Lutte contre l’illectronisme – Questions / Réponses juridiques

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Lutte contre l’illectronisme – Questions / Réponses juridiques

La lutte contre l’illectronisme est une priorité nationale, mais l’ANLCI, avec ses 12 salariés et un budget d’un million d’euros, fait face à des défis considérables. Environ 13 millions de Français sont touchés par ce phénomène, exacerbée par la numérisation des services publics. Le rapport du Défenseur des Droits souligne que 500 000 personnes n’ont pas accès à Internet fixe. Pour remédier à cette situation, des initiatives comme le Pass numérique et des maisons France Services ont été mises en place, visant à former les usagers et à professionnaliser les aidants, tout en améliorant la couverture numérique des territoires.. Consulter la source documentaire.

Quels sont les moyens de l’ANLCI pour lutter contre l’illectronisme ?

L’Agence nationale de lutte contre l’illectronisme (ANLCI) dispose de moyens modestes, avec seulement 12 salariés et un budget d’un million d’euros. Malgré ces ressources limitées, l’ANLCI s’efforce de relever des défis importants liés à l’illectronisme en France.

Elle a réussi à établir une définition consensuelle de l’illectronisme, mais il est important de noter que ce concept ne doit pas être confondu avec l’illettrisme. Le manque de données fiables rend difficile la mesure précise de l’ampleur de ce phénomène.

L’ANLCI a également sensibilisé les formateurs et les développeurs de plateformes numériques publiques à la question de l’illectronisme. Cependant, sa gouvernance présente des lacunes, car elle ne comprend pas actuellement le secrétariat d’État au numérique ni les Régions, qui ont pourtant reçu la compétence de la formation au numérique.

Combien de Français sont concernés par l’illectronisme ?

Près de 13 millions de Français sont touchés par l’illectronisme, selon le baromètre 2018 du numérique réalisé par le CREDOC pour l’État et l’ARCEP. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’État a accéléré sa numérisation, notamment avec l’essor du télétravail durant la pandémie de Covid-19.

Le déploiement de services publics numériques pour les démarches administratives a malheureusement exclu une partie de la population souffrant d’illectronisme.

Un rapport du Défenseur des Droits souligne que 500 000 Français n’ont pas accès à une connexion Internet fixe, et plus de 30 % des Français ne sont pas familiers avec les usages numériques. Pour remédier à cette situation, il est essentiel de lutter contre la fracture numérique en mobilisant des moyens humains, techniques et financiers adéquats.

Quelles sont les initiatives pour former les usagers et professionnaliser les aidants ?

Pour lutter contre l’illectronisme, il est déterminant d’agir sur les populations qui ne sont pas suffisamment formées aux usages numériques. La « Stratégie nationale pour un numérique inclusif » a été mise en place pour répondre à ce besoin.

Le Président de la République a annoncé le déploiement national du Pass numérique, qui vise à former et accompagner 1,5 million de personnes par an. Ce programme propose un crédit de formation de 10 à 20 heures, d’une valeur de 50 à 100 euros, distribué par divers organismes tels que Pôle emploi et la CAF.

En parallèle, un programme gratuit en ligne, PIX, a été créé pour permettre aux usagers de mesurer et développer leurs compétences numériques.

La professionnalisation des aidants est également un enjeu majeur, avec la création d’un réseau d’aidants et des dispositifs d’accompagnement adaptés aux besoins des usagers.

Comment les usagers sont-ils accompagnés dans des lieux de proximité ?

La dématérialisation des échanges entre les usagers et l’administration s’accompagne de l’ouverture de points d’accueil physique, tels que les maisons France Services. En janvier 2019, 1271 de ces maisons ont été ouvertes, et 86 % des usagers se déclarent très satisfaits de l’accueil et de l’accompagnement.

Ces maisons ont pour vocation de devenir des interfaces privilégiées entre les usagers et l’administration, offrant un accompagnement personnalisé dans divers domaines tels que les aides sociales, l’emploi et l’accès aux droits.

Le Premier ministre a également annoncé l’ouverture de 500 maisons France Services supplémentaires en milieu rural, avec des objectifs d’amélioration de la qualité du service et d’accompagnement renforcé.

L’État et ses partenaires contribuent à hauteur de 36 millions d’euros par an pour soutenir ces initiatives.

Quelles actions sont mises en place pour accompagner les administrations dans la dématérialisation ?

Pour accompagner les administrations dans la dématérialisation de leurs démarches, plusieurs dispositifs ont été mis en place. Le site « démarches-simplifiées.fr » permet aux organismes publics de créer des télé-procédures rapidement et de gérer les demandes des usagers sur une plateforme dédiée.

La DINSIC accompagne les ministères dans cette dématérialisation, en priorisant les démarches les plus utilisées par les citoyens et en veillant à l’expérience utilisateur.

Des critères de qualité, comme le « Cerfa numérique », ont été établis pour lutter contre l’exclusion numérique.

Le programme de « Développement concerté de l’administration numérique territoriale » vise à construire des services publics numériques en concertation avec les collectivités territoriales.

Enfin, des initiatives comme « Numérique en commun(s) » rassemblent les acteurs du numérique pour développer des formations et des événements locaux.

Quelles sont les priorités du Gouvernement pour améliorer la couverture numérique ?

Le Gouvernement a fait de l’amélioration de la couverture numérique une priorité, avec des objectifs de cohésion et d’ambition. D’ici 2020, il vise à garantir un accès au bon haut débit pour tous, et d’ici 2022, à doter tous les territoires d’infrastructures numériques de pointe.

Un accord a été signé avec quatre opérateurs de téléphonie mobile pour généraliser la couverture mobile de qualité, en éliminant les zones blanches et en améliorant la couverture des axes de transport.

Concernant les infrastructures fixes, le plan France Très Haut Débit a été renforcé pour sécuriser les engagements de déploiement des opérateurs et soutenir les projets des collectivités territoriales.

L’État a également mis en place des outils pédagogiques pour aider les territoires à s’aménager numériquement, tout en suivant les avancées du Plan via l’observatoire France Très Haut Débit.


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