L’Essentiel : L’arrêté du Préfet du Rhône, en date du 25 décembre 2024, a ordonné l’hospitalisation complète de Madame [D] [O] en soins psychiatriques sans consentement, conformément à l’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique. Le 30 décembre, une requête a été déposée, suivie d’avis d’audience. Le Ministère Public et le Docteur [F] [U] ont soutenu le maintien de la mesure, soulignant l’état de santé de la patiente. Lors de l’audience, l’avis médical a confirmé la nécessité de soins immédiats. Le tribunal a décidé de prolonger l’hospitalisation, avec possibilité d’appel dans les dix jours.
|
Arrêté du Préfet du RhôneL’arrêté du Préfet du Rhône, daté du 25 décembre 2024, a ordonné l’admission de Madame [D] [O] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, conformément à l’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique. Requête et avis d’audienceLe 30 décembre 2024, une requête a été reçue au greffe, accompagnée de pièces jointes. Des avis d’audience ont été adressés le 31 décembre 2024 au patient, au Préfet, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République. Avis du Ministère Public et du médecinLe Ministère Public a donné un avis en faveur du maintien de la mesure. Le Docteur [F] [U], dans un avis daté du 30 décembre 2024, a indiqué que l’état de santé de Madame [D] [O] ne lui permettait pas d’être présente à l’audience. Audience publiqueLors de l’audience publique, tenue dans des locaux spécialement aménagés de l’hôpital, Me Nathalie KATAMNA, avocat de permanence, a représenté Madame [D] [O]. L’avis motivé du Dr [F] [U] a confirmé la nécessité de poursuivre l’hospitalisation sous contrainte. État mental et soins nécessairesL’avis médical a souligné que l’état mental de Madame [D] [O] nécessitait des soins immédiats et une surveillance médicale constante, justifiant ainsi le maintien en hospitalisation complète. Décision de maintien en hospitalisationLe tribunal a statué en faveur du maintien en hospitalisation complète de Madame [D] [O] sans son consentement, pour une durée dépassant douze jours. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor. Possibilité d’appelIl a été rappelé que cette décision peut faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise au greffe de la Cour d’appel. Notification de l’ordonnanceLe 3 janvier 2025, des copies de l’ordonnance ont été remises à l’avocat de permanence, au directeur du Centre Hospitalier, et au préfet du Rhône pour notification à Madame [D] [O]. L’avis de l’ordonnance a également été donné au procureur de la République. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de l’hospitalisation sans consentement selon l’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique ?L’article L. 3213-1 du Code de la Santé Publique stipule que l’hospitalisation sans consentement est possible lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et actuels, assortis d’une surveillance médicale constante. Cet article précise également que l’hospitalisation doit être justifiée par l’état de santé du patient, qui doit être tel qu’il ne peut pas donner son consentement éclairé à l’hospitalisation. Il est donc essentiel que l’avis d’un médecin soit obtenu pour attester de la nécessité de cette mesure. Dans le cas de Madame [D] [O], l’avis du Dr [F] [U] a confirmé que son état mental justifiait le maintien en hospitalisation complète, ce qui répond aux exigences de l’article L. 3213-1. Quels sont les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement ?Les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement sont encadrés par plusieurs articles du Code de la Santé Publique, notamment l’article L. 3213-2, qui stipule que le patient doit être informé de la mesure d’hospitalisation et des raisons qui la justifient. De plus, l’article L. 3213-3 précise que le patient a le droit de contester cette mesure devant le juge des libertés et de la détention. Il est également important de noter que le patient doit être assisté par un avocat lors de cette procédure, ce qui a été respecté dans le cas présent avec la présence de Me Nathalie KATAMNA. Enfin, l’article L. 3213-4 prévoit que le patient doit être réévalué régulièrement pour déterminer si les conditions de l’hospitalisation sans consentement sont toujours remplies. Quelles sont les voies de recours possibles contre une décision d’hospitalisation sans consentement ?Selon l’article L. 3213-6 du Code de la Santé Publique, le patient a la possibilité d’interjeter appel de la décision d’hospitalisation sans consentement dans un délai de 10 jours à compter de sa notification. Cet appel doit être formulé par déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel. Il est crucial que le patient soit informé de ce droit, ce qui a été fait dans le cas de Madame [D] [O], comme l’indique la décision qui rappelle la possibilité d’appel. L’appel est une garantie essentielle pour protéger les droits du patient et assurer un contrôle judiciaire sur la mesure d’hospitalisation. Ainsi, le respect de ces procédures est fondamental pour garantir la légalité de l’hospitalisation sans consentement. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 5]
N RG 24/05381 N Portalis DB2H W B7I 2GJU
Ordonnance du : 03 Janvier 2025
ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT
Nous, Véronique OLIVIERO, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assisté(e) de Valentin AUTHOUARD, greffier,
Concernant :
Madame [D] [O]
née le 10 Novembre 1973 à [Localité 6]
Vu la requête du Préfet du RHONE reçue au greffe le 30 Décembre 2024 et les pièces jointes à la saisine,
Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 31.12.24 au patient, au Préfet, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République,
Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,
Vu l’avis du Docteur [F] [U] du 30.12.24 indiquant que l’état de santé de Madame [D] [O] ne lui permet pas d’être présent à l’audience de ce jour,
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Me Nathalie KATAMNA, avocat de permanence, représentant Madame [D] [O],
Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;
Attendu que les conditions prévues par l’article L3213-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;
Statuant publiquement et en 1er ressort,
Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Madame [D] [O] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel ([Adresse 2] – [Localité 4] – Tél : [XXXXXXXX01]).
Le 03 Janvier 2025
Le Président
Véronique OLIVIERO
N RG 24/05381 N Portalis DB2H W B7I 2GJU
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence le 03 Janvier 2025
L’avocat,
– Copie de l’ordonnance remise au Directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [7] pour notification à Madame [D] [O] le 03 Janvier 2025
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER DU [7] le 03 Janvier 2025
– Copie de la présente ordonnance transmise par courriel au préfet du RHÔNE pour notification le 03 Janvier 2025
– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 03 Janvier 2025.
Le Greffier,
Laisser un commentaire