Monsieur [U] [F] a conclu un bail commercial avec Monsieur [S] [B] le 1er septembre 2023. En raison de loyers impayés, un commandement de payer a été délivré le 6 mai 2024, suivi d’une sommation le 27 juin pour justifier de l’activité exercée. Le 21 août, Monsieur [U] [F] a assigné Monsieur [S] [B] en référé pour résiliation du bail et expulsion. Le tribunal a constaté la résiliation au 6 juin 2024, condamnant Monsieur [S] [B] à payer 2550 euros d’arriérés et 800 euros d’indemnité d’occupation, ainsi qu’à verser des frais de justice à Monsieur [U] [F].. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la portée de la clause résolutoire dans le bail commercial ?La clause résolutoire dans un bail commercial permet au bailleur de résilier le contrat de manière automatique en cas de non-paiement des loyers ou des charges. Selon l’article L.145-41 du Code de commerce, « le bailleur peut, en cas de non-paiement des loyers ou des charges, faire constater la résiliation de plein droit du bail commercial par le juge, si le commandement de payer est resté infructueux pendant un mois. » Dans le cas présent, Monsieur [U] [F] a délivré un commandement de payer le 6 mai 2024, qui est resté sans effet dans le délai d’un mois. Ainsi, la clause résolutoire a pris effet le 6 juin 2024, permettant à Monsieur [U] [F] de demander la résiliation du bail. Quelles sont les conditions de l’expulsion d’un locataire en cas de résiliation du bail ?L’expulsion d’un locataire peut être ordonnée lorsque le bail a été résilié et que le locataire occupe les lieux sans droit ni titre. L’article 834 du Code de procédure civile stipule que « dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse. » En l’espèce, la résiliation du bail a été constatée, et Monsieur [S] [B] se maintient dans les lieux sans droit. Cela constitue un trouble manifestement illicite, justifiant l’expulsion avec l’assistance de la force publique, conformément à l’article 835 du même code. Comment se calcule l’arriéré locatif dû par le locataire ?L’arriéré locatif est calculé sur la base des loyers et charges impayés selon les termes du bail. Monsieur [U] [F] a présenté un décompte des sommes dues, qui s’élève à 2550 euros au titre des loyers et charges impayés jusqu’au 30 septembre 2024. L’article 1719 du Code civil précise que « le locataire est tenu de payer le loyer aux termes convenus. » Dans ce cas, l’absence de contestation sérieuse de la part de Monsieur [S] [B] a conduit à la condamnation au paiement de cette somme. Quelles sont les implications de la clause pénale en cas de non-paiement ?La clause pénale stipule les conséquences financières en cas de non-exécution des obligations contractuelles, comme le non-paiement des loyers. L’article 1231-5 du Code civil indique que « lorsque le contrat stipule que celui qui manquera de l’exécuter paiera une certaine somme à titre de dommages et intérêts, il ne peut être alloué à l’autre partie une somme plus forte ni moindre. » Dans le bail, il est prévu que le bailleur perçoit un intérêt de retard de 10% par an en cas de non-paiement. Monsieur [S] [B] a été condamné à verser 225 euros à titre de clause pénale, correspondant à 10% de l’arriéré locatif, ce qui est conforme à la stipulation contractuelle. Quelles sont les conditions pour obtenir une indemnité d’occupation ?L’indemnité d’occupation est due lorsque le locataire continue d’occuper les lieux après la résiliation du bail. L’article 1728 du Code civil précise que « le locataire est tenu de restituer la chose louée à l’expiration du bail. » Dans ce cas, Monsieur [S] [B] a continué à occuper les locaux après la résiliation, ce qui justifie le paiement d’une indemnité d’occupation. Cette indemnité a été fixée à 800 euros, correspondant au montant du loyer, à compter du 1er octobre 2024, jusqu’à la libération effective des lieux. Quelles sont les dispositions relatives aux frais de justice dans cette affaire ?Les frais de justice peuvent être alloués à la partie gagnante en vertu de l’article 700 du Code de procédure civile. Cet article stipule que « la partie qui succombe peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés. » Dans cette affaire, Monsieur [S] [B], ayant succombé, a été condamné à payer 1000 euros à Monsieur [U] [F] pour couvrir ses frais de justice, ainsi qu’aux dépens de la procédure, y compris les coûts des commandements de payer et des sommations. |
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