Licence d’exploitation de site internet : la signature du client – Questions / Réponses juridiques

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Licence d’exploitation de site internet : la signature du client – Questions / Réponses juridiques

En l’absence de signature du client sur le bon de commande d’un site internet, les actions en paiement du prestataire et la cession du contrat à un tiers sont inopposables au client. Le bon de commande, bien que comportant une mention de renonciation au droit de rétractation, n’est pas valide sans la case cochée, la date et la signature du client. De plus, la cession de créance n’est opposable que si le débiteur y a consenti ou en a été notifié, ce qui n’est pas le cas ici. Ainsi, la qualité et l’intérêt à agir de Locam sont remis en question.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conséquences de l’absence de signature ou de cachet du client sur le bon de commande ?

L’absence de signature ou de cachet du client sur le bon de commande d’un site internet entraîne des conséquences juridiques significatives. En effet, cela rend l’action en paiement du prestataire inopposable au client. Cela signifie que le prestataire ne peut pas exiger le paiement des services fournis, car il n’y a pas de preuve que le client a accepté les termes du contrat.

De plus, la cession du contrat au profit d’un tiers est également inopposable au client. Cela implique que si le prestataire souhaite transférer ses droits à un tiers, il doit obtenir l’accord explicite du client. Sans cette approbation, le client peut contester toute demande de paiement ou de cession qui ne repose pas sur un contrat valide.

Quelles mentions doivent figurer sur le bon de commande pour qu’il soit valide ?

Pour qu’un bon de commande soit considéré comme valide, il doit comporter certaines mentions essentielles. Parmi celles-ci, on trouve la déclaration du client renonçant à son droit de rétractation, ainsi que la prise de connaissance des conditions générales de vente. Cette déclaration doit être accompagnée d’une case à cocher, d’une date et d’une signature du client.

Dans le cas présent, le bon de commande produit par Locam ne respecte pas ces exigences, car la case n’est pas cochée, et aucune date ni signature n’est présente dans l’encadré requis. De plus, le client n’a pas apposé sa signature au bas des conditions générales, ce qui remet en question la validité du contrat.

Quelles sont les conditions pour qu’une cession de contrat soit opposable au client ?

Pour qu’une cession de contrat soit opposable au client, plusieurs conditions doivent être remplies. Tout d’abord, le client doit avoir été informé de la cession et avoir donné son consentement. Selon l’article 1324 du code civil, la cession de créance n’est opposable au débiteur que si celui-ci y a consenti ou si la cession lui a été notifiée.

Dans le cas présent, Locam n’a pas pu prouver que le client avait été informé de la cession des droits résultant du contrat. Aucune notification claire n’a été faite, et le simple changement de raison sociale sur une facture ne suffit pas à établir cette notification. Par conséquent, la cession n’est pas opposable au client.

Comment la cession de créance est-elle régie par le code civil ?

La cession de créance est régie par l’article 1324 du code civil, qui stipule que pour être opposable au débiteur, la cession doit être notifiée à ce dernier ou il doit en avoir pris acte. Cela signifie que le débiteur doit être informé de la cession de manière claire et précise.

Dans le cas étudié, il n’a pas été prouvé que le client avait consenti à la cession ou qu’il en avait été informé de manière adéquate. Les éléments présentés par Locam, tels que le changement de raison sociale sur une facture, ne répondent pas aux exigences de notification stipulées par le code civil. Ainsi, la cession de créance est considérée comme inopposable au client.

Quelles sont les implications de la résiliation du contrat par le client ?

La résiliation du contrat par le client a des implications juridiques importantes. En adressant une lettre recommandée pour résilier le contrat, le client manifeste clairement son intention de mettre fin à l’accord. Cela signifie qu’il ne peut plus être tenu responsable des obligations contractuelles qui en découlent.

Dans ce cas, le client a résilié le contrat en raison d’une inexécution imputable à Futur Digital. Cette résiliation, effectuée par lettre recommandée, démontre que le client ne reconnaît pas la cession de créance intervenue et qu’il ne peut pas être considéré comme ayant pris acte de celle-ci. Par conséquent, la qualité et l’intérêt à agir de Locam sont remis en question, ce qui a conduit à la confirmation du jugement déclarant Locam irrecevable dans ses demandes.


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