Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Nice
Thématique : Résiliation de bail et conséquences financières en cas de non-paiement des loyers.
→ RésuméContrat de locationMonsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] ont signé un contrat de location le 18 octobre 2021, louant un logement et un emplacement de parking à Madame [S] [O] pour un loyer mensuel de 795 euros, avec des provisions sur charges de 70 euros. Assignation en justiceLe 15 mai 2024, Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] ont assigné Madame [S] [O] devant le juge des contentieux de la protection du Tribunal Judiciaire de Nice, demandant la constatation de la clause résolutoire, la résiliation du bail, son expulsion, ainsi que le paiement de 5878,01 euros pour loyers et charges impayés. Audience et absence de la défenderesseLors de l’audience du 26 septembre 2024, les demandeurs ont maintenu leurs demandes. Madame [S] [O], régulièrement assignée, n’a pas comparu, et l’affaire a été mise en délibéré. Recevabilité de l’actionL’assignation a été notifiée à la préfecture des Alpes-Maritimes, rendant l’action recevable. Le bail contenait une clause résolutoire applicable en cas de défaut de paiement, et un commandement de payer a été délivré le 28 décembre 2023, resté sans effet. Résiliation du bailLes conditions d’acquisition de la clause résolutoire ont été réunies au 29 février 2024, entraînant la résiliation du bail. L’expulsion de Madame [S] [O] a été ordonnée en raison de l’urgence et du trouble subi par les bailleurs. Demandes en paiementMonsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] ont prouvé que Madame [S] [O] leur devait 5878,01 euros pour loyers et charges impayés. En l’absence de contestation de la part de la défenderesse, celle-ci a été condamnée à verser cette somme avec intérêts. Indemnité d’occupationMadame [S] [O], occupant les lieux sans droit depuis la résiliation du bail, a été condamnée à payer une indemnité mensuelle d’occupation de 907,64 euros, calculée comme si le contrat avait continué. Demandes accessoires et dépensMadame [S] [O], en tant que partie perdante, a été condamnée à supporter les dépens, incluant les frais liés au commandement de payer et à l’assignation. De plus, elle a été condamnée à verser 700 euros à Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] en vertu de l’article 700 du code de procédure civile. Exécution de la décisionLa décision est exécutoire de plein droit à titre provisoire, ordonnant à Madame [S] [O] de libérer les lieux et de restituer les clés, sous peine d’expulsion avec le concours de la force publique. |
COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NICE
MINUTE
(Décision Civile)
Service de proximité
[N], [Z] c/ [O]
MINUTE N°
DU 21 Novembre 2024
N° RG 24/03354 – N° Portalis DBWR-W-B7I-P44A
Grosse délivrée
à SPE BRUMM
ET ASSOCIES
IMPLID LEGAL
Expédition délivrée
à Mme [O]
le
DEMANDEURS:
Monsieur [D], [J], [F] [N]
C/o SAS NEXITY LAMY
[Adresse 2]
représenté par la SPE BRUMM et ASSOCIES IMPLID LEGAL, avocats au barreau de LYON substituée par Me Anne-Julie BACHELIER, avocat au barreau de NICE
Madame [V], [X], [H] [Z] épouse [N]
C/o SAS NEXITY LAMY
[Adresse 2]
représentée par la SPE BRUMM et ASSOCIES IMPLID LEGAL, avocats au barreau de LYON substituée par Me Anne-Julie BACHELIER, avocat au barreau de NICE
DEFENDERESSE:
Madame [S] [O]
née le 03 Février 1987 à [Localité 3] (25)
[Adresse 4]
[Adresse 4]
[Localité 1]
non comparante, ni représentée
COMPOSITION DE LA JURIDICTION:
Lors des débats et qui a délibéré :
Juge des contentieux de la protection : Madame Caroline ATTAL, Vice-Présidente au Tribunal judiciaire de Nice, assistée lors des débats et lors du prononcé par Mme Magali MARTINEZ, Greffier, qui a signé la minute avec la présidente
DEBATS : A l’audience publique du 26 Septembre 2024, l’affaire a été mise en délibéré au 21 Novembre 2024, les parties ayant été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe
PRONONCE : par mise à disposition au greffe le 21 Novembre 2024
EXPOSE DU LITIGE
Par contrat de location en date du 18 octobre 2021, Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] ont donné à bail à Madame [S] [O] un logement à usage d’habitation et un emplacement de parking situés [Adresse 4], moyennant un loyer principal mensuel de 795 euros et 70 euros provisions sur charges.
Par acte de commissaire de justice en date du 15 mai 2024, Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N]ont fait assigner Madame [S] [O] devant le juge des contentieux de la protection du Pôle de Proximité du Tribunal Judiciaire de Nice afin de:
– de voir constater l’application de la clause résolutoire et la résiliation du bail
– ordonner son expulsion et celle de tous occupants de son chef, avec si besoin le concours de la force publique
– condamner Madame [S] [O] à lui payer:
– la somme de 5878,01 euros arrêtée au 1er avril 2024, au titre des loyers et charges impayés
– une indemnité d’occupation mensuelle provisionnelle égale au montant du dernier loyer et des charges jusqu’à son départ effectif des lieux,
– outre une somme de 700 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens.
A l’audience du 26 septembre 2024, Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N]ont maintenu leurs demandes en l’état de l’assignation.
Madame [S] [O], régulièrement assignée, par dépôt de l’acte à l’étude de commissaire de justice, n’a pas comparu.
L’affaire a été mise en délibéré au 26 septembre 2024.
PAR CES MOTIFS,
Le juge des contentieux de la protection, statuant après débats en audience publique, par mise à disposition au greffe, par jugement réputé contradictoire et en premier ressort,
CONSTATE que les conditions d’acquisition de la clause résolutoire figurant au bail conclu le 18 octobre 2021 entre Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] d’une part et Madame [S] [O] d’autre part portant sur l’appartement à usage d’habitation et un emplacement de parking situés [Adresse 4] sont réunies à la date du 29 février 2024.
ORDONNE en conséquence à Madame [S] [O] de libérer les lieux et de restituer les clés dès la signification de la présente ordonnance,
DIT qu’à défaut pour Madame [S] [O] d’avoir volontairement libéré les lieux et restitué les clés dans ce délai, Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] pourront, faire procéder à l’expulsion de Madame [S] [O] et de tous occupants de son chef, avec le concours de la force publique et d’un serrurier, passé le délai de deux mois suivant la délivrance d’un commandement d’avoir à libérer les lieux, conformément aux dispositions des articles L.412-1 et suivants, R.411-1 et suivants, R.412-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution,
DIT que le sort des meubles sera régi conformément aux dispositions des articles L.433-1 et L.433-2 du code des procédures civiles d’exécution,
CONDAMNE Madame [S] [O] à verser à Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] la somme de 5878,01 euros arrêtée au 1er avril 2024 comprenant les loyers, charges et indemnités d’occupation impayés avec les intérêts au taux légal à compter du présent jugement,
FIXE l’indemnité mensuelle d’occupation au montant du loyer et des charges, calculés tels que si le contrat s’était poursuivi,
CONDAMNE Madame [S] [O] à verser à Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] une indemnité mensuelle d’occupation provisionnelle, à compter du 1er mars 2024 et jusqu’à la date de la libération définitive des lieux et la restitution des clés, d’un montant mensuel de 907,64 euros,
CONDAMNE Madame [S] [O] à verser à Monsieur [D] [N] et Madame [V] [Z] épouse [N] une somme de 700 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile,
CONDAMNE Madame [S] [O] aux dépens, qui comprendront notamment le coût du commandement de payer, de l’assignation et de sa notification à la préfecture,
REJETTE le surplus des demandes;
RAPPELLE que la présente décision est de plein droit exécutoire ;
Ainsi jugé et prononcé par mise à disposition de la décision au greffe du pôle de proximité du Tribunal Judiciaire de Nice.
La greffière La vice-présidente
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