devront mettre en place une mesure de médiation familiale qui pourra être organisée par tout organisme de médiation familiale de leur choix, le médiateur ayant vocation à entendre les parties, à restaurer la communication entre eux, à confronter leur point de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose, les parties ayant la faculté d’être conseillées par leurs avocats et de demander au juge d’homologuer leur accord.
Rejette la demande présentée par M. [Y] [C] sur le fondement de l’article 700 du Code de Procédure Civile.
Rappelle que la présente décision est exécutoire de plein droit, nonobstant appel, s’agissant des mesures relatives aux enfants.
Ordonne l’exécution provisoire s’agissant des dispositions relatives à la prestation compensatoire à compter du jour où le prononcé du divorce aura acquis force de chose jugée dans la limite de la somme de 12 000 €.
Rejette toute autre demande.
Dit que les dépens seront supportés par moitié par chacun des époux.
Dit que la présente décision sera notifiée par le greffe.
La présente décision a été signée par Myriam JOYAUX, Juge aux Affaires Familiales, et par Christelle BERNACHOT, Greffière.
LA GREFFIÈRE LA JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES
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