Caducité de la déclaration d’appel : enjeux de la signification et des délais procéduraux.

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Caducité de la déclaration d’appel : enjeux de la signification et des délais procéduraux.

L’Essentiel : La situation juridique est régie par les articles 911 et 916 du code de procédure civile, qui imposent des règles strictes pour la signification des conclusions en appel. Malgré une demande d’observations adressée aux avocats des parties, aucune réponse n’a été fournie. L’appelante n’ayant pas signifié ses conclusions dans le délai imparti, sa déclaration d’appel est déclarée caduque. De plus, elle n’a pas démontré l’existence d’un cas de force majeure justifiant ce manquement. Par conséquent, la caducité de la déclaration d’appel a été prononcée, avec possibilité de déférer cette ordonnance à la Cour.

Contexte Juridique

Vu les articles 911 et 916 du code de procédure civile, la situation juridique est encadrée par des règles précises concernant la signification des conclusions dans le cadre d’un appel.

Demande d’Observations

Une demande d’observations a été adressée aux avocats des parties, d’abord à l’appelante le 04 octobre 2024, puis aux intimés le 14 novembre 2024. Cependant, aucune observation écrite n’a été fournie par les parties concernées.

Caducité de la Déclaration d’Appel

Selon l’article 911 du code de procédure civile, l’appelant doit signifier ses conclusions dans un délai d’un mois après l’expiration du délai prévu à l’article 908. Dans cette affaire, ce délai a expiré le 13 septembre 2024, et l’appelante n’a pas signifié ses conclusions aux intimés, ce qui entraîne la caducité de sa déclaration d’appel.

Absence de Force Majeure

L’appelante n’a pas réussi à prouver l’existence d’un fait pouvant constituer un cas de force majeure justifiant son manquement aux délais et aux modalités de signification. De plus, le caractère indivisible du litige implique que la caducité s’applique à toutes les parties.

Décision Finale

En conséquence, il a été décidé de prononcer la caducité de la déclaration d’appel de Me [C] [O], tout en laissant la possibilité de déférer cette ordonnance à la Cour. La décision a été rendue à Paris le 26 novembre 2024.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la conséquence de l’absence de signification des conclusions par l’appelant ?

L’absence de signification des conclusions par l’appelant entraîne la caducité de sa déclaration d’appel, conformément à l’article 911 du code de procédure civile.

Cet article stipule que :

« À peine de caducité relevée d’office, l’appelant doit signifier ses conclusions dans le mois suivant l’expiration du délai prévu à l’article 908. »

En l’espèce, le délai pour signifier les conclusions expirait le 13 septembre 2024.

L’appelante n’ayant pas respecté cette obligation, elle encourt la caducité de sa déclaration d’appel.

Il est important de noter que la caducité est une sanction d’ordre public, ce qui signifie qu’elle peut être relevée d’office par le juge, sans qu’il soit nécessaire qu’une partie en fasse la demande.

Quelles sont les conditions pour justifier un manquement aux délais de signification ?

Pour justifier un manquement aux délais de signification, l’appelant doit rapporter la preuve de l’existence d’un fait susceptible de constituer un cas de force majeure.

Le code de procédure civile ne définit pas explicitement la force majeure, mais la jurisprudence l’interprète comme un événement imprévisible, irrésistible et extérieur aux parties.

Ainsi, l’article 916 du code de procédure civile précise que :

« Les délais de procédure peuvent être prorogés en cas de force majeure. »

Cependant, en l’espèce, l’appelante n’a pas apporté de preuve d’un tel fait.

De plus, le caractère indivisible du litige à l’égard de toutes les parties renforce l’importance de respecter les délais de signification, car cela garantit l’équité du procès.

Quelles sont les implications de la caducité de la déclaration d’appel ?

La caducité de la déclaration d’appel a pour effet de rendre la décision de première instance définitive.

Cela signifie que l’appelante ne pourra plus contester cette décision devant une cour d’appel.

La caducité est une sanction qui vise à garantir le respect des délais et des procédures, essentiels au bon fonctionnement de la justice.

En conséquence, l’appelante, Me [C] [O], se voit privée de la possibilité de faire appel, sauf si elle décide de déférer la présente ordonnance à la Cour, comme le mentionne le jugement.

Il est donc crucial pour les parties de respecter les délais de procédure afin d’éviter de telles conséquences.

COUR D’APPEL DE PARIS

Pôle 3 – Chambre 1

N° RG 24/08176 – N° Portalis 35L7-V-B7I-CJLRT

Nature de l’acte de saisine : Déclaration d’appel valant inscription au rôle

Date de l’acte de saisine : 13 Mai 2024

Date de saisine : 13 Mai 2024

Nature de l’affaire : Demande relative à l’organisation des funérailles ou à la sépulture

Décision attaquée : n° 23/03335 rendue par le TJ de [Localité 1] le 12 Mars 2024

Appelante :

Madame [M] [B], représentée par Me Daniel COLLINOT, avocat au barreau de PARIS, toque : C0154 –

(bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro 2024-007677 du 11/04/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de [Localité 2])

Intimés :

Madame [G] [P], représentée par Me Bérengère ESCUDIER, avocat au barreau de MELUN, toque : B0109

Monsieur [V] [P], représenté par Me Bérengère ESCUDIER, avocat au barreau de MELUN, toque : B0109

Monsieur [S] [P], représenté par Me Pierre-guillaume CLOAREC, avocat au barreau de PARIS

(bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro N75056-2024-011343 du 31/05/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de [Localité 2])

Monsieur [L] [Y] [P]

Madame [R] [D] [E] [P], représentée par Me Stéphane FOLACCI, avocat au barreau de PARIS, toque : E2144

(bénéficie d’une aide juridictionnelle Totale numéro N75056-2024-011207 du 31/05/2024 accordée par le bureau d’aide juridictionnelle de [Localité 2])

Monsieur [H] [J] [K] [P]

ORDONNANCE DE CADUCITÉ

(Article 911 code de procédure civile)

(n° 2024/ , 1 page)

Nous, Bertrand GELOT, Conseiller chargé de la mise en état, assisté de Mme Emilie POMPON, Greffier,

Vu les articles 911 et 916 du code de procédure civile,

Vu la demande d’observations adressée aux avocats des parties le 04.10.2024 à l’appelante et le 14.11.2024 aux intimés,

Vu l’absence d’observations écrites,

Sur quoi,

Aux termes des dispositions de l’article 911 du même code, à peine de caducité relevée d’office, l’appelant doit signifier ses conclusions dans le mois suivant l’expiration du délai prévu à l’article 908 du code de procédure civile à la partie non constituée.

En l’espèce le délai expirait le 13.09.2024. L’appelante qui n’a pas signifié ses conclusions aux intimés défaillants encourt par conséquent la caducité de sa déclaration d’appel.

Ainsi, faute pour l’appelante de rapporter la preuve de l’existence d’un fait susceptible de constituer un cas de force majeure, justifiant le manquement aux délais et aux modes de significations d’ordre public, et compte-tenu du caractère indivisible du litige à l’égard de toutes les parties, il y a lieu de prononcer la caducité de cette déclaration d’appel.
PAR CES MOTIFS,

Prononçons la caducité de la déclaration d’appel de Me [C] [O], sauf le droit de déférer la présente ordonnance à la Cour ;

Paris, le 26 Novembre 2024

Le Greffier Le Conseiller


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