Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris
Thématique : Établissement de preuves préalables à une éventuelle résolution de différends techniques.
→ RésuméContexte de l’assignationLe 08 novembre 2024, une assignation en référé a été délivrée pour désigner un expert afin d’examiner les désordres affectant un véhicule, peu importe son emplacement. Protestations de la defenderesseLa defenderesse a formulé des protestations et réserves concernant la demande d’expertise, qui ont été prises en compte dans le cadre de la procédure. Cadre juridiqueL’article 145 du code de procédure civile permet d’ordonner des mesures d’instruction avant tout procès si un motif légitime existe pour établir ou préserver des preuves en vue d’un litige potentiel. Cette disposition ne préjuge pas de la recevabilité des demandes ultérieures ni de la responsabilité des parties. Motif légitime établiAprès examen des arguments des parties et des documents fournis, le tribunal a constaté qu’un motif légitime pour ordonner la mesure d’instruction était établi, justifiant ainsi la désignation d’un expert. Désignation de l’expertMonsieur [I] [E] a été désigné comme expert, avec la possibilité de consulter un autre technicien dans une spécialité distincte. Sa mission inclut l’examen des désordres allégués et la recherche de leurs causes. Mission de l’expertL’expert doit se rendre sur les lieux des désordres, examiner les malfaçons, décrire leur nature et leur importance, et fournir des informations sur les responsabilités potentielles. Il devra également évaluer les travaux nécessaires pour remédier aux désordres et chiffrer leur coût. Procédure d’expertiseL’expert est tenu de convoquer les parties, de recueillir leurs observations, et de définir un calendrier prévisionnel pour ses opérations. Il doit également établir un document de synthèse à l’issue de sa mission. Consignation des frais d’expertiseUn montant de 5000 euros a été fixé pour la provision à valoir sur les frais d’expertise, devant être consigné par la partie demanderesse avant le 03 mars 2025. En cas de non-consignation, la désignation de l’expert deviendra caduque. Suivi de l’expertiseLe juge du contrôle des expertises suivra l’exécution de la mesure d’instruction, et l’expert devra déposer son rapport au greffe du tribunal avant le 1er septembre 2025, sauf prorogation. Modalités de paiementLes modalités de paiement des frais d’expertise incluent un virement bancaire ou un chèque, avec des instructions précises pour garantir le bon traitement des paiements. Décision finaleLe tribunal a rejeté le surplus des demandes et a condamné la partie demanderesse aux dépens, tout en rappelant que l’exécution provisoire est de droit. |
TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS
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N° RG 24/57745 – N° Portalis 352J-W-B7I-C6EES
N°: 6- LF
Assignation du :
08 Novembre 2024
EXPERTISE[1]
[1] 2 Copies exécutoires
délivrées le :
+1 copie expert
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ
rendue le 31 décembre 2024
par Cristina APETROAIE, Juge au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal,
Assistée de Pascale GARAVEL, greffier.
DEMANDEUR
Monsieur [O] [V]
[Adresse 7]
[Localité 5]
représenté par Maître Fanny MILOVANOVITCH, avocat au barreau de PARIS – #E1145
DEFENDERESSE
La société DE WIDEHEM AUTOMOBILES
[Adresse 4]
[Localité 8]
représentée par Maître Julien MALLET, avocat au barreau de PARIS – #A0905
DÉBATS
A l’audience du 28 Novembre 2024, tenue publiquement, présidée par Cristina APETROAIE, Juge, assistée de Larissa FERELLOC, Greffier,
Nous, Juge des référés, assisté de notre greffier, après avoir entendu les parties comparantes ou leurs conseils, avons rendu la décision suivante ;
Vu l’assignation en référé délivrée le 08 novembre 2024, aux fins de voir désigner un expert concernant les désordres affectant un véhicule situé en tout lieu où il se trouve.
Vu les protestations et réserves formulées par la defenderesse représentée ;
Vu l’article 455 du code de procédure civile,
Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé.
L’application de ce texte, qui subordonne le prononcé d’une mesure d’instruction à la seule démonstration d’un intérêt légitime à établir ou à préserver une preuve en vue d’un litige potentiel, n’implique aucun préjugé sur la recevabilité et le bien-fondé des demandes formées ultérieurement, sur la responsabilité des personnes appelées comme partie à la procédure, ni sur les chances du procès susceptible d’être engagé.
En l’état des arguments développés par les parties comparantes et au vu des documents produits, le motif légitime prévu par l’article 145 du code de procédure civile est établi. La mesure d’instruction sollicitée doit donc être ordonnée dans les termes du dispositif ci-après.
La partie demanderesse sera condamnée aux dépens.
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