L’Essentiel : Monsieur [U] [N], copropriétaire à [Adresse 1], a été assigné par le syndicat des copropriétaires pour impayés de charges. Le 12 août 2024, il a été réclamé un total de 8 736,53 €, incluant les charges dues, des dommages-intérêts pour résistance abusive, et des frais de procédure. En l’absence de comparution de Monsieur [U] [N], le tribunal a statué en son absence, conformément à l’article 472 du code de procédure civile. Le jugement du 26 novembre 2024 a condamné Monsieur [U] [N] à régler les sommes dues et à payer 900 € pour les frais de procédure.
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Contexte de l’affaireMonsieur [U] [N] est copropriétaire de plusieurs lots dans un immeuble situé à [Adresse 1]. En raison de l’impayé de ses charges de copropriété, le syndicat des copropriétaires, représenté par son syndic, a décidé d’agir en justice. Demande du syndicat des copropriétairesLe 12 août 2024, le syndicat a assigné Monsieur [U] [N] pour obtenir le paiement de plusieurs sommes : 3236,53 € pour les charges de copropriété dues entre le 01/01/2022 et le 01/04/2024, 2000 € pour dommages et intérêts en raison de résistance abusive, et 2500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile. Absence de comparutionMonsieur [U] [N] n’a pas comparu ni mandaté de représentant pour sa défense lors de l’audience. Selon l’article 472 du code de procédure civile, le juge peut statuer sur le fond même en l’absence du défendeur. Réglementation applicableLes articles de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 précisent que chaque copropriétaire doit participer aux charges communes proportionnellement à la valeur de ses lots. En cas de non-paiement, les provisions deviennent immédiatement exigibles après une mise en demeure infructueuse de plus de 30 jours. Justificatifs présentésLe dossier a été complété par des justificatifs prouvant la qualité de propriétaire de Monsieur [U] [N], ainsi que des procès-verbaux d’assemblée générale, des appels de fonds et des décomptes. Décision du tribunalLe tribunal a condamné Monsieur [U] [N] à payer 3236,53 € pour les charges de copropriété. Il a également été reconnu que son non-paiement avait causé des difficultés au syndicat, entraînant une condamnation à verser 400 € de dommages-intérêts. Frais de procédureLe tribunal a accordé au syndicat des copropriétaires une indemnité de procédure de 900 €, en plus des dépens, conformément à l’article 696 du code de procédure civile. Le surplus des demandes du syndicat a été rejeté. Conclusion du jugementLe jugement a été rendu le 26 novembre 2024, condamnant Monsieur [U] [N] à payer les sommes dues et à supporter les frais de la procédure. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété ?Les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété sont principalement régies par la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965. L’article 10 de cette loi stipule que : « Chaque copropriétaire participe aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes proportionnellement aux valeurs relatives aux parties privatives comprises dans leurs lots. » Cela signifie que chaque copropriétaire doit contribuer financièrement en fonction de la valeur de son lot dans l’immeuble. De plus, l’article 14-1 précise que : « Les copropriétaires doivent verser des provisions égales au quart du budget voté en assemblée générale, ces provisions devenant exigibles le premier jour de chaque trimestre ou le premier jour de la période fixée par l’assemblée générale. » Ainsi, le non-paiement des charges peut entraîner des conséquences juridiques, comme le souligne l’article 19-2 : « À défaut de versement à sa date d’éligibilité d’une des provisions susvisées, les autres provisions prévues et non encore échues deviennent immédiatement exigibles après mise en demeure restée infructueuse pendant plus de 30 jours. » Ces dispositions montrent clairement que les copropriétaires ont des obligations financières précises envers le syndicat des copropriétaires. Quelles sont les conséquences du non-paiement des charges de copropriété ?Le non-paiement des charges de copropriété entraîne plusieurs conséquences, tant sur le plan financier que juridique. L’article 10-1 de la loi du 14 décembre 2000 précise que : « Les frais nécessaires exposés par le syndicat des copropriétaires, à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d’une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire, sont imputables à ce seul copropriétaire. » Cela signifie que si un copropriétaire ne paie pas ses charges, il peut être tenu de rembourser les frais engagés par le syndicat pour récupérer ces sommes. En outre, le juge peut condamner le copropriétaire défaillant à verser des dommages-intérêts pour résistance abusive, comme cela a été le cas dans la décision du 26 novembre 2024, où Monsieur [U] [N] a été condamné à verser 400 € à ce titre. Enfin, l’article 696 du code de procédure civile permet au syndicat des copropriétaires de demander une indemnité de procédure, ce qui a également été accordé dans cette affaire, avec une somme de 900 €. Ces éléments montrent que le non-paiement des charges peut entraîner des frais supplémentaires et des condamnations financières. Comment se déroule la procédure en cas de non-paiement des charges de copropriété ?La procédure en cas de non-paiement des charges de copropriété est encadrée par le code de procédure civile et la loi sur la copropriété. Lorsqu’un copropriétaire ne paie pas ses charges, le syndicat des copropriétaires peut engager une action en justice. Selon l’article 472 du code de procédure civile : « Lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime recevable, régulière et bien fondée. » Cela signifie que même si le défendeur ne se présente pas, le tribunal peut examiner la demande et rendre une décision. Il est également important de noter que le syndicat doit produire des justificatifs, tels que des procès-verbaux d’assemblée générale, des appels de fonds et des décomptes, pour prouver la créance. Dans le cas présent, le tribunal a statué sur la base des pièces produites, condamnant Monsieur [U] [N] à payer les sommes dues. Cette procédure démontre l’importance de la documentation et de la régularité dans le paiement des charges de copropriété. |
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]
[1] Copie conforme délivrée
le :
à :Monsieur [U] [N]
Copie exécutoire délivrée
le :
à :Maître Jérôme HOCQUARD
Pôle civil de proximité
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PCP JTJ proxi fond
N° RG 24/04345 – N° Portalis 352J-W-B7I-C5UPN
N° MINUTE :
JUGEMENT
rendu le mardi 26 novembre 2024
DEMANDEUR
SYNDICAT DES COPROPRIETAIRES DE L’IMMEUBLE SIS [Adresse 1], dont le siège social est sis Représenté par son Syndic la SAS [Localité 3] OUEST GESTION – Sis [Adresse 2]
représenté par Maître Jérôme HOCQUARD de la SELARL ELOCA, avocats au barreau de PARIS, vestiaire : #P0087
DÉFENDEUR
Monsieur [U] [N], demeurant [Adresse 1]
non comparant, ni représenté
COMPOSITION DU TRIBUNAL
Jean-Claude KAZUBEK, Juge, statuant en juge unique
assisté de Audrey BELTOU, Greffier,
DATE DES DÉBATS
Audience publique du 17 septembre 2024
JUGEMENT
réputé contradictoire, en premier ressort, prononcé par mise à disposition le 26 novembre 2024 par Jean-Claude KAZUBEK, Juge assisté de Audrey BELTOU, Greffier
PCP JTJ proxi fond – N° RG 24/04345 – N° Portalis 352J-W-B7I-C5UPN
Monsieur [U] [N] est copropriétaire des lots 24 , 57 et 58 dans l’immeuble [Adresse 1].
Les charges de copropriété dues n’étant pas régulièrement acquittées , le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] ,représenté par son syndic la société [Localité 3] Ouest Gestion a, par acte en date du 12 août 2024 , fait assigner Monsieur [U] [N] aux fins d’obtenir sa condamnation à lui payer les sommes suivantes :
– 3236,53€ au titre des charges de copropriété arrêtées du 01/01/2022 au 01/04 2024 , et la capitalisation des intérêts
– 2000 € à titre de dommages et intérêts pour résistance abusive.
– 2500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Assigné en les formes légales, Monsieur [U] [N] n’a ni comparu ni mandaté personne pour le représenter.
Il résulte des dispositions de l’article 472 du code de procédure civile, que lorsque le défendeur ne comparaît pas, il est néanmoins statué sur le fond. Le juge ne fait droit à la demande que dans la mesure où il l’estime recevable, régulière bien fondée.
L’article 10 de la loi n° 65 557 du 10 juillet 1965 impose à chaque copropriétaire de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes proportionnellement aux valeurs relatives aux parties privatives comprises dans
leurs lots.
L’article 14 – 1 de ce même texte énonce que les copropriétaires doivent verser des provisions égales au quart du budget voté en assemblée générale, ces provisions devenant exigibles le premier jour de chaque trimestre ou le premier jour de la période fixée par l’assemblée générale ; l’article19 – 2 précise qu’à défaut de versement à sa date d’éligibilité d’une des
provisions susvisées , les autres provisions prévues et non encore échues deviennent immédiatement exigibles après mise en demeure restée infructueuse pendant plus de 30 jours.
L’article 10 -1 de la loi du 14 décembre 2000 dispose que les frais nécessaires exposés par le syndicat des copropriétaires, à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d’une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire, sont imputables à ce seul copropriétaire.
Il a été produit au dossier justificatifs de :
– la qualité de propriétaire de Monsieur [U] [N] ,
-des différents procès-verbaux d’assemblée générale,
– des appels de fonds,
– des décomptes.
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En conséquence , au vu des pièces produites aux débats , il y a lieu de condamner Monsieur [U] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] la somme de 3236,53€ au titre des charges de copropriété arrêtées du 01/01/2022 au 01/04 2024.
Il est constant que le non-paiement régulier des charges dues entraîne des difficultés pour le syndicat des copropriétaires, que Monsieur [U] [N] , en ne s’acquittant pas régulièrement des charges de copropriété dont il était redevable a nécessairement eu conscience que cette situation créerait une difficulté pour le syndicat des copropriétaires qui doit ainsi faire l’avance des frais, qu’il y a lieu d’ allouer , de ce chef, au demandeur une somme de 400 € à titre de dommages-intérêts au paiement de laquelle celui-ci doit être condamné.
– Sur les frais irrépétibles et les dépens.
Le syndicat des copropriétaires requérant qui a dû initier la présente procédure pour obtenir paiement des sommes dues peut prétendre à une indemnité de procédure de l’ordre de 900 €
au paiement de laquelle doit être condamné Monsieur [U] [N] qui supportera en outre, les entiers dépens, ce conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile .
Il y a lieu de débouter le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] du surplus de ses demandes
Statuant après débats publics, par jugement prononcé par mise à disposition au greffe, dans les conditions de l’article 450 du code de procédure civile , réputé contradictoire et en premier ressort.
CONDAMNE Monsieur [U] [N] à payer au syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] les sommes suivantes:
-3236,53 € au titre des charges de copropriété arrêtées du 01/01/2022 au 01/04 2024.
– 400 € à titre de dommages et intérêts.
– 900 € au titre de l’article 700 du code procédure civile.
DÉBOUTE le syndicat des copropriétaires de l’immeuble du [Adresse 1] du surplus de ses demandes
CONDAMNE Monsieur [U] [N] aux entiers dépens.
Fait et jugé à Paris le 26 novembre 2024
le greffier le Président
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