Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Meaux
Thématique : Légalité de la rétention administrative et droits des étrangers en situation de départ.
→ RésuméContexte de l’audienceEn présence d’un interprète en langue arabe, la personne retenue, M. [B] [W] alias [B] [S] [G] [W], a été informée de ses droits selon le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. L’avocat représentant le Préfet de la Seine-Saint-Denis a également été entendu, tandis que M. [B] [W] a choisi de ne pas être assisté par un avocat. Examen de la légalité de la rétentionLe juge a rappelé qu’il doit se prononcer sur la légalité de la rétention, indépendamment de tout recours contre la décision de placement. Après avoir examiné les éléments du dossier, il a conclu que la procédure était recevable et régulière. Il a également souligné qu’aucune irrégularité antérieure à l’audience ne pouvait être soulevée lors de la troisième prolongation de la rétention. Information des droits de la personne retenueIl a été établi que M. [B] [W] avait été informé de ses droits lors de son placement en rétention et qu’il avait eu la possibilité de les faire valoir depuis son arrivée. Le juge a précisé que c’est à lui, en tant que juge administratif, d’apprécier la légalité et la nécessité de l’éloignement de l’étranger, même en cas de situation personnelle ou familiale invoquée. Conditions de prolongation de la rétentionLe juge a rappelé que, selon le Code de l’entrée et du séjour des étrangers, il peut être saisi pour une troisième prolongation de la rétention dans certaines conditions, notamment si l’étranger a fait obstruction à l’éloignement ou a présenté une demande d’asile. Ces conditions ne sont pas cumulatives. Décision de prolongation de la rétentionMalgré les efforts de l’administration pour exécuter la mesure d’éloignement, celle-ci n’a pas pu être réalisée en raison du défaut de délivrance des documents de voyage par le consulat. Le consulat de Tunisie a reconnu M. [B] [W] et a indiqué qu’un laissez-passer consulaire serait délivré prochainement. En conséquence, le juge a ordonné une troisième prolongation de la rétention pour une durée de quinze jours. Voies de recours et droits du retenuL’ordonnance est susceptible d’appel dans les 24 heures suivant sa notification. Pendant la durée de sa rétention, M. [B] [W] a le droit de demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat, ainsi que de communiquer avec son consulat. Il peut également contacter des organisations compétentes pour visiter les lieux de rétention et demander la cessation de sa rétention à tout moment. |
Annexe TJ Meaux – (rétentions administratives)
N° RG 24/03521 Page
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
──────────
CONTENTIEUX DE LA RETENTION ADMINISTRATIVE
────
Annexe du palais de Justice de Meaux – [Adresse 12] – [Localité 18]
Ordonnance statuant sur la troisième prolongation
d’une mesure de rétention administrative
Ordonnance du 29 Décembre 2024
Dossier N° RG 24/03521
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège au tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Beatrice BOEUF, greffier ;
Vu les articles L 742-2, L 742-5, R 741-1, R 741-2, R 742-1 à R 743-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 1er juillet 2023 par le préfet de SARTHE faisant obligation à M. [B] [W] de nationalité Tunisienne alias [B] [S] [G] [W] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 29 octobre 2024 par le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS à l’encontre de M. [B] [W] de nationalité Tunisienne alias [B] [S] [G] [W], notifiée à l’intéressé le même jour à 19h15 ;
Vu l’ordonnance rendue le 29 novembre 2024 par le magistrat du siège de MEAUX prolongeant la rétention administrative de M. [B] [W] de nationalité Tunisienne alias [B] [S] [G] [W] pour une durée de trente jours à compter du 28 novembre 2024 ;
Vu la requête du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS datée du 28 décembre 2024, reçue et enregistrée le 28 décembre 2024 à 8h16 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation pour une durée de quinze jours supplémentaires, à compter du 28 décembre 2024, la rétention administrative de :
Monsieur [B] [W] alias [B] [S] [G] [W], né le 14 Février 1990 à [Localité 22], de nationalité Tunisienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
En l’absence du procureur de la République régulièrement avisé par le greffier, dès réception de la requête, de la date, de l’heure, du lieu et de l’objet de la présente audience ;
En présence, serment préalablement prêté, de madame [U] [F], interprète en langue arabe déclarée comprise par la personne retenue ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
– Me Hedi RAHMOUNI, avocat représentant le PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS ;
– M. [B] [W] alias [B] [S] [G] [W] n’a pas souhaité être assisté d’un avocat ;
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS la requête recevable et la procédure régulière ;
ORDONNONS une troisième prolongation de la rétention de M. [B] [W] alias [B] [S] [G] [W], au centre de rétention administrative n° [14] (77) ou dans tout autre centre ne dépendant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée de quinze jours à compter du 28 décembre 2024 ;
Prononcé publiquement au palais de justice du Mesnil-Amelot, le 29 Décembre 2024 à 11h 22.
Le greffier, Le juge,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information :
– La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans les 24 heures de sa notification. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de Paris (Service des étrangers – Pôle 1 Chambre 11), notamment par télécopie au [XXXXXXXX03] ou par courriel à l’adresse mail [Courriel 20] . Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
– Pendant toute la durée de sa rétention, le retenu peut demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec son consulat ou toute personne de votre choix.
– Le retenu bénéficie également du droit de contacter toute organisation et instance nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 13] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX05] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 17] ; tél. : [XXXXXXXX08]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 15] ; tél. : [XXXXXXXX04]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 16] ; tél. : [XXXXXXXX07]) ;
• Médecins sans frontières – MSF ([Adresse 19] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
– La CIMADE, association indépendante de l’administration présente dans chacun des centres de rétention du [Localité 21] (Tél. CIMADE CRA2 : [XXXXXXXX010] / [XXXXXXXX011] – Tél. CIMADE CRA 3 : [XXXXXXXX09] / [XXXXXXXX06]), est à la disposition des retenus, sans formalité, pour les aider dans l’exercice effectif de leurs droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
– Chaque retenu est en droit de demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à sa rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au magistrat du siège par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu, le 29 décembre 2024, dans une langue comprise, notification orale des motifs et du dispositif de la présente ordonnance, avec remise d’une copie intégrale, information des voies de recours et de leurs incidences, ainsi que rappel des droits pouvant être exercés pendant le maintien en rétention.
La personne retenue, L’interprète ayant prêté son concours
Reçu copie intégrale de la présente ordonnance le 29 décembre 2024.
L’avocat du PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS,
Laisser un commentaire