Hospitalisation sans consentement : Questions / Réponses juridiques

·

·

Hospitalisation sans consentement : Questions / Réponses juridiques

Madame [G] [E], née le 27 novembre 1993, est hospitalisée sans consentement au CHU de [Localité 3] depuis le 11 novembre 2024, suite à une demande d’un tiers. Le 18 novembre, le Directeur a saisi le tribunal pour un contrôle de l’hospitalisation. Lors de l’audience du 21 novembre, Madame [G] [E] était assistée de son avocat. Les certificats médicaux ont révélé des symptômes préoccupants, justifiant la poursuite de l’hospitalisation. Le tribunal a confirmé la légalité de la mesure, ordonnant une hospitalisation complète, avec possibilité d’appel dans les 10 jours. La décision a été notifiée aux parties concernées.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conditions légales pour une hospitalisation sans consentement selon le Code de la Santé publique ?

Selon l’article L.3212-1 du Code de la Santé publique, une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être admise en soins psychiatriques sans son consentement que si deux conditions sont remplies :

1° Ses troubles rendent impossible son consentement ;

2° Son état impose des soins immédiats, assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme.

Ces dispositions visent à protéger les droits des patients tout en garantissant leur sécurité et celle des autres.

Dans le cas de Madame [G] [E], il a été établi qu’elle présentait des troubles mentaux qui rendaient son consentement impossible, comme le montre le certificat médical du Docteur [F] du 11 novembre 2024.

Ce certificat mentionne des incohérences de discours, une humeur exagérément joyeuse, et une agitation psychomotrice, ce qui justifie une prise en charge médicale immédiate.

Quels sont les droits de la personne hospitalisée sans consentement ?

L’article L.3212-2 du Code de la Santé publique stipule que toute personne hospitalisée sans son consentement doit être informée de ses droits, notamment le droit de contester la mesure d’hospitalisation.

Elle a également le droit d’être assistée par un avocat, comme cela a été le cas pour Madame [G] [E], qui a été assistée par Me DESCHAMPS Annélie lors de l’audience.

De plus, l’article L.3212-3 précise que la personne hospitalisée a le droit d’être examinée par un médecin de son choix, ce qui lui permet de faire valoir ses droits et de contester la mesure d’hospitalisation.

Il est essentiel que ces droits soient respectés pour garantir une protection adéquate des patients en situation de vulnérabilité.

Comment se déroule le contrôle de la mesure d’hospitalisation complète ?

Le contrôle de la mesure d’hospitalisation complète est prévu par l’article R.3211-11 du Code de la Santé publique.

Cet article stipule que le directeur de l’établissement doit saisir le juge des libertés et de la détention dans un délai de 12 jours suivant l’admission de la personne hospitalisée sans consentement.

Le juge doit alors examiner la légalité de la mesure et décider si elle doit être maintenue ou levée.

Dans le cas de Madame [G] [E], le directeur de l’établissement a saisi le tribunal le 18 novembre 2024, et une audience a eu lieu le 21 novembre 2024, permettant ainsi d’évaluer la nécessité de maintenir l’hospitalisation.

Le juge a constaté que les conditions légales pour l’hospitalisation sans consentement étaient remplies, justifiant ainsi la poursuite de la mesure.

Quelles sont les voies de recours contre la décision d’hospitalisation ?

L’article L.3212-4 du Code de la Santé publique prévoit que la décision de maintien de l’hospitalisation peut faire l’objet d’un appel.

Cet appel doit être formé dans un délai de 10 jours suivant la notification de la décision.

Dans le cas de Madame [G] [E], il est précisé que la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le Premier Président de la Cour d’Appel de Nîmes.

Il est important de noter que cet appel ne suspend pas l’exécution de la décision, sauf demande expresse du Procureur de la République formulée dans un délai de 6 heures.

Cela garantit que les droits de la personne hospitalisée sont protégés tout en permettant une évaluation rapide de la nécessité de l’hospitalisation.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon