L’Essentiel : La décision prononce la caducité de la déclaration d’appel, conformément à l’article 908 du Code de procédure civile. L’ordonnance rendue est irrévocable, soulignant son caractère définitif. De plus, l’Entreprise STEPHANIE BRETON ATELIER DE RELIURE est condamnée à payer les dépens liés à la procédure. Cette décision a été prise à [Localité 5] le 31 Décembre 2024 par le Magistrat de la Mise en Etat, F. EMILY.
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Caducité de la déclaration d’appelLa décision prononce la caducité de la déclaration d’appel, conformément à l’article 908 du Code de procédure civile. Ordonnance irrévocableIl est précisé que l’ordonnance rendue ne peut être rapportée, soulignant ainsi son caractère définitif. Condamnation aux dépensL’Entreprise STEPHANIE BRETON ATELIER DE RELIURE est condamnée à payer les dépens liés à la procédure. Date et autoritéCette décision a été prise à [Localité 5] le 31 Décembre 2024 par le Magistrat de la Mise en Etat, F. EMILY. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la portée de l’article 908 du Code de procédure civile dans le cadre de la caducité de la déclaration d’appel ?L’article 908 du Code de procédure civile stipule que : « La déclaration d’appel est caduque si elle n’est pas suivie de l’accomplissement des diligences nécessaires à son instruction dans un délai de quatre mois à compter de son enregistrement. » Dans le cas présent, la décision de prononcer la caducité de la déclaration d’appel repose sur le non-respect de ce délai. Il est essentiel de rappeler que la caducité est une sanction qui vise à garantir la bonne administration de la justice en évitant que des procédures restent en suspens indéfiniment. Ainsi, si l’appelant ne prend pas les mesures nécessaires pour faire avancer son dossier, la déclaration d’appel devient caduque, ce qui entraîne la perte de son droit d’appel. Cette règle vise à protéger les parties adverses et à assurer une certaine rapidité dans le traitement des affaires judiciaires. Quelles sont les conséquences de la caducité de la déclaration d’appel ?La caducité de la déclaration d’appel entraîne plusieurs conséquences juridiques importantes. Tout d’abord, l’article 909 du Code de procédure civile précise que : « La caducité de la déclaration d’appel emporte, sauf disposition contraire, la perte du droit d’appel. » Cela signifie que l’appelant ne pourra plus contester la décision de première instance, sauf à introduire une nouvelle action, ce qui peut engendrer des frais supplémentaires et des délais prolongés. De plus, la décision de caducité est généralement accompagnée d’une condamnation aux dépens, comme cela a été le cas dans l’ordonnance mentionnée. L’Entreprise STEPHANIE BRETON ATELIER DE RELIURE a été condamnée aux dépens, ce qui signifie qu’elle devra supporter les frais liés à la procédure, y compris les frais d’avocat et autres coûts judiciaires. Cette mesure vise à dissuader les parties de négliger leurs obligations procédurales et à encourager un comportement diligent dans le cadre des procédures judiciaires. Quelles sont les implications de l’ordonnance qui ne peut être rapportée ?L’ordonnance qui ne peut être rapportée a des implications significatives sur la stabilité des décisions judiciaires. En effet, cela signifie que la décision rendue par le magistrat est définitive et ne peut pas être annulée ou modifiée par la suite. Cette règle est essentielle pour garantir la sécurité juridique et la prévisibilité des décisions de justice. L’article 480 du Code de procédure civile précise que : « Les décisions de justice sont exécutoires, même en cas d’appel, sauf disposition contraire. » Ainsi, même si une partie souhaite contester la décision, elle ne pourra pas revenir sur l’ordonnance de caducité, ce qui renforce l’autorité de la chose jugée. Cela permet également d’éviter des abus de procédure, où une partie pourrait tenter de retarder l’exécution d’une décision en multipliant les recours. En somme, cette règle vise à assurer une certaine efficacité dans le fonctionnement du système judiciaire. |
DE [Localité 5]
2ème Chambre civile
ORDONNANCE DE CADUCITE
(Article 908 C.P.C)
N° RG 24/02298 –
Appel du jugement du Tribunal de Commerce de CHERBOURG EN COTENTIN du 05 Juillet 2024
Entreprise STEPHANIE BRETON ATELIER DE RELIURE
[Adresse 1]
[Localité 2]
Représentée par Me Aurélie GUICHARD, avocat au barreau de CHERBOURG
APPELANTE
S.A.S. LOCAL.FR
[Adresse 3]
[Localité 4]
Représentée par Me Constance LANIECE, avocat au barreau de CHERBOURG – N° du dossier 23061
INTIMEE
Nous, F. EMILY, Président de Chambre, chargé de la Mise en Etat,
Vu la procédure en instance d’appel inscrite sous le numéro N° RG 24/02298,
Vu les articles 908 et 911 du code de procédure civile ;
Vu la déclaration d’appel du 16 septembre 2024 ;
Vu la signification des conclusions de l’appelante le 18 décembre 2024 soit au-délà du délai de 3 mois fixé à l’article 908 du code de procédure civile ;
Vu l’avis de caducité de la déclaration d’appel adressé au conseil de l’appelante le 19 décembre 2024 ;
Vu le les observations formulées par le conseil de l’appelante par courrier du 20 décembre 2024 ;
Le conseil de l’appelante fait valoir qu’il a commis une erreur de lecture de la date butoir pour conclure et qu’il a inscrit à son agenda la date du 19 décembre 2024, date de l’enregistrement de la déclaration d’appel et non de la déclaration d’appel.
Il sollicite que lui soit octroyé un allongement du délai pour conclure et que soit relevée la caducité de la déclaration d’appel.
Il convient de relever que la demande d’allongement du délai pour conclure est formée postérieurement à l’écoulement du délai prévu par l’article 908 du code de procédure civile, et que par ailleurs, il n’est pas justifié d’un motif établissant la nécessité d’allonger le délai pour conclure de l’appelante.
Aucune force majeure, constituée par une circonstance non imputable à la partie et qui revêt pour elle un caractère insurmontable, n’ayant pas permis à l’appelante de conclure dans les délais n’est en outre caractérisée.
Au vu de ces éléments, il convient de constater la caducité de la déclaration d’appel.
Vu l’article 908 du Code de procédure civile,
Prononçons la caducité de la déclaration d’appel,
Rappelons que la présente ordonnance ne peut être rapportée,
Condamnons l’Entreprise STEPHANIE BRETON ATELIER DE RELIURE aux dépens.
Fait à [Localité 5], le 31 Décembre 2024
Le Magistrat de la Mise en Etat
F. EMILY
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