Le 3 juin 2021, l’URSSAF Ile-de-France a notifié à une société un rappel de cotisations de 9 873 euros, majoré de 3 949 euros. Malgré les observations de la société, l’URSSAF a confirmé les infractions liées au travail dissimulé. Le 25 janvier 2022, une mise en demeure de 14 453 euros a été émise. Après un rejet de contestation, la société a saisi le tribunal judiciaire, qui a débouté sa demande le 24 mars 2023. L’appel interjeté le 8 juin 2023 a été déclaré irrecevable, et la société a été condamnée aux dépens.. Consulter la source documentaire.
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Sur l’irrecevabilité de l’appelL’URSSAF soulève l’irrecevabilité de l’appel en se fondant sur les articles 528 et 538 du code de procédure civile. Selon l’article 528, « le délai d’appel court à compter de la notification du jugement ». En l’espèce, le jugement du 24 mars 2023 a été notifié aux avocats des parties le 2 mai 2023 et à la société le 5 mai 2023, comme l’atteste l’accusé de réception produit. La société conteste cette date, affirmant que la notification effective a eu lieu le 9 mai 2023. Cependant, l’article 677 du code de procédure civile précise que « les jugements sont notifiés aux parties elles-mêmes ». Ainsi, le délai d’appel a commencé à courir le 5 mai 2023, expirant le 5 juin 2023. L’appel interjeté le 8 juin 2023 est donc irrecevable, car il a été formé après l’expiration du délai légal. Sur les dépens et l’article 700Concernant les dépens, l’article 696 du code de procédure civile stipule que « la partie perdante est condamnée aux dépens ». En l’espèce, la société a été déboutée de ses demandes, ce qui entraîne sa condamnation aux dépens d’appel. De plus, l’article 700 du code de procédure civile prévoit que « la cour peut condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme au titre des frais non compris dans les dépens ». La cour a donc condamné la société à verser 1 500 euros à l’URSSAF au titre de l’article 700, en raison de la perte du litige et des frais engagés par l’URSSAF pour sa défense. |
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